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Citations de Tassadit Yacine (14)


138. VOIR FADMA DE JOUR.

Si je n'avais de Dieu la crainte
J'aurais été voir Fadma en plein jour

J'y aurais trouvé couche prête
Et bras blanc

Je serais tombé entre ses seins
J'aurais fourragé dans ses poils.

138. LEMMER UR UGADEƔ ṚEBBI

Lemmer ur ugadeɣ Ṛebbi
Ad awḍeɣ Faḍma deg-wzal

Aṭ-ṭ-afeɣ thegga lefrac
Terna iɣil d amellal

Ad ɣliɣ f idmaren-is
Acɛir-is ad imxubbal

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 211 & 210]
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129. LE BRIN DE PAILLE.

Garçon mon frère garçon
Au cou de serpent

Ah ! te voir brindille devenu
Et à la fontaine te puiser

Puis entre crépuscule et nuit close
Te trouver redevenu homme.

[Tassadit YACINE-TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 203]
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84 - Eṭṭes eṭṭes
["Dors dors"]

A win iwumi i-gruḥ yiḍes
Di tmurt-nneγ ara t-tafaḍ

["Toi qui as perdu le sommeil
Tu le trouveras dans notre pays "]

Nḥemmel it neţţaf γures
i melk aγ, ḥader a-t-tekkseḍ

["Nous l’aimons, il guérit nos maux
C'est notre drogue, gardons-la"]

Win ig bγan a d-yakwi
A t-nerr s-iḍes, ad-as nini

["Quant quelqu'un veut s'éveiller
Nous le rendormons et lui disons :"]

Eṭṭes eṭṭes, mazal lḥal !
Mačči d-kečč-i-gṣaḥ wawal.

["Dors, dors, il n’est pas temps encore
Ce n’est pas ton tour de parole"]

Krem-t a Tiqbayliyin
Awimt-iyi-d taciṭa

["Femmes kabyles levez-vous
Apportez-moi un rameau"]

Ansi ar a yi-ţţ-id-awimt
Awimt-ţţ-id si Mekka

["D’où me l’apporterez-vous ?
De La Mecque"]

Win iwumi a nesbuḥru yes
Ad yeṭes, ur d-yeţţakwi-ara

["Quiconque s’en éventera
Sombrera dans un sommeil d’où il ne s’éveillera pas"]

Eṭṭes eṭṭes, mazal lḥal !
Mačči d-kečč-i-gṣaḥ wawal.

["Dors, dors, il n’est pas temps encore
Ce n’est pas ton tour de parole"]

A win iwumi i-gruḥ yiḍes
Di tmurt-nneγ ara t-tafaḍ

["Toi qui as perdu le sommeil
Tu le trouveras dans notre pays "]

Nḥemmel it neţţaf γures
i melk aγ, ḥader a-t-tekkseḍ

["Nous l’aimons, il guérit nos maux
C'est notre drogue, gardons-la"]

γer temdint n Ccam γewwes
ţţxilek a yitbir ukyis

["Plane vers Damas
Doux ramier, je te prie"]

Awid lḥerz g-iḍes
Win iwumi ig qeεd lḥeṛf-is

["Ramène le talisman du sommeil,
Celui dont l'effet est irrépressible"]

Mi d-yukwi, a t-id-yaf γres
Mi t-yeẓṛa ad medlent wallen-is

["Si tu s’éveilles,
A sa seule vue tes yeux se referment"]

Eṭṭes eṭṭes, mazal lḥal !
Mačči d-kečč-i-gṣaḥ wawal.

["Dors, dors, il n’est pas temps encore
Ce n’est pas ton tour de parole"]

A win iwumi i-gruḥ yiḍes
Di tmurt-nneγ ara t-tafaḍ

["Toi qui as perdu le sommeil
Tu le trouveras dans notre pays "]

Nḥemmel it neţţaf γures
i melk aγ, ḥader a-t-tekkseḍ

["Nous l’aimons, il guérit nos maux
C'est notre drogue, gardons-la"]

Bdu-d-i Maṣaṛ si rrif
A ṭiṛ ak weṣiγ γursen

["Parcours Le Caire de bout en bout
Oiseau porte-leur mon message"]

In-asen isnedyaq n lkif
Iγ d-tcegεem
Neṭfiten

["Dis-leur : Les caisses d’opium
Que vous nous avez envoyées
Nous les avons reçues"]

in-asen kkest aγilif
Wigad tugwadem aten ṭṭsen

["Dis-leur : bannissez toute inquiétude,
Ceux que vous craignez sont tous endormis"]

Eṭṭes eṭṭes, mazal lḥal !
Mačči d-kečč-i-gṣaḥ wawal.

["Dors, dors, il n’est pas temps encore
Ce n’est pas ton tour de parole"]

Zuznen-k almi teṭṣeḍ
Aran fellak taduli

["Ils te bercent jusqu’à t’endormir,
Te couvrent"]

Yella sekra ar a t-ḍelbeḍ
Di targit yeshel kulci

["Tout ce que tu désires existe
En rêve tout est facile"]

Mdel tiṭ-ik, tuγaleḍ
Ammar a-k-id-nessakwi

["Referme tes yeux et rendors-toi,
De peur que nous te réveillions"]

Eṭṭes eṭṭes, mazal lḥal !
Mačči d-kečč-i-gṣaḥ wawal.

["Dors, dors, il n’est pas temps encore
Ce n’est pas ton tour de parole"]

A win iwumi i-gruḥ yiḍes
Di tmurt-nneγ ara t-tafaḍ

["Toi qui as perdu le sommeil
Tu le trouveras dans notre pays "]

- Lounis AÏT MENGUELLET -

[Tassadit YACINE, "Aït Menguellet chante... Chansons berbères contemporaines", IIème partie : CHANSONS POLITIQUES, pages 226 à 228, éd. La Découverte/AWAL (Paris), coll. "Voix", 1989]
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77. PASSEE COMME l'ECLAIR.

Saints d'ici la rivière
Le clair de lune éclaire le vestibule

C'est malédiction de mes père et mère
Que ma jeunesse soit passée comme la saison des fruits.

77. TEMẒI-INU TƐADD' AM LEXṚIF

Aṣṣellah akk' ar Sṭif
Tiziri mi d-uɣ asqif

Idaɛ-yi-ṭ baba d yemma
Temẓi-inu tɛedd' am lexṛif

[Tassadit YACINE-TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 151 & 150]
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137. TE REVEILLER DANS TON SOMMEIL.

Ah ! avoir des ailes d'oiseau
Et dans les airs s'envoler

Venir jusqu'à toi dans la chambre haute
Te réveiller dans ton sommeil

Rester et jouer avec toi
Jusqu'à ce que l'aube pointe.

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 211]
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7- Arğu-yi
["Attends-moi !"]

Laεca wis d acu yeḍṛan
S umeğğed taddart teqlaε
Lɣaci ffɣen-d s izenqan
Tiziri tebded ɣef yeẓṛa
Di tafat-nni mi d-εeddan
Ayen akken i d-εebban
Yufrar-d nnig iqqwerra

["Je ne sais ce qui est arrivé hier soir
Les lamentations bouleversaient le village
La foule emplissait les rues
Le clair de lune était figé sur les pierres
Quand les gens passèrent sous la lumière
Ce qu'il portaient
Apparut au-dessus de leur tête"]

Azekka-nni mi d-kreɣ
Tiɣri n leεbad ur s-sliɣ
Aεni neṭlen-tt ur ḥedreɣ
Yili di taddart i lliɣ
Am-min s innan ar k-wteɣ
Yerna a k-galleɣ
Ma tsuɣeḍ ar d ccetkiɣ

["En me levant le lendemain
Je n'entendais nulle voix
L'ont-ils enterré sans que j'y sois ?
Pourtant j'étais au village
C'est comme si quelqu'un me disait : Je vais te battre
Et je te jure que
Si tu cries je te dénoncerai"]

Ayen akw i nehder
Wissen ma d-yeḥder
Yefka-t unebdu i lexrif

["Tout ce que nous avons dit
Adviendra-t-il ?
L'été puis l'automne ont passé"]

Ma nniɣ-am ssber
Teẓriḍ ulayɣer
Iḥfi d ssber n bessif

["Si je te dis patiente !
Tu sais que c'est en vain
Alors supporte par nécessité ou par résignation"]

Ma nru ma nehḍer
Ma nsuɣ ma neqber
Ayn ẓẓayen ur d-itt-xfif

["Nos larmes ni nos paroles
Nos cris ni nos oppressions
N'allégeront ce qui est lourd"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Nnan-d wid i d-yessawlen
D lgirra i yezwaren

["Ceux qui m'ont appelé disent
Que la guerre passe avant tout"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Arğu ad am-hedreɣ
Fiḥel ma εeṭleɣ
Teẓriḍ dacu i daɣ-yuɣen

["Attends que je te parle
Sans tarder
Tu sais ce que nous éprouvons"]

D abrid a d-ṛuḥeɣ
Ayen yeḍran qebleɣ
Lexbar n wa’d-yuɣalen

["Je vais partir
J'accepte tout ce qui adviendra
Ceux qui reviendront apporteront des nouvelles"]

Γer din ma yawḍeɣ
Ad am d-ketbeɣ
Am d-ḥkuɣ i di yuɣen

["Dès mon arrivée là-bas
Je t'écrirai
Pour te raconter mes épreuves"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Widak ig yeṭṭḍebbiren
Snulfan-iyi-d iεdawen

["Ceux qui gouvernent
M'ont inventé des ennemis"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Γef tmacint uliɣ
D irfiqen i n-uffiɣ
Udem-iw am udmawen-nnsen

["En montant dans le train
J'y trouvai des camarades
Aux visages semblables au mien"]

Deg-sen ttwaliɣ
Γur-sen ttcabiɣ
Yiwen uεekkwaz i ɣ-yewten

["En les regardant je voyais
Que j'étais comme eux :
Nous étions logés à la même enseigne"]

Ma teɣli-m lliɣ
Tellam m'ara ɣliɣ
Di lmeḥna-nneɣ d atmaten

["Si vous tombez je serai là
Si je tombe vous y serez
Nous sommes frères dans l'affliction"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Ceggεen-iyi a d-nnaɣey
Wis ahat ma d-uɣaleɣ

["On m'envoie au combat
Qui sait si je reviendrai"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Mi nebbwed twanseɣ
Deg-waṭas yid-nneɣ
Rruεd mbeεid i s-nsel

["A mon arrivée j'ai trouvé compagnie
Nombreuse
Nous entendions au loin le bruit du tonnerre"]

Mi bedlen bedleɣ
Leḥwayeğ iy kkseɣ
Rrğan-t d-id-yerr wesfel

["Nous avons changé de vêtements ensemble
Ceux que j'enlevais
Attendaient que le sort me ramène"]

Imiren ugadeɣ
Di ddqayeq ḥettbeɣ
Wa d-yuɣalin ad awen-immel

["Alors je pris peur
Je me mis à compter les minutes qui s'écouleraient
Avant que vous receviez des nouvelles"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

S azrar εeqlen-iyi isem-iw
Tamukḥelt ger ifassen-iw

["On a inscrit mon nom sur une chaîne
Mis un fusil entre mes mains"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Tettuɣ-kem tikwal
Yekkes-ikem wuzzal
Yeks-ikem si ger wallen-iw

["J'oublie parfois ton image
A moi enlevée de force
on t'a effacée de devant mes yeux"]

Aɣebbar azal
Ur ḥwağen awal
D wid i-gtezzin di lmux-iw

["La poussière ni la chaleur
N'ont besoin d'être racontées
Elles occupent mon esprit"]

Ass yefkan mazal
Azekk’a d-yuɣal
Sεarqen-iyi leḥsab-iw

["Après chaque jour passé
En revenait un autre
J'y perds mes calculs"]

Rrmel s yiṭij yeḥma
Ikemmel-as rrsas yerɣa

["Le sable déjà brûlé de soleil
Devenait ardent sous les balles"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Sliɣ taqcict terna
Semmi-yas lehna
Ahat at-telhu d lfal

["J'ai appris qu'une fille m'était née
Appelle-la Paix
Peut-être sera-ce de bon augure"]

Neεya di lgirra
D amennuɣ nerwa
Mulac a ɣ-d-yerğem wakal

["De la guerre nous sommes repus
De combats nous sommes las
Sans cela la terre nous lapiderait"]

Neḥzen mi nenɣa
Nefṛeḥ mi d-nugra
A-s-nekkes nnuba-s i ccwal

"Nous avons de la peine à tuer
de la joie à survivre
Et résister à la tourmente"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

Kulw’ad yuɣal s axxam-is
Akken a d-yesfeḍ leğraḥ-is

["Chacun reviendra dans son foyer
Panser ses blessures"]

Arğu-yi arğu-yi
["Attends-moi, attends-moi"]

- Lounis AÏT MENGUELLET -

[Tassadit YACINE, "Aït Menguellet chante... Chansons berbères contemporaines", Ière partie : CHANSONS D'AMOUR ET DE NOSTALGIE, pages 37 à 41, éd. La Découverte/AWAL (Paris), coll. "Voix", 1989]
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52. MON VISAGE ET MON COEUR.

Bonjour fille
De toutes les filles la plus belle

Phénix des pays plats
Aux yeux bleus

Mon visage feint l'indifférence
Mais de mon coeur nul ne sait le secret.

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 125]
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3. ATTENDS LA NUIT CLOSE.

Garçon de mon quartier
Qu'as-tu tous ces temps-ci ?

Si ce sont des raisins que tu veux
En voici d'afrara

Et si tu veux mes seins
Attends la nuit close.

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 79]
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96. DU TEMPS QUE TU ETAIS A MOI.

Garçon mon frère garçon
Viens descendons à El Harrach

Du temps que tu étais à moi
Je t'offrais mon sein mon lit

Maintenant que la Française t'a ravi
Mon coeur qui t'aimait va te détester.

[Tassadit YACINE-TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 169]
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167. LE REMEDE A LA FIEVRE.

Garçon qui de moi te plains
Si tu es malade il y a remède à ton mal

Viens veux-tu dans la vallée
Nous en ramènerons des fruits

Si ce sont mes seins que tu veux
C'est le remède à ta fièvre.

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 239]
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166. UNE SILHOUETTE... UN TALISMAN.

Elle est entrée dans la danse
Nul ne savait son nom

Un talisman d'argent
Entre les seins.

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 239]
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85. TU VAS PARTIR.

Bruine qui chois
Me voici trempée sans avoir fait paître

J'ai mis robe de fine toile
Mes doigts sont teints de henné

Puisque tu dois partir mon aimé
Prends-moi si je te suis à coeur.

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 159]
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136. MA SAISON DES FRUITS.

Jeune fille
Qui appelles ton oncle

Ta bouche est louis d'or
Tes seins mandarines

Pour toi j'ai sacrifié mon verger
Tu es ma saison des fruits.

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 209]
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56. DESEMPAREE.

Mère chérie
Suis-je censée attendre que la pluie passe

La rivière en crue
Charrie sable sur sable

Mère ah ! ma mère aimée
Je ne sais plus quel chemin prendre.

[Tassadit YACINE TITOUH, "L'Izli ou l'amour chanté en kabyle", Editions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris), 1988 - page 129]
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