Taro Nogizaka

Critique publiée dans le cadre d'une Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditeurs pour ces opérations Masse Critique et les ouvrages proposés!



Résumé: Veille de la Révolution Française. Nous suivons Gédéon Aymé qui, comme il le peut, tente de faire entendre la voix du peuple de France qui souffre (famine, misère, etc...). Il prône une lutte contre la noblesse et les privilèges. Gédéon vient à rencontrer Georges, un noble qu'il connait depuis l'enfance, et qui lui propose de lutter ensemble et d’œuvrer dans un but commun.



Avis: De prime abord, la couverture m'a un peu rebutée: un portrait un peu trop grossi en première page, mais la quatrième de couverture est propre, simple et efficace.



Concernant le style graphique, le dessin est fluide et détaillé. J'aime beaucoup, on est là dans un style qui croise le style 'shojo' et 'shonen', avec un dessin fin qui anime bien les actions du récit.



Le scénario repose sur les prémices de la Révolution, un fond historique, qui permet de dévoiler quelques aspects sombres de la société du XVIIIè siècle. Société où les nobles défendront à n'importe quel prix leurs privilèges... sachant que l'histoire nous apporte déjà le déroulement finale, puisque la Révolution française va aussi se faire par la Terreur...



Un manga sombre, avec quelques scènes dramatiques cependant justement ponctuées par de courts passages comiques, ce qui allège l'ensemble et rend ce premier volume très appréciable à la lecture!



Je recommande, et j'ai bien envie de découvrir la suite.
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Je remercie tout d’abord l’opération Masse critique et les édition Glénat pour m’avoir fait découvrir cette série.

Ce manga débute en 1788, un an avant les évènements à l’origine de la Révolution française. Gédéon, père d’une petite Solange, est un écrivain érotique. Mais cela n’est qu’une façade : il s’agit en réalité d’un homme très engagé politique qui essaie de se faire élire député du Tiers-Etat aux futurs Etats-Généraux. Sa route va croiser celle du duc de Loire, personnage assez énigmatique, dont on a du mal à cerner les motivations.

Ce tome 1 est un bon tome d’exposition : on y découvre le contexte historique dans lequel va se dérouler la série, ainsi que les personnages principaux et les liens qui les unissent. L’auteur prend le temps de nous faire découvrir ses personnages ainsi que l’époque dans laquelle ils évoluent. La psychologie des personnages principaux est travaillée et chaque chapitre nous en fait découvrir plus sur eux. Même si la véritable action ne commence qu’à la fin, je ne me suis pas ennuyée une seconde à la lecture de ce manga. Chaque chapitre à son utilité. On sent que l’on a affaire à une série de qualité.

Les illustrations sont très belles. J’ai surtout été sensible à la finesse des traits des personnages et aux détails des décors, surtout ceux représentant des paysages.

J’ai hâte de découvrir le deuxième volume.

Après avoir survécu au labyrinthe de la mort, Taïchi et Testsuo décident de se rendre à Tokyo pour rencontrer l'auteur d'un roman dont les détails ont beaucoup de similitude avec le sous-sol de la tour fantôme.

Pour échapper aux autorités, ils doivent prendre des chemins détournés pour y arriver et se déguiser en jeune couple de marié. Mais en cours de route, ils vont devoir habiter dans un village coupé de la civilisation et où ils vont être retenu prisonnier.

Mais rapidement un crime est commis. Testsuo et Taïchi vont mener l'enquête.



Un 4ème volume qui voit la quête de résoudre l'énigme de la tour fantôme mis en parenthèse. Mais l'intrigue nous prend au jeu et se lit rapidement.

Intelligente, stimulante et généreuse jusqu’au bout, cette série nous aura proposé une belle aventure, des références savoureuses et des personnages remarquablement construits et développés. Une réussite.
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L’inscription de La Tour fantôme dans cette tradition des récits fantastiques et policiers feuilletonnants continue à s’effectuer de manière remarquable.
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Taïchi et Tetsuo sont recherchés par la police pour meurtres.

Afin d'être plus discret puisque les force de l'ordre recherchent deux hommes, Taïchi se travestie en femme et le duo se fait passer pour un jeune couple.



J'ai beaucoup apprécié l'idée de ce tome.

Taïchi est assez crédible en femme et cela lui permet de découvrir de nouvelles choses sur sa personnalité, sur la condition du "sexe faible" et sur sa relation avec Tetsuo.

Ce dernier, plus attentionné que jamais, volera plus d'une fois au secours de sa belle pour notre plus grand plaisir.

J'ai le sentiment que l'auteur a mis de nouveau l'accent sur des traits plus masculin concernant Tetsuo, rendant le couple encore plus réaliste.

Un tome pleins de révélations.

C'est celui où si vous le ratez et que vous allez directement au tome 4, il vous sera difficile de suivre encore le fil rouge de l'histoire.



Nous en apprenons davantage sur les raisons du travestissement de Tetsuo par exemple.

Je pensais, comme la plupart je pense, que cela n'était que pour cacher sa véritable identité mais finalement, nous comprenons que c'est plus complexe que cela.



Mais surtout, nous savons enfin qui est cette "ombre" hantant la tour fantôme.



Un tome riche donc qui me conforte à continuer dans ma lecture de cette série.

Une nouvelle Masse critique m'a permis de recevoir le premier tome de La Tour fantôme.



En 1952, une vieille femme a été assassinée de façon horrible, attachée aux aiguilles d'une énorme horloge. La tour où le lieu du crime se trouve est alors considérée comme maudite. Deux ans après ce crime affreux, Taïchi Amano va se retrouver confronté au mystère de la tour, et être lui aussi attaché à l'horloge. Il sera sauvé in extremis par Tetsuo, un personnage assez mystérieux.



J'avoue avoir du mal à faire une critique du premier tome de cette série. Je ne m'attendais pas du tout à ce type d'histoire. Oui, l'histoire est sombre, mais je pensais qu'elle serait traitée plutôt de manière classique. Or il n'en est rien, et ma lecture m'a plutôt mise mal à l'aise.



D'une part, à cause du personnage principal, Taïchi Amano. C'est le anti-héros par excellence. On ne s'identifie pas du tout à lui, impossible même d'avoir de l'empathie pour lui : il agit vraiment comme un repoussoir. Pervers (et ne s'en cachant pas), menteur, tordu, il n'a aucune qualité. Mais je pense que son personnage évoluera par la suite car sa réaction face à la mère de son amie dévoile un autre aspect de sa personnalité... sauf s'il se laisse entraîner dans une autre direction.



Les personnages secondaires ne sont pas plus réjouissants. Nous avons Tetsuo, qui semble gentil mais se révèle tout de suite très mystérieux, sombre et manipulateur, le procureur, carrément flippant et dérangeant, l'ancien camarade de classe de Taïchi, désagréable et hautain... Sans parler de ceux dont on ne connait pas encore l'identité. Au milieu de tout ça, rares sont les personnages qui semblent sympathiques, et étrangement il s'agit des deux filles de ce premier volume. Mais même elles ont leur part d'ombre.



En outre, j'ai trouvé ce manga vraiment trop sombre et glauque. L'ambiance est très poisseuse, limite malsaine. C'est dû au comportement des divers protagonistes, mais également (et c'est plus compréhensible) à l'histoire en elle-même. En fait, l'auteur est dans la lignée des histoires horrifiques japonaises, très sombres et effrayantes.



Alors pourquoi ai-je du mal à établir une critique de ce manga ? Parce que, même si je n'ai pas aimé, je pense que ce premier tome a quand même des qualités. Le dessin est bon, un peu trop léché peut-être mais très travaillé. L'histoire, si l'on enlève le côté glauque qui m'a dérangée, est bien ficelée et peut vraiment donner envie de lire la suite. Même moi qui aies trouvé que ce n'était pas à mon goût suis curieuse de savoir comment tout cela va évoluer. Ce manga n'est donc pas pour moi, mais pour peu que l'on soit client de ce genre de série, je pense que c'est un titre qu'il ne faut certainement pas négliger.
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Des personnages atypiques s'avancent dans cette aventure, qui semble t-il va les changer du tout au tout. Amano, un jeune homme sans le sous, se retrouve à mentir face à une ancienne amis de lycée, qui va elle épouser un beau parti. Mais cette rencontre va le pousser à s'engager dans une aventure dangereuse au coté d'un personnage ambiguë, étrange et qui semble être au coeur de la plus sombre des affaires. L'auteur, sans jamais nous révéler les tenants et les aboutissants, nous guide au travers de cette aventure, mêlant danger, angoisse et dérision. C'est donc une histoire plutôt prenante. Ce qui en gâche rien et fait tout le charme de cette lecture, le dessin est lui très travaillé. J'ai beaucoup aimé et j'attends maintenant la suite.
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Du coup ce premier volume, très agréable par ailleurs, plante une ambiance qui reste énigmatique et propice à de nombreuses questions. C'est parfait car le dessin est réellement très agréable, allié à une atmosphère vintage assez sympathique !
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En 1952 une vieille femme est tuée par sa fille, attachée aux aiguilles du cadran de l'horloge qui se trouve au sommet de la tour fantôme.

Deux ans plus tard, Taïchi Amano, un raté, se réveille également attaché aux mêmes aiguilles. Il est sauvé par Tetsuo qui ne lui propose son aide qu'en échange de sa coopération dans sa recherche du trésor caché de la tour.

L'appat du gain va alors entrainer Taïchi dans une histoire glauque et dangereuse...



Ce manga est intéressant, plein de rebondissements et de surprises. Pour ajouter un peu de piquant, le rythme est rapide et ne laisse que peu de répit au lecteur.

J'ai cependant eu beacoup de mal à m'attacher à Taïchi. Il est moche mais pas que, il est également envieux, jaloux, flemmard, peureux et pas très intelligent. Cependant, au fur et à mesure de l'intrigue, il prend peu à peu des traits moins agaçant, plus attachant, prévoyant peut-être un meilleur caractère pour le second tome.

De même, j'ai été déçue par une révélation survenue très rapidement dans l'intrigue concernant Tetsuo .... cela dit, cette révélation sert très bien l'intrigue générale et pose beaucoup de questions au lecteur : Qui est-il vraiment ? Pourquoi fait-il ça ?

Bref, un début de série pas trop mal et qui laisse apparaitre les mailles d'un thriller bien ficellé et bien glauque !

La tension redouble encore avec ce volume 3 de la Tour fantôme, récit d’horreur qui tient toutes ses promesses.
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Tout d'abord, je tenais à remercier Babelio et les éditions Glénat pour m'avoir permis de découvrir le premier tome de ce manga.



Que dire ? Par quel bout commencer ?



Bon, l'histoire. Celle-ci se passe précisement en 1954 à Kobe. Taïchi Amano, jeune homme dépravé, broie du noir à longueur de journée. Sans travail, sans argent, il passe juste son temps à dormir, à lire des thrillers gores et des revues pornographiques. Jusqu'à ce que... Sa propriétaire le sermonne de devoir des mois de loyer. Celui-ci décide donc de chercher un travail. En passant devant une tour d'horloge, le jeune homme se fait attraper, et se réveille attaché aux aiguilles de la pendule. Bien vite, il se rendra compte au fur et à mesure que les heures passent et que, par conséquent, les aiguilles tournent...donnant un angle inquiétant à son corps... Heureusement, le jeune Tetsuo passera par là et le sauvera de justesse.... C'est ainsi que, Taïchi, redevable à son sauveur, va l'aider dans sa quête du trésor de la Tour pour lui montrer sa reconnaissance. D'autant plus qu'en parallèle, il n'aura plus son nid douillet.... C'est là que leurs aventures vont commencer !



Maintenant... Les personnages. Je vais juste évoquer les deux personnages principaux qui m'ont pas mal marqués.

Taïchi est un jeune homme célibataire, sans le sou, avec le moral dans les chaussettes en prime. Pour combler sa solitude, il plonge son nez dans des revues pornographiques à longueur de temps. Il manque de confiance en lui et se trouve moche. Ce qui n'est pas totalement faux...mais il a l'air intelligent. Au premier abord, c'est un personnage qui ne m'a pas paru du tout attachant, jusqu'à ce qu'on aperçoive l'amour qu'il porte à Megumi.

Tetsuo quand à lui, est un garçon d'une grande beauté physique. Il semble cultivé, car comme Taïchi, il aime beaucoup la littérature policière. Son habitat semble montrer qu'il a de l'argent, pas mal, pour vivre. Toutefois, nous n'avons pas connaissance qu'il exerce une activité professionnelle pour occuper son temps.... Les nombreux secrets surprenants dévoilés à son égard nous tiennent en haleine, et j'ai impérativement envie de connaître la suite !



Les dessins, je les ais trouvé très bien faits. Les personnages se révèlent très expressifs et détaillés. J'ai beaucoup aimé les croquis morbides du fantôme de la Tour, tout comme l'apparence de Tetsuo, qui est un très beau personnage.



En bref. J'en retiens que ce livre était très très fouilli. On ne sait pas vraiment où l'auteur veut nous emmener, car on ne peut pas vraiment relever un fil conducteur à l'histoire. Tout part en sucette. On ne sait pas qui est franc, qui est coupable, ce qui va se passer.... Et l'histoire du trésor me parait très louche... Je suis incapable de dire si j'apprécie Tetsuo ou non pour le moment... Bref, j'ai lu ce manga d'une traite, et j'ai terriblement hâte de découvrir la suite, car on nous laisse vraiment sur notre faim. C'est son étrangeté qui m'a beaucoup attirée. Je dois dire que c'est la première fois que je ressens un aussi gros coup de coeur pour un manga. Sur ce, je vous le recommande fortement, et bonne lecture.



Merci pour cette belle découverte !

Dans la série « je lis des livres bizarres« , celui-ci est le deuxième de la semaine et j’ai dû mal à me faire un véritable avis sur le sujet.

A la lecture du synopsis, je m’attendais à un livre qui fait vraiment peur et en fait, pas du tout. C’est inquiétant, certes, mais ça ne fait pas peur. Dommage… (oui, j’aime bien les livres qui font peur)

Côté histoire, toujours, les personnages m’ont mis mal à l’aise (c’est le but et il est bien atteint) et je ne vois pas trop où le scénario va les mener. C’est très étrange.

Les dessins sont pas mal mais ce n’est pas le style que j’affectionne le plus.

Tout cela réunit fait que je ne sais pas si j’ai envie de lire la suite ou pas.

En bref : je ne sais toujours pas quoi en penser !
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Tout d'abord, merci à babelio et à Glénat pour avoir organisé l’événement qui m'a permis de pouvoir lire ce manga.



L'histoire est clairement le point fort du manga. L'ambiance aussi est bien réussie. On est oppressé par le manga comme il se doit de l’être dans un thriller policier. Le scénario tourne autour de Taïchi Amano, un homme lambda pour ne pas dire looser qui rencontre un jour Tetsuo, un énigmatique jeune homme qui va le confronter à la Tour fantôme. Cette tour est le cœur du mystère. Elle est l'épicentre de meurtre plus qu'étrange où les victimes se retrouve attachées aux aiguilles de l'horloge située au sommet de la tour. Amano va lui-même en faire les frais avant d'être sauvé par Tetsuo qui va l’entraîner avec lui dans sa quête sur la Tour. Maudite, hantée, remplie de trésors... ? Cette tour a piqué ma curiosité. Je ne vais en révéler plus, je ne veux pas spoiler la lecture.



Ce qui m'a vraiment plus, c'est que l'histoire est travaillée. Nos croyances et à priori sont toujours bouleversés et remis en questions. Qui est de quel coté ? Que cachent ce personnages ? Pourquoi fait-il ça ?... Pleins de questions qui m'ont assaillie dans ma lecture. Comme dans un roman policier, on se projette facilement et on soupçonne des personnages, on essaie de percer les mystères avant le personnage principal. Bref, l'histoire est prenante. J'ai pas pu lâcher le tome 1 avant la fin et si j'avais le tome 2 sous la main, j'aurai enchaîné.



Pour en revenir aux personnages donc, Taichi Amano est un homme assez pathétique, vraiment pas héroïque ou quoique ce soit. L'adjectif simple le décrit très bien. J'ai été un peu déçu par ce personnage même si son rôle est de servir d'encrage dans l'histoire. Heureusement, les autres personnages rattrapent largement la banalité d'Amano. Celui qui a m'a le plus séduite est Tetsuo, ambiguë, manipulateur et très mystérieux. Il faudra attendre les autres tomes pour que les personnages se dévoilent plus.



Un autre point positif pour les personnages, c'est qu'ils sont profondément humain. Certains incarnent la face sombre de l'humanité. Ils sont faibles, menteurs, corrompus, opportunistes, pervers, avides, manipulateurs... J'aime beaucoup les livres et mangas qui ne font dans l’euphémisme.



Le dessin est agréablement sombre sans être le plus beau que j'ai lu. Il est cependant parfois vraiment magnifique et rend certaines scènes sanglantes ou tragiques très belle. Le dessin a le mérite de servir l'ambiance comme il faut. Le style est plus proche que dans d 'autres mangas de la physionomie humaine ce qui lui donne un trait plus réel.



En bref ; un manga prometteur à l'ambiance sombre, malsaine et oppressante mais captivante car on veut vraiment démêler le mystère de la Tour et ceux des personnages. Ce tome 1 m'a vraiment intriguée. Manga à suivre.
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Quelle lecture toujours aussi singulière ! Alors qu’on s’approche de plus en plus de la fin, l’auteur nous entraîne dans une sacrée introspection des plus surprenantes où quand une meurtrière s’épanche sur sa victime.



Depuis qu’ils sont en cavale la série a un second souffle et j’apprécie beaucoup la nouvelle dynamique entre Arata et Shinju. Reposant toujours sur le principe du jeu de dupe, chacun cherche à tromper et mentir à l’autre, tout en se mentant à lui-même, ce qui les met dans de sacrées situations. Mais ici, c’est également le passé et la personnalité de Shinju qui sont interrogés et l’auteur le fait avec quelque chose de particulièrement addictif.



Malgré un dessin qui regorge encore trop de fan service pour moi, même si c’est le style de Taro Nogizaka, le mangaka nous plonge dans un récit très introspectif dans ce tome. De manière tendue et stressante, il pousse à la rencontre entre Shinzu et la soeur de sa victime, quelque chose de totalement improbable habituellement. L’occasion pour elle de se livrer et de nous faire le portrait de sa victime et de la relation qu’ils avaient. Je suis restée suspendue à ses lèvres tout du long, attendant LE retournement dans ce récit assez mélodramatique d’un homme qui se sentait coinçait dans sa vie et qui souhaitait en finir sans le dire, le tout en rencontrant une fille bousillée, elle aussi, pour qui la vie compte peu. Le récit est étrange, singulier, un peu trop rocambolesque et criard comme aime le faire l’auteur, mais ça fonctionne, c’est prenant et on est toujours dans l’attente.



Taro Nogizaka a vraiment une science de la narration à suspense bien à lui, une science qui se rapproche énormément de la mise en scène au théâtre. C’était déjà le cas sur ses précédents titres, c’est à nouveau le cas ici, rappelant ainsi des grands films comme Douze hommes en colère, quand la criminelle se livre tandis que les oreilles de ses défenseurs traînent dans le coin et entendent tout. C’est classique mais brillant. Il y a juste sur le final, un moment un peu confusant, où je ne partage pas les conclusions que l’auteur nous pousse à avoir sur Shinju. J’ai trouvé cela maladroit, trop rapide et pas très logique. Ça nous embrouille plus qu’autre chose et ça fait perdre de la crédibilité à l’édifice. Oui, je sais, le titre n’est pas connu pour son réalisme mais quand même, il y avait une logique.



Je suis cependant restée scotchée de bout en bout de ma lecture. Me retrouvant étrangement à avoir à nouveau de la pitié pour ces portraits de personnes tellement bousculées dans leur vie : de cet ancien adolescent qui a eu un enfant trop tôt avec quelqu’un de plus âgé, en passant par cet homme pris dans une relation interdite avec sa demi-soeur, ou la pression d’enfant de parents vieillissant ou malades, sans oublié les enfants maltraités par leurs parents. L’auteur frappe fort et le fait bien, c’est grandiloquent mais ça nous touche inéluctablement. Impossible alors de ne pas craquer pour ce désir de lécher leur plaie et de voir des solitudes se retrouver et se consoler. C’est le cas pour Shinju et Sana, c’est aussi le cas pour Shinju et Arata. Je suis totalement prise dans leurs filets.



Malgré une narration souvent un peu trop tape-à-l’œil, avec des moments qui nous embrouillent et d’autres qui vont trop loin, impossible de résister au caractère addictif de cette histoire avec des êtres tellement malmenés qui ont totalement vrillés. Shinju reste fascinante un peu plus à chaque aveu. Arata est touchant dans ce qu’il cherche à lui apporter. Il y a juste quelques incohérences qui m’ont fait tiquer par moment. Je reste cependant scotchée face à cette narration impossible à lâcher.
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Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais en débutant la lecture de ce manga mais certainement pas à ce genre d'histoire.

Un jeune homme travaillant au service d'aide à l'enfance ayant des méthodes plus que discutable se retrouve à vouloir aider un gamin qui a pris contact avec la tueuse en série qui a assassinée son père. Le but du gamin : lui faire dire où se trouve la tête de son père jamais retrouvée.

L'histoire est plus que tordue surtout lorsque dès les premières minutes de la rencontre entre cet homme et la tueuse, il lui fait une demande en mariage. Ce qui entraîne toute une histoire bancale.

Autant vous dire que je n'ai pas adhéré du tout.

Graphiquement non plus d'ailleurs. Le style n'est pas mauvais mais je lui ai trouvé pas mal de défaut ou plutôt des détails qui ne sont pas de mon goût.

Je pense donc que je m'arrêterais à ce premier tome.
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J'avais commenté les précédents tomes en relevant que face à la mystérieuse Shinju Shinagawa, psychopathe qui mène son auditoire en bateau, son mari Arata faisait pour l'instant pâle figure. Mais dans ce cinquième tome, il devient plus présent. On remarque qu'il développe des sentiments pour son épouse tout en refusant de les reconnaître. De plus, il mène l'enquête, essaie de démêler le vrai du faux : peut-être se trompe-t-il. Il ne reconnaît pas sa Shinju dans le portrait que lui en font les autres personnages, mais la vérité lui échappe probablement tout autant qu'elle leur échappe, à l'image des morceaux des victimes de Shinju qu'on découvre progressivement, enfouis dans le sol, et qui remontent à la surface comme une histoire décomposée. Les illustrations sont toujours particulières, avec des gros plans sur les visages, les traits parfois déformés et disgracieux, les dentitions imparfaites, mais elles ne laissent pas de marbre. Le scénario est tortueux, plein de rebondissements et de suspense. On s'y laisse prendre.


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Plongée toujours aussi impressionnante dans ce duel à distance entre une serial killer et un travailleur de la protection de l'enfance. Taro Nogizaka fascine avec sa narration rentre dedans et ses nombreuses ramifications dans une histoire toujours plus sombre.



J'ai beaucoup aimé la dynamique de ce tome qui alterne entre procès et plongée dans les pensées des gens côtoyant Shinju. L'auteur nous fait rentrer dans la tête de ces gens et nous voyons à travers toutes les perceptions divergentes qu'ils ont de cette serial killer tellement manipulatrice, ce qui est proprement fascinant.



En parallèle, nous cherchons tous dans ses multiples témoignages, la faille, la part de vérité qui permettra de la comprendre et de saisir pourquoi et comment elle a fait tout ça. C'est comme dans les séries américaines quand le profiler essaie d'établir un portrait du criminel poursuivi, sauf qu'ici il a déjà été arrêté et est en plein procès. Cependant le doute est partout et on n'arrive pas à s'en détacher. Et si elle avait vraiment été victime d'abus ? Et si ça expliquait sa folie ? Et si elle était vraiment aussi fragile qu'on le perçoit parfois ?



Du coup, l'ambivalence des personnages et notamment d'Arata nous pousse aussi à nous interroger et l'auteur ne nous aide pas à nous décider, au contraire il entretient le doute avec des dessins tour à tour touchants et flippants de Shinzu. Impossible de la cerner et pourtant nous sommes déjà au tome 5. Personnellement, j'adore cette ambiance malaisante, sur la corde raide, où on ne sait pas sur quel pied danser et où on la voit manipuler son monde et distiller avec parcimonie des informations, comme l'emplacement d'un nouveau bout de cadavre ici.



Mais ce n'est pas la seule chose que j'apprécie. J'aime aussi la place qui est faite aux familles des victimes et aux services sociaux. Car au-delà de cette histoire de tueuse, l'auteur nous parle également du système judiciaire et d'aide aux victimes au Japon et comme partout, ce n'est pas forcément reluisant.



Pour le pire continue à terriblement bien porter son nom avec une héroïne serial killeuse qu'on continuer à soupçonner du pire au fur et à mesure qu'on avance. Mais l'auteur parvient à chaque tome à proposer quelque chose de nouveau, ici un angle de vue plus global des personnes entourant Shinju et du regard qu'ils portent sur elle et sur l'institution. C'est passionnant et fascinant de malaisance.
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La couverture mystérieuse m'a conquise dès le premier regard mais je me suis contentée d'emprunter uniquement le 1er tome. Véritable seinen dans une histoire à l'époque de la révolution française, j'ai mis un moment avant de reconnaître l'auteur.. c'est avec Team Medical Dragon que je l'avais découvert il y a au moins 10 ans, série que j'avais adorée ! Ici, lutte de classes, histoires humaines glauques, 2 prénoms débutant en G avec des valeurs proches mais 2 différentes approches de rébellion. L'histoire aurait pu utiliser l'ambiance de l'époque sans en faire un récit historique car les apparitions de St Just et Robespierre sont étranges. Mais l'ensemble du tome a suffit à me motiver pour aller chercher la suite !