Thierry Desjardins

Quel réquisitoire ! Rempli de chiffres d'éléments irréfutables , d'arguments censés et pertinents . Il est difficile de ne pas être ébranlé par la rigueur de l'analyse , la clarté du raisonnement et la véracité des faits .

D'après Desjardins , la France va mal . De toutes les démocraties occidentales , la France est un cas unique , elle s'accroche à ses privilèges , ses exceptions , héritées d'un système quasi soviétique . Etouffée de textes et de lois la plupart du temps édictés pour mieux baillonner l'honnête citoyen , écrasée d'impôts ( plus de 54% de prélèvements sur la richesse nationale un record pour une "démocratie" ) croulant sous l'augmentation dramatique du chômage , la fuite des emplois par les délocalisations , la fuite des cerveaux surtout vers les pays anglo-saxons ainsi que celle des capitaux vers les paradis fiscaux .

Qu'aurait-il fallu faire ? Desjardins prône une véritable libération de l'économie , une désétatisation des entreprises et des services ainsi qu'une réduction drastique du nombre des fonctionnaires et du poids de l'Etat qui serait ainsi réduit à ses seules

obligations "régaliennes" : police , justice et armée . En gros les programmes libéraux de Reagan ou Thatcher qui ont abouti aux résultats que l'on connait : 7% de croissance aux USA , moins de 5% de chomeurs en Grande-Bretagne .

Mais qu'a fait le Président : rien ou pas grand chose : une chasse impitoyable aux délinquants routiers et quelques mesurettes pour les retraites ou la Sécurité Sociale . Il n'a pas touché aux mesures socialistes qui hypothèquent gravement l'avenir : lois Gayssot , Guigou et Aubry .

Un livre à lire si on veut s'informer autrement que par la presse aux ordres . La position de l'auteur peut donner lieu à polémique , bien sûr . Le livre est peu réconfortant pour l'avenir qu'il décrit , mais les faits sont têtus et le style alerte et incisif .
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Cet ouvrage lu il ya quelques années doit, j'imagine, être toujours d'actualité.

Lecture édifiante décrivant l'absurdité des méandres de l'Education Nationale et l'utilisation irrationnelle du conséquent budget alloué à ce Ministère.

Je me souviens avoir abandonné un peu avant la fin la lecture de ce livre n'ayant pu aller jusqu'au bout tant j'étais attérée par ce que j'y découvrais.

Ah , il y va de bon coeur , cette fois encore , Thierry Desjardins , dans cette charge sans concessions contre cette loi des trente cinq heures , acquis dit "social" et totalement contreproductif . Bien sûr , l'époque n'est plus a encenser les Jospin et les Aubry , ces idéologues nuls en économie et qui nous ont gratifié de cette dangereuse folie . Desjardins , à l'aide de chiffres indiscutables , et de faits dument constatés leur taille un costume pour l'hiver . Il appuie joyeusement où ça fait mal . Le premier bilan de cette réduction du temps de travail décrètée au moment où tout le monde autour de nous l'allongeait , est véritablement catastrophique .

Aubry et les Verts avaient promis des créations d'emplois par centaine , le résultat est quasi-nul , le coùt de la main d'oeuvre a augmenté de 6% , les délocalisations se sont multipliées et le déficit de l'Etat n'a fait que croitre et embellir et , cerise sur le gâteau " pas un français de plus n'est parti en vacances " !

Qu'attend-on pour revenir dessus et sur quelques autres lubies d'origine idéologiques du même acabit ?

Desjardins bien sûr , revient sur un thème qui l'obsède , celui du déclin pour ne pas dire de la décadence de la France et de la perte de valeur du travail : " Les Français ne travaillent plus , dit-il . Disons même les choses carrément : les Français ne foutent plus rien !"

Le livre est très polémique , mais dans le bon sens , le camp de Desjardins est clairement défini , il est pour la liberté d'entreprendre , de travailler et un allègement des prérogatives de l'Etat . Il regrette que Chirac ait raté sa chance . Il a "baissé les bras , ayant , une fois de plus , peur de son ombre , de sa réputation " . Raffarin n'a fait que des réformettes en accumulant les reculs et les raffarinades au point d'en devenir ridicule . Desjardins demande autre chose avec vigueur et dynamisme . On ne peut qu'applaudir .

Encore un bon livre de journalisme d'investigation . A lire si l'on veut comprendre comment on peut être berné par les préjugés iodéologiques de gens qui voulant faire le bonheur des autres en arrivant à l'exact contraire . Quelqu'un n'a-t-il pas écrit que l'enfer était pavé de bonnes intentions ?...
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Ecrit il y a 26 ans, et 6 ans avant le 21 avril 2002, ce livre est un cri d'alarme adressé au président Chirac.

On s'étonne en effet que Chirac, qui se montrait si virulent contre l'excès d'immigration dans son débat d'avril 1988 face à Mitterrand, ait fait si peu depuis son élection mise à part l'augmentation du nombre de charters.



Un livre magistral qui évoque tous les problèmes actuels liés à l'immigration et prédit l'aggravation de la situation telle qu'elle s'est produite depuis avec une remarquable clairvoyance.

Ex grand reporter au Figaro, l'auteur parle de façon franche, claire, ferme et directe, souvent véhémente et fleurie, en se fichant pas mal de ce qu'en dira la gauche et il a bien raison. Ce qu'il dit n'est que l'expression de l'évidence et du bon sens. On n'y décèle aucune haine, et même une certaine bonhomie, mais beaucoup d'exaspération devant la baisse dramatique de la qualité de vie due à l' « invasion » dont parlait Giscard en 1991.

La description des différentes étapes de l'immigration révèle d'ailleurs bien l'aveuglement et la lâcheté constants des responsables politiques et économiques depuis 60 ans.



On y découvre quantité d'aberrations :

- qu'à l'époque la moitié des RMIstes étaient étrangers pour un coût annuel de plus de 2,8 milliards d'euros ;

- qu'il n'existe pas de fichier d'empreintes digitales des étrangers ;

- que 90.000 familles africaines restées dans leur pays touchent des allocations familiales sous prétexte que le père de famille est en France, favorisant ainsi la natalité dans ces pays alors qu'on prétend vouloir la réduire ;

- que de 1984 à la première guerre du Golfe, les binationaux algériens pouvaient faire leur service militaire en Algérie (!) et que 3 sur 4 préféraient l'Algérie…



Il présente un grand nombre d'exemples montrant les méfaits du multiculturalisme et de l'immigration extra-européenne à dose excessive, c'est-à-dire selon lui de plus de 10%. Ce que même Mitterrand avait dit avant lui : « dès qu'une population hétérogène, par la religion, dépasse les 10% dans un pays ça créé des problèmes ».



A un quart de siècle de distance, le livre est aussi l'occasion de mesurer le déplacement vers la gauche de la fenêtre d'Overton et d'apporter des éléments de réflexion curieusement disparus du débat public :

- pourquoi les naturalisations feraient-elle facilement des Français « alors qu'il est très difficile pour ne pas dire impossible de devenir, du jour au lendemain, un vrai Sénégalais ou un vrai Chinois » ?

- « il y a une différence entre avoir la nationalité française et être français »

- « est-il normal qu'un étranger touche des allocations de chômage ? »

- « par définition, un travailleur étranger qui n'a plus de travail devrait s'en retourner chez lui »

- « les immigrés qui arrivent chez nous ont-ils vraiment une ‘culture' ? » (au sens du Larousse)…

- en décembre 1969, le PCF déposait une proposition de loi demandant "une véritable répartition des immigrés dans toutes les communes", faisant de lui le premier parti à reconnaître – 20 ans avant Mitterrand – l'existence d'un seuil de tolérance et à demander des quotas ;

- Georges Marchais expliquait en février 1981 que la montée de l'insécurité a pour cause la montée de l'immigration, alors que 40 plus tard Darmanin n'y parvenait toujours pas…

L'introduction , qui raconte la vie de cauchemar d'un parisien un jour de grève où toutes sortes de catastrophes s'accumulent , donne le ton à tout le livre .Desjardins a la rage , pour lui tout va mal , tout est pourri , dégradé dans ce pays . Alors en s'appuyant sur des faits , des chiffres , des statistiques tout ce qu'il y a d'officiel , il établit le vertigineux bilan de cette dégringolade .

Tout le monde y passe : des politiques tous plus incapables ou corrompus les uns que les autres aux fonctionnaires nocifs et pléthoriques , des syndicats néfastes et non-représentatifs aux juges injustes et tendancieux politiquement . La gauche ne vaut pas mieux que la droite . Tout un système gangréné et corrompu est examiné , décortiqué dans ses moindres détails . On en apprend de belles , en particulier sur l'étrange enrichissement de certains hommes politiques bien connus . Ce système pernicieux profite à tant de monde qu'il s'entretient lui-même et nous mène droit dans le mur .

Un livre choc , déjà un peu daté ,il ne parle pas des récents développements de la politique actuelle avec toutes ses régressions sociales .C'est un véritable brulôt , un pamphlet véhément mais passionnant , documenté , honnête et basé sur une enquête de journalisme d'investigation .

On aimerait tellement que Desjardins ait tort , qu'il se trompe quelque part . L'ennui c'est que les faits , les chiffres sont là , incontournables et navrants . Alors , avec Desjardins , impossible de se mettre la tête dans le sable pour jouer à l'autruche ...
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Pourquoi et comment l'Education Nationale est devenue une usine à chômeurs et une fabrique d'illetrés...Sous un abord un peu pamphlétaire , Thierry Desjardins , grand journaliste ,nous livre les résultats d'une enquête sérieuse ,pleine de données empruntées au Ministère de l'Education nationale , donc peu contestables . Trois chiffres : 620 milliards de francs de budget annuel , 1,4 millions de salariés , dont seulement la moitié en face des élèves et 40 pour cent d'illettrés selon les chiffres de l'OCDE .Le bilan est plus qu'inquiétant , il est calamiteux . Les causes , les lourdeurs , les errements de la machine monstrueuse sont méticuleusement disséqués , expliqués .Si l'on est de bonne foi , il n'y a pas grand chose à y redire . C'est de l'excellent journalisme d'investigation comme il est pratiqué de l'autre côté de l'Océan . Si ce que présente Desjardins fait scandale, tant mieux si cela fait réagir. C'est plus grave, si l'on casse le thermomètre pour ne pas voir la fièvre et si on tire à boulets rouges sur Cassandre l'annonciateur de mauvaises nouvelles. Un très bon livre. J'aurais néanmoins aimé qu'on nous donne des pistes de solution pour sauver le pauvre Mammouth .
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