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Citations de Thierry Delcourt (II) (24)


"Il n'est malheureusement pas abusif d'affirmer que l'école fabrique des enfants anormaux"
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"En exigeant l'impossible on ne récolte que l'impuissance"
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Ce qui vaut pour l'Éducation nationale vaut pour la santé, les centres de soin et les établissements médico-sociaux accueillant les enfants en difficulté. Des directives aberrantes tombent tous les jours, sans concertation avec les professionnels, et applicables immédiatement.
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Rappelons que les symptômes de l'enfant ont une signification dans son histoire et son psychisme, qu'ils ont même une utilité, ne serait-ce que pour se défendre contre l'angoisse et la perception d'une menace de leur intégrité dans l'insertion scolaire. S'ils se protègent, s'ils s'expriment, s'ils s'opposent par un comportement de repli, d'agitation, d'opposition active ou passive, ce n'est pas par hasard, et rarement parce qu'ils seraient atteints d'un trouble neurodéveloppemental. Rappelons aussi que l'enfant est un sujet à part entière et qu'il n'a pas à subir des bilans et des rééducations sans son accord.
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Plus grave encore, quand le spectre de l'autisme est brandi comme une alerte face aux parents sidérés et comme une obsession anxieuse des enseignants déroutés face à un élève différent. L'extension du domaine de l'autisme est comparable à ce qui a lieu pour la bipolarité. Mot-épouvantail, il recèle une force d'évocation tragique. Chacun ayant en tête la gravité de l'autisme, il est très discutable d'en avoir élargi l'acceptation et de poser ce diagnostic sur des symptômes de plus en plus légers, et de vouloir le faire de plus en plus précocement. En fait, il ne s'agit pas de troubles du spectre de l'autisme, TSA, mais du spectre d'un trouble de l'autisme, un SOS-fantôme qui affole les parents et altère la relation affective et éducative avec leur enfant. Sauf que déclarer un trouble du spectre de l'autisme garantit l'acceptation de toutes les aides pour l'enfant qui, au passage, en paye le prix et devient handicapé. Exit la compréhension du problème qui peut relever de diverses causes : psychique, psychosociale, culturelle...
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Alors, comment penser le trouble, la difficulté, la différence de façon positive ? L'intelligence du problème repose sur deux piliers : celui de penser a priori l'entrave de l'enfant comme conjoncturelle et a priori transitoire, celui de toujours garder à l'esprit que se cache un potentiel de compétences inouïes qu'une autre approche est capable de révéler. En effet, le fonctionnement neuropsychique dépend de variables individuelles qui laissent des territoires inexplorés. On sait qu'un parcours scolaire chaotique avec un échec à la clé n'empêche pas la réussite privée et professionnelle, par exemple Albert Einstein, mais aussi bien d'autres. Il est facile de ranger ces personnes atypiques dans le fatras commode des troubles du spectre autistique, en ne sortant du lot que les autistes présentables type syndrome d'Asperger, du nom d'un médecin, honte de la profession, qui a collaboré avec le régime nazi pour sa politique d'eugénisme et d'extermination des enfants prétendus débiles et des malades mentaux.
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Qui n'a pas, enfant, connu de difficultés dans sa vie familiale, scolaire et sociale ? Les enfants doivent franchir des épreuves, parfois un parcours du combattant, pour réussir leur sociabilisation et leurs apprentissages scolaires. Si certains y parviennent aisément, d'autres rencontrent des obstacles. Ça coince un peu, beaucoup, en tout cas suffisamment pour que les parents soient interpellés plus ou moins aimablement et maladroitement. On leur fait comprendre que leur progéniture a un problème, qu'elle pose problème à la classe. Les termes techniques utilisés inquiètent l'enfant et ses parents. Certains mots résonnent longtemps à leurs oreilles : anormal... handicap... inadapté... rééducation... traitement.
À l'instant où sont prononcés ces mots, on passe d'un projet d'épanouissement de l'enfant à sa mise au ban. Objet malformé, il est jugé anormal car il ne correspond pas aux normes définies par l'Éducation nationale quant aux acquis scolaires et au comportement. Il n'est malheureusement pas abusif d'affirmer que l'école fabrique des enfants anormaux.
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A entendre leurs biographes, il n'est pas rare que les artistes oscillent entre la joie de créer et le tourment qui peut les mener jusqu'à la folie. Cette représentation de la création dans la souffrance est-elle biaisée, romancée et dramatisée?
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Il y faut la disparition de l'"ego" et un "moi" transparent qui permet que la personnalité se transcende. Je suis la forme de ce que je danse, dans un partage de solitude et de mystère. Être à ce point attentif à l'existence nous éveille au pouvoir de vivre le moment présent. Les rêves qui surfent sur les vagues, je mes aide à prendre corps par eux-mêmes.
P.153
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Le son vient du silence, la lumière de l'espace. C'est le lien entre être et non-être, la dualité du tao. Tu peux penser la réalité sans ressentir le vide et l'illusion. Par le yin et le yang, tout ça peut se penser de façon cyclique. C'est comme une fleur sauvage dans la lumière du matin.
P.148
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Grâce à lui, j'ai découvert la cuisine macrobiotique, la méditation zen, et j'ai commencé un apprentissage du dessein calligraphique et des encres. C'était comme de revenir à une page vide, libre, en trouvant le juste trait; alors je découvrais mon centre. C'était une autre révélation, celle de prendre soin de moi, et je savais que ce que je suivais là, ce n'était pas exactement une thérapie, mais plutôt une autre voie pour exprimer mon art en tant esquisse et projection de pensée et sensations.
P.78
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L'artiste n'est pas celui qui change l'art, il est le véhicule de ce changement.
P.75
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Il lui faut alors donner sens et densité à sa perception d'une profondeur qu'elle ne cesse encore de nommer son deep insight, une profondeur en soi autant que tournée vers le monde. Ce regard sensible pénétrant au fond de soi et du monde alimente sa poésie visuelle et lui permet de soutenir cette abstraction concrète:"Je suis ce que je danse."
P.74
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Alors, que pèse son message? Il nous fait rêver, il nous transporte dans un univers auquel nos vies programmées ferment l'accès, remplissant le vide d'un trop-plein d'images, d'histoires et d'impératifs urgents. Quand on s'y prépare, ce message carlsonien permet l'immersion dans notre univers intérieur par sa dimension sensible au monde, au-delà de la prégnance de l'égo et la pression sociale. Encore faut-il espérer que notre univers intérieur ait été alimenté dans l'enfance par la perception immédiate et matricielle du monde.
P.50
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Je suis la mer, les vagues, l'océan. Je suis l'émotion de cette tempête. Dans Vu d'ici, j'ai exposé mon âme. De nouveau, mon côté mystérieux transparaît à travers cette femme mystérieuse. Je choisis des personnages mais c'est une nécessité, un poème.
P.49
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Car, avant cela, comme l'évoque Carolyn dans le film de Charles Picq, il y a ces morts d'enfants innocents, leur abandon et toutes les douleurs qui lui font rappeler cette grande loi bouddhique: que la première expérience de l'humain, c'est la souffrance. C'est une clé d'Inanna, celle d'éveiller la compassion, le partage et l'amour sans lesquels l'émotion confinerait au désespoir.
(p.244)
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Pour Carolyn, la danse, ou plutôt le mouvement, est le rituel qui permet d'accéder à la lumière.
(p.211)
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Ce qui compte à ses yeux, c’est de préserver sa créativité, de poursuivre inlassablement sa quête poétique, d’atteindre un idéal du mouvement infini et pur, de développer et de transmettre ses choix et ses convictions artistiques, philosophiques, spirituelles.
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Pour Carolyn, l'enfer et la folie, c'est se couper de l'instant présent à vivre, d'une existence en harmonie avec l'univers, non dans sa dimension de totalité, mais dans l'espace infini et vide qu'il offre, d'où son "évidence" du pur mouvement. Ce qui n'est qu'angoisse pour le commun des mortels est vital pour Carolyn Carlson. Elle est en quête non seulement de lumière, mais aussi de la lumière qui, paradoxe, doit se trouver dans les ténèbres. Carolyn est persuadée que l'intuition et la simplicité sont les clés de la quête d'une essence de l'être qui accepte son dénuement.
(p.193)
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Pour résumer cette aventure merveilleuse, j'aime la poète Marie Caroline Richards quand elle dit que le matériau n'est pas le signe d'une intuition créative pour la vie; les techniques ne sont pas les signes; l'Art n'est pas le signe. Le signe, c'est la lumière qui habite l'acte quels que soient sa nature et son médium.
Audace... Passion... Amour... Confiance... Rejet... Doute... Provocation... Douleur... Frustration... Joie... Saisissement... Irrésistibilité... Le poids de l'éloquence...
(p.110)
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