Citations de Thibault Beneytou (43)
Je comprends alors, les ombres n’ont pas de visage. Elles ne sont que des manifestations désincarnées de vies, des bribes. L’une d’elles essaie de saisir ma jambe gauche quand une lumière blanche aveuglante envahit les environs.
Les ombres sont parties, un doux silence m’accueille. Je pivote sur moi-même, tout le monde a disparu des urgences.
J’adore les études, vraiment. J’ai toujours été studieuse et passionnée par cela, mais s’il y a une matière que j’exècre, ce sont les mathématiques. À quoi ça rime ? Ces suites de chiffres interminables et ces théorèmes que jamais je n’utiliserai ? C’est du chinois pour moi !
Ce n’est pas une question d’âge, papa. Y’a pas de date de péremption pour apprendre de ses erreurs ou pour devenir quelqu’un de meilleur.
Jamais je n’aurais imaginé que l’amour viendrait frapper à ma porte en mode « Coucou, c’est moi, je viens tout foutre en l’air ! ». Mais comment ignorer ces papillons dans le ventre ? Comment vivre avec le manque de cette personne à chaque instant, à chaque seconde, comme si on vous enlevait votre oxygène ? Comment faire alors que vous ne voyez plus que lui au milieu de la foule, que plus rien n’existe, à part lui ? Juste lui. Comment…
L’océan m’a toujours attiré tel un aimant. J’ai besoin de lui dans mon quotidien. Il m’a toujours apporté du soutien, de la joie dans mes moments sombres, du réconfort en toutes circonstances.
La vie est ainsi faite, un sempiternel cercle infernal de moments atroces où on n'a qu'une envie : se laisser mourir. C'est sombre, je le sais, mais là, à ce moment, je n'arrive plus à voir la lumière.
...je terminerai juste par vous demander à vous, conducteurs, je vous en supplie, faites attention à vous. Outre le fait que vous mettez votre vie en jeu au volant, vous mettez aussi celles de vos proches dans la balance.
Nous nous enfermons dans une bulle impénétrable où le plaisir de notre union en est la règle.
Il embrasse une zone particulièrement sensible de mon cou. Un agréable et doux frisson me parcourt tout entière. Il descend sur mon épaule. Mon corps le réclame. Une violente, mais agréable, chaleur s’empare de mon ventre.
Je me retourne et m’empare de ses lèvres. Je veux qu’il ressente combien j’ai envie de lui, ici, là et maintenant. Peu importe la fête qui se passe sous nos pieds. Peu importe le monde qui nous entoure.
Je sens alors le désir pulser dans la moindre parcelle de mon être, de mon corps, de mon âme. Je veux me fondre en lui, tout partager avec cet ange. Je réalise qu’il est temps que je lui avoue ce noir secret qui me poursuit depuis la disparition de ma sœur.
Croyez-vous aux esprits, fantômes et autres revenants ? Non ? Comme moi jusqu’à présent alors. J’ai peut-être voulu me dire que cela n’existait pas par peur. L’inconnu et l’inexplicable sont toujours effrayants.
Ce que tu n’as pas compris, c’est qu’en la touchant, tu m’as aussi touché. On ne forme qu’une seule et unique personne. Il vaut mieux pour toi que tu l’oublies définitivement. Sinon, je te détruis.
C’est comme si elle avait vieilli de dix ans. D’habitude toujours apprêtée, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. D’impressionnantes valises aux reflets violacés alourdissent ses yeux verts, ses cheveux bruns coupés court sont tout désordonnés. Ce qui me frappe le plus, c’est sa posture ; j’ai l’impression qu’elle porte le poids du monde sur ses épaules. La danseuse classique s’est évanouie.
Ma petite maman, comment vas-tu pouvoir surmonter ça, pensé-je. Je ne sais même pas comment je vais le supporter moi-même.
Je n’arrive pas à aller plus loin dans notre histoire. Par aller plus loin, je veux dire qu’à dix-sept ans, je n’ai jamais franchi le cap des baisers avec un garçon. Je ne me sens pas prête. J’imagine que ça peut paraître idiot, mais je n’arrive pas à contrôler cette peur panique.
L’acte en lui-même ne m’effraie pas, j’en ai même très envie.
À dix-sept ans, je suis en terminale littéraire. Mon rêve est d’entrer dans une faculté pour apprendre le métier du livre. Lire et écrire sont deux de mes passe-temps préférés. J’ai toujours aimé jouer avec les mots depuis mon plus jeune âge.
Un triton ne peut pas tomber amoureux d’un humain.
Tu me connais, un mec ose me sourire deux fois et je m’imagine déjà devant Monsieur le Maire.
On parle souvent des complexes pour les personnes fortes, mais les gens maigres, comme moi, en ont aussi.
Ma vie est toujours réglée au millimètre et à la seconde près et je commence à m’en lasser terriblement.
« Cependant, un vide est là. Mais de quoi ? Cette sensation est si troublante que je n’arrive pas à mettre un mot sur mon propre manque. Comme si j’avais un trou dans mon cœur, que je ne parvenais pas à combler. »