Quand vous commencez à reconnaître cet espace intérieur, vous êtes capable de le protéger davantage. Votre attention n’est pas constamment prise par l’objet. Vous découvrez que les circonstances extérieures vous dérangent de moins en moins. Lorsque tel est le cas, il y a plus d’espace pour une connexion spontanée. Il y a de plus en plus de place pour la vie telle qu’elle est. Les choses ont de moins en moins besoin de changer pour vous convenir et vous permettre de vous sentir en sécurité. Je ne dis pas que c’est facile. Mais c’est la vérité.
La première étape dans la pratique du rêve est toute simple : on doit reconnaître les grandes possibilités qu’offre le rêve pour notre démarche spirituelle. On pense généralement que le rêve est “irréel”, par opposition à la “réalité” de notre état vigile. Mais rien n’est plus réel que le rêve. Cette affirmation prend tout son sens dès qu’il est compris que la vie à l’état de veille est aussi irréelle que le rêve, exactement de la même façon. On peut alors comprendre que le yoga du rêve s’applique à toute expérience, aux rêves de la journée comme à ceux de la nuit.
La confiance qui naît de la clarté et de la vivacité de l’être est la confiance sans erreur. La sagesse de l’espace et de la conscience inséparables est la sagesse de l’équanimité. Supposons que vous regardez un être aimé, ou écoutez une musique que vous appréciez. Vous pensez seulement: «Quelle beauté!» Vous pouvez bien sûr attribuer cette expérience de beauté à la personne ou à la musique, mais elle a aussi lieu à cause de l’espace dans lequel vous vous trouvez.
Qui donc alors comprend la vacuité? C'est la vacuité qui se discerne elle-même au moyen de sa propre clarté, clarté qui rend possible la compréhension par une perception directe. La compréhension n'est pas séparée de la vacuité. La vacuité se comprend et s'illumine elle-même, à l'exemple de la lampe à beurre. Là réside l'inséparabilité de la vacuité et de la clarté : le discernement spontané est la clarté naturelle ou présence spontanée.
L’espace de l’être et la lumière de la conscience ne sont pas séparés mais unis. Du point de vue de l’expérience, on appelle cette union de l’espace et de la conscience la conscience ouverte. La conscience ouverte est la source intérieure. Y accéder donne le profond sentiment que rien ne change, que rien ne peut nous ébranler ni nous détruire. C’est notre vrai refuge.
Selon les traditions de sagesse, notre nature propre est comme le ciel illimité baigné d’une lumière infinie. La lumière est notre conscience, qui reconnaît l’espace ouvert de l’être. Quand nous nous relions à l’espace de l’être, lorsque nous le reconnaissons, nous sommes pleinement au contact de nous-même. Nous sommes à la maison.
Découvrir la conscience pure est semblable à l'expérience d'une personne qui se débat dans la pauvreté et découvre soudain qu'elle est d'origine royale et a hérité du trésor du royaume.
La conscience qui découvre l'espace illimité de l'être est la clé de votre trésor intérieur.
Vous vous sentez plein et complet tel que vous êtes dans l'instant.
Rien ne manque. Vous sentez votre valeur.
En vous connectant à cette conscience, vous goûtez le potentiel infini de votre être. Cette conscience est un refuge qui vous est toujours ouvert.
Nous rêvons tous, que nous en gardions le souvenir ou non. Nous rêvons de notre naissance à notre mort. Chaque nuit nous pénétrons dans un monde inconnu. Nous avons notre apparence ordinaire ou bien sommes quelqu’un de tout à fait différent. Nous rencontrons des gens que nous connaissons ou qui nous sont inconnus, qui sont vivants ou morts. Nous volons, rencontrons des êtres non-humains, faisons des expériences béatifiques, rions, pleurons, sommes terrifiés, exaltés, ou transformés. Cependant, nous accordons généralement peu d’importance à ces expériences extraordinaires. Beaucoup d’Occidentaux qui s’intéressent aux enseignements ont sur le rêve des idées nourries de théories psychologiques ; en conséquence, lorsque l’utilisation des rêves dans leur vie spirituelle commence à les intéresser, ils se concentrent en général sur leur contenu et leur signification. La nature même de l’acte de rêver est rarement étudiée. Lorsqu’elle l’est, la recherche débouche sur les processus mystérieux qui sous-tendent la totalité de notre existence, et pas seulement la partie pendant laquelle nous rêvons.
Accomplies quotidiennement, ces pratiques nous aident à:
- relever les difficiles défis de la vie,
- écarter les émotions négatives et cultiver les qualités,
- revitaliser nos relations personnelles et professionnelles,
- nous intégrer à notre travail de manière plus valorisante
- trouver la guérison aux niveaux physique, émotionnel et énergétique,
- apporter aux autres le bonheur et le bien-être.
Nous pouvons interpréter les pratiques chamaniques comme de simples symboles servant à manipuler des processus psychologiques automatiques. Mais, lorsque nous avons vraiment besoin d’aide, nous ne faisons pas appel à la seule psychologie, trop limitée par rapport à ce que nous sommes dans notre totalité. Dans une relation sacrée à l’égard des éléments, des déités, du maître, des textes saints, nous nous tournons vers quelque chose de plus grand que nous, plus grand que nos problèmes. Nous nous tournons vers quelque chose de sacré, d’une valeur et d’une signification supérieures à notre dépression, notre anxiété, notre haine de soi ou nos déceptions.