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Critiques de Thierry Dufrenne (22)
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Le labyrinthe de Darwin

Un baptême avec cet auteur, conseillé vivement par Agnès, une amie…



La couv’ et le résumé me plaisent et laissent augurer d’une bonne lecture. Je suis dubitative car je ne suis pas fan des romans trop courts, à peine une centaine de pages…



Mais déjà… une bonne nouvelle… à la dernière page, il est noté « à suivre »… Yes!!!



Attaquons… Mordons… Dès la 4ème de couv’, je me doute bien que nous allons parler vampire… Jeunesse trompeuse et un petit verre d’hémoglobine servi à la source, je vous prie…



Mais là où je commence vraiment à me plaire dans cette histoire, c’est lorsque nous nous écartons bien vite des sentiers battus et rebattus du thème vampirique violent, assoiffé et mort-vivant, pour expérimenter l’existence de ces êtres du point de vue de la génétique…



Et si l’homme tel que nous le connaissons n’était qu’un produit dégénéré, une erreur de la nature que nous tentons de rectifier par nos sciences?



Le génome humain est loin de nous avoir dévoilé tous ses mystères et nous savons déjà que nous n’utilisons que très partiellement les capacités de notre cerveau.



Alors nous sommes légitimement en droit de penser, d’envisager qu’il existe des êtres qui sont encore en pleine possession de toutes ces capacités, au point de vivre en harmonie avec la Nature et même de s’auto-guérir de certains maux…



Thierry Dufrenne nous entraîne donc dans un roman mêlant policier, avec l’enquête sur la mort d’un écclésiastique, et fantastique, avec ce mystérieux vampire, Auguste; sans oublier en toile de fond, la science, un sujet accessible et largement compréhensible, l’auteur travaillant dans le milieu médical.



L’intrigue semble simple, mais se densifie au fur et à mesure du récit, avec la lecture des lettres laissées par Auguste à sa compagne, Jeannette, et dans lesquelles il se livre et raconte sa vie… sa longue vie… loin d’être simple… Il raconte sa vision du monde, les pouvoirs qui sont les siens par essence, sa fuite devant un groupuscule de fanatiques religieux, désireux d’éradiquer ces êtres différents, sans distinction, comme au temps de la Grande Inquisition.



Il nous fait voyager, dans le temps, dans l’espace et dans ses réflexions sur la nature des êtres.



J’ai adoré la rencontre entre Auguste et Jeannette, qui se retrouve sauvée malgré elle et dépositaire de son secret… et bien plus…



J’ai adoré suivre la vie de cet Auguste, finalement un homme simple essayant d’assumer sa différence au sein de la masse intolérante de notre société; regretté son départ en nous laissant avec plus de questions que de réponses et je suis curieuse de lire la suite avec une nouvelle existence en devenir…



J’ai lu ce livre d’une traite… non pas parce qu’il était court, mais parce que j’ai été happée par ce récit qui pourrait, avec un peu de folie, être très crédible…



Un réel plaisir que je ne demande qu’à poursuivre…
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7 morts sans ordonnance

Surtout n’emportez pas ce roman si vous devez être hospitalisé, ou même si vous ne devez subir qu’un bête examen médical, et encore moins une radio ou un scanner ! Vous risqueriez au bout de quelques pages de repartir en courant de la salle d’attente…



En effet, dans « 7 morts sans ordonnance », c’est l’hécatombe dans le service de radiologie de cet hôpital de l’Est de la France, et personne ne comprend cette hémorragie de décès, qui bien sûr entache la réputation de l’établissement, mais surtout sème la panique parmi le personnel.



Malgré la présence du lieutenant de police Borlin, une sacrée caricature vraiment bien troussée même si le type est passablement imbuvable, ou plutôt à cause de ce lieutenant, le jeune Luc Fraxin est soupçonné de suite. Il faut dire qu’il travaille dans le service de radiologie et est donc souvent sur les lieux du crime. Mais il semble pourtant plus perturbé par la disparition de la femme qu’il aimait sans explications que par l’ambiance meurtrière qui l’entoure.



Malgré l’enquête en cours, les morts s’accumulent : un ambulancier, un chirurgien, un infirmier, uniquement des personnes en lien avec l’hôpital même si parfois le crime a été commis en dehors. C’est donc au cœur du monde hospitalier qu’il faut chercher : malade non soigné qui veut se venger, famille d’un malade, médecin jaloux ? Quel peut-être le dénominateur commun à ces personnes, hormis le centre hospitalier ?



L’écriture est incisive et agréable à lire, et surtout l’auteur, qui connait bien le système médical puisqu’il y exerce depuis plusieurs années, fait montre d’une imagination débordante dans le déroulement des meurtres. Même si les connaissances médicales du lecteur sont au stade du niveau zéro, il ne pourra s’empêcher de parfaitement imaginer le déroulement des véritables supplices très raffinés et élaborés qu’ont enduré les personnes assassinées et ne regardera plus jamais d’un même œil un scanner ou une salle de radiographie. Et il vaut peut-être d’ailleurs mieux ne pas trop en savoir, au cas où le modus operandi du tueur est applicable dans la réalité…



Alors les cadavres s’amoncellent, et l’intrigue se complique, et le lecteur a du mal à lâcher les pages de ce roman qui commencent en trombe avec des morts qui s’enchainent, mais devient de plus en plus psychologique. Pourquoi, voilà la question qu’on se pose, et dont la réponse ne sera donnée que dans les dernières pages, qu’on aura dévoré avec un plaisir un rien sadique jusqu’à la chute plutôt inattendue.




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Nouvelles ardennaises thanatotractrices

L’art de la nouvelle n’est pas donné à tous les écrivains. On peut faire court et très ennuyeux. Tel n’est pas le cas avec le recueil que nous offre Thierry Dufrenne, Nouvelles Ardennaises – Thanatotractrices, paru aux Éditions Ex Aequo dans la collection Atlantéïs. Huit nouvelles de style fantastique, avec cette trouvaille que l’une d’entre elle est divisée en plusieurs séquences insérées entre chacune des autres, formant de la sorte un fil d’Ariane qui soutient le rythme du livre par une multiplication des suspenses. Très fort.



Comme on s’en doute à la seule lecture du titre, les intrigues se déroulent au cœur des Ardennes natales de l’auteur. Ah, on comprend bien vite qu’il les aime, ses Ardennes, et qu’il s’y passe bien des choses étranges, parfois enchanteresses, parfois tragiques. Cet amour est teinté de nostalgie, de souvenirs d’enfance au goût mélangé, de situations qui ont réellement existé unis à des événements imaginaires. L’ironie apparaît aussi au détour de cette grande région de forêts et de forges où le Progrès, cette vraie Faucheuse, s’efforce d’en faire disparaître la très longue histoire, mais sans véritablement y parvenir.



Il y a du André Dhôtel dans ces historiettes à visages humains et un parfum du merveilleux fantastique que l’on retrouve dans Le Pays où l’on n’arrive jamais. Les nouvelles Ardennaises de Thierry Dufrenne, d’où pointent l’ombre des fameux Quatre fils Aymon, sont un délice. Il serait immoral de se priver d’une lecture aussi réconfortante.

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Le syndrome du crocodile

Et bien en voilà une bonne novella et en plus sous forme d’un thriller/fantastique. Ben oui fantastique parce que se balader dans le corps d’un ramier même en imaginaire, ça ne peut pas faire avancer une enquête policière ! Des femmes sont noyées sous la corolle orange des yeux de Cédric dans son nouveau corps d’empigeonné. Et oui parce que Cédric est un tétraplégique, alité et ventilé artificiellement depuis un stupide accident de vélo, et qu’il n’a plus que sa tête de vivante, le reste de son corps est mort à jamais. Alors qu’un jour il voit à travers la fenêtre de sa chambre un pigeon Biset, l’incroyable se produit, il va, par transmission de pensée, partager le corps de l’oiseau. D’ordinaire je stoppe ma lecture et je range le livre car ce n’est pas mon style de lecture. Mais voilà, l’écriture teintée d’humour m’a poussé à continuer et j’ai bien fait. Le côté thriller est très bien travaillé, il y a des meurtres, une enquête menée par deux flics sympathiques et bien sûr un tueur en série ! Mais alors que vient faire le crocodile là-dedans. Et bien l’auteur vous en donne une définition très simple. Quand le croco est petit il est la proie de tous mais adulte c’est lui le prédateur d’où le titre du livre. Voilà, un bon moment de détente avec des pages qui se tournent très vite, trop vite mais sans bla-bla inutile. Un roman « caïman » irrésistible et un final pas si tristounet que cela qui soulève moult questions sur le milieu hospitalier !
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La némésis de Darwin

Un mystère qui ne cesse de grossir au fil des pages et qui nous tient en haleine, et puis des meurtres, des découvertes surprenantes autour d'un hôpital imposant comme un léviathan et qui est un personnage en soi. Mais surtout des personnages féminins en quête de vérité, qui ont leur fragilité et leurs douleurs, mais qui malgré leurs failles avancent quand même. Deux femmes blessées toujours debout, qui suivent chacune leur voie, avant de se réunir. Un régal pour le suspens, mais surtout pour la psychologie des personnages à qui on s'attache rapidement... bref, une excellente suite au labyrinthe de Darwin, mais qui peut se lire sans avoir lu le premier.
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Anthologie champardennaise du polar 2018

J’ai été très emballé par beaucoup des nouvelles, notamment « Meurtres avortés, assassinats réussis », très drôle et bien menée, « Le lion de ma soeur » très original, "Le petit chat est mort" un tantinet cynique comme je les aime, « Le passeur » dont l’intrigue à rebondissements est particulièrement bien menée et non dénuée d’humour ou encore « Les fantômes d’Eléonore » bien cruel comme il faut.
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7 morts sans ordonnance

(...)

J'ai été assez conquise par ce livre, dont j'ai aimé l'originalité. Tout d'abord, grâce au personnage principal qui au lieu d'être médecin ou infirmier, est manipulateur en radiologie. Une profession peu mise en avant, surtout du point de vue médico-légal, comme c'est le cas ici. Cela donne lieu à des scènes très intéressantes, dont la précision médicale est un atout.

Ensuite, grâce à l'intrigue policière en elle même. En effet, ce n'est pas la police que nous suivons dans l'enquête, mais tous les personnages qui gravitent autour.



Les personnages, justement, sont un peu inégaux à mon goût. Le personnage principal est bien développé et je suis rapidement entrée en empathie avec lui. J'ai aimé chercher à comprendre en même temps que lui se qui se trame dans cet hôpital. Par contre, le personnage du flic alcoolique est un peu léger en comparaison.



La progression dans l'histoire est vraiment réussie. On nous amène petit à petit à découvrir les tenants et les aboutissants des faits, tout en préservant le suspens. Pour cela, l'auteur a exploité avec brio l'alternance des points de vue (et moi qui n'aime pas ça d'habitude, c'est dire!).

(...)
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HECNOP

😊 A la découverte de 😊

Hecnop de Thierry Dufrenne

Editions Ex Æquo



Un livre qui, s’il ne parle pas de la pandémie Covid, va nous plonger dans une société qui vient de vivre sa propre urgence sanitaire. Celui qui a été baptisé Cadmos a fait des ravages, mais si l’épidémie semble être passée, des comportements étranges et violents font craindre des suites encore inconnues.

Seuls points communs à ces accès de violence, une cérémonie, une messe appelée « fusion » et des cantiques. Les médecins et infirmiers sont perplexes face à ces récits décousus mais convergents issus de différents patients.

Si les événements survécus pendant l’épidémie sont calqués sur ceux du Covid, la suite des événements est bien heureusement imaginaire.



Ce livre nous offre une vision terrifiante de ce que pourrait être l’après pandémie. Face à un virus inconnu on ne sait pas forcément comment agir, et on mesure encore moins les conséquences à long terme. Comment notre corps, nos cellules vont réagir à cette cohabitation? L’auteur nous propose une version peu optimiste dans laquelle les anciens contaminés par Cadmos développent des cancers.

Parallèlement des regroupements s’organisent. Le critère d’admission? Prouver une infection passée au Cadmos.

Existe-t-il un lien entre ces dérives sectaires et violentes, et ces centres Cadmos exerçant en totale autonomie, ne créant de lien ni avec les familles ni avec le monde médical.

Une situation explosive gangrenée par la peur de l’inconnu, les aveux d’impuissance de certains, les tentatives d’avertissements d’autres, les théories complotistes… Bref un cocktail parfait pour aboutir à une situation ingérable.

Deux camps s’organisent, prêts à s’opposer quelque soit la violence et le sang répandu.



Ce livre nous offre une histoire riche, rythmée même si elle met un peu de temps à se mettre en place. Le début m’a fait craindre un excès de termes médicaux, mais heureusement les termes techniques se feront moins nombreux par la suite.

J’ai été surprise par certains passages, et notamment une scène très trash, assez difficile à lire j’avoue.

Une fois dans cette histoire, on se prend au jeu de cette équipée bien décidée à sauver le monde et on a hâte de voir comment cela va finir. Dommage que l’auteur nous laisse sur notre faim avec un final inachevé. J’aurais aimé connaître la fin de cette histoire.



📖 Retrouvez le livre par ici https://editions-exaequo.com/boutique/

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HECNOP

Du nouveau à l'hôpital public ! Et c'est Thierry Dufrenne, notre auteur infiltré du monde médical, qui nous conte l'histoire effrayante de la post-pandémie Sars-Cadmos, surement un voisin virus/parasite du Sars-Cov2 que nous avons eu déplaisir à connaître chez nous. Vous me direz, encore, on en a eu plein des livres sur la pandémie... Oui, mais alors, pas tous d'une qualité comme ce livre-ci (première cartouche pour la concurrence auteuristique c'est cadeau), et de deux, là on parle pas du COVID, mais du Sars-Cadmos, un tout autre virus... (je suis lourdingue, vous avez saisi l'idée, c'est une chronique de thereadingsession très EN FORME que vous avez commencé à lire). Bon, et puis disons que les conséquences de cette pandémie, en bon thriller d'anticipation sont 1. inédites 2. effrayantes (j'ai déjà dit que c'était effrayant ??) 3. très bien racontées !

Sectes médicales dont les tenants et aboutissants sont douteux - assez marrant dans le contexte "no fake med" - expériences sur des chairs tumorales humaines ; cérémonies sacrificielles ; tout un tas de choses qu'on ne s'attendrait pas à associer avec l'institution hospitalière, prônant l'EBM (comprenez Evidence Base Medecine, grosso modo la médecine basée sur les preuves). Mais le post Sars-Cadmos est plein de surprise, comme des cancers bronchiques sur les cicatrices pulmonaires de la maladie chez des jeunes (je travaille cancer bronchique, je lis cancer bronchique, quand je vous dis que j'étais faite pour être pneumologue c'est quand même un comble que mon travail me suive jusque dans mes lectures !). Ces néo-malades sont quasiment tous pris en charge dans des "Centres Cadmos", soit-disant spécialisés dans les suites post-Cadmos (j'ai envie d'écrire COVID en gras, mais je me tiens vous avez vu), mais dont les pratiques restent douteuses. Et c'est quand son ami Oscar, brancardier à l'hôpital, le somme de venir l'aider à faire sortir en douce la fille de son frère, retenue contre son gré dans un de ces centres, que notre narrateur découvre le pot aux roses.

Hecnop est un super thriller d'anticipation qui mêle donc les "mémoires de guerre" de notre narrateur intradiégétique, et ses péripéties post-Cadmosienne lorsqu'il en vient à aider son ami Oscar. Ce livre arrive à combiner sujets d'actualité en nous offrant une critique à peine cachée de la gestion politique des hôpitaux (surtout dans les mémoires de guerre) tandis que d'un autre côté, il nous embarque dans une enquête/aventure à coup de meurtres et de courses-poursuites sensas.

Hecnop est bien trop court et je demande et exige une partie deux ! Voici un livre dont on ne se lasserait pas même s'il avait une centaine de pages en plus, avec une qualité d'écriture qui dépasse pour la majorité celle de ses contemporains. Complexe tout en restant abordable, retrouver la plume de Thierry Dufrenne a été un plaisir et je répète mais j'en aurai voulu encore plus. Et je l'avais déjà dit lors de ma précédente chronique sur Nécrophonie, mais le lecteur peut ressentir tout le travail derrière l’œuvre, ce qui ne la rend que plus accomplie.

À lire ou pas ? Je pense que j'ai été assez dithyrambique dans tous les paragraphes du dessus, mais s'il faut le répéter alors oui, si vous êtes un amateur de thriller et que l'anticipation ne vous fait pas peur, jetez-vous sur Hecnop.
Lien : https://thereadingsession.fr..
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HECNOP

Hecnop de Thierry Dufrenne



Je vous recommande chaudement ce roman de SF qui s’inspire de la pandémie du Covid19 pour vous montrer ce qu’elle aurait pu être, ou peut-être, ce qu’elle va entrainer, puisque l’action se déroule quelques années après, avec l’apparition de complications chez les patients les plus infectés, et notamment ceux qui n’ont pas été vaccinés…



J’ai lu un excellent thriller d’anticipation que je vous recommande à plusieurs titres. D’abord, parce que l’auteur est un soignant, il a fait partie de nos héros du quotidien qui ont trimé sans masque durant la première vague. Il les a attendus alors que ses bureaucrates de chefs, bien confinés en télétravail, en ont reçu avant lui, tout comme on prend la mesure, au fil de son épuisant et lugubre travail, de son espoir d’être vacciné avant d’être infecté. Il est donc passionnant de lire cette fiction enrichie par un témoignage qui force le respect, jamais dans le pathos, mais dans la description clinique. Il y détaille également tout notre cirque médiatique, les chaînes d’informations remplies d’experts en tous genres à la recherche de polémiques pour l’audimat, alors même que des vies étaient en jeu. Il y est surtout question de bêtise humaine (abyssale) face à l’exigence de confinement, et d’égoïsme meurtrier durant ces heures sombres où les vies ont été soufflées.



Voilà pour la toile de fond. Ce livre est certainement une catharsis pour l’auteur qui s’adonne à une violence et une cruauté jouissive, expiatrice, pour traiter de l’absurdité de nos sociétés pendant une pandémie. Et on sent qu’il en avait besoin ! Mais l’histoire ? me direz-vous, en voici le picth : un soignant accepte d’aider une famille à récupérer une fille injustement gardée dans un centre de soin d’Etat, qui exerce sur elle des essais cliniques… si l’évasion a bien lieu, elle déclenche une chasse à l’homme sans merci, faite par de cruels fanatiques, surnommés les quatre cavaliers de l’apocalypse. Et on retrouve cette violence qu’on connaît bien dans les séries post apocalyptiques, où les hommes sont pires que des bêtes, où la civilisation une fois effondrée révèle le pire en nous ; et on devine comment le narrateur, qui déteste les armes, va se les approprier, parce que nécessité fait loi ; alors les amateurs d’action seront servis !

Mais je ne révèlerai rien de primordial concernant l’intrigue, rassurez-vous.



Autant vous le dire tout de suite, amateurs de SF, de dystopie, vous allez lire un roman qui se passe quelques jours avant la fin du monde, où nos sociétés vont bien malgré leurs incohérences, où le monde s’écoule banalement, où l’on gère les complications qui apparaissent des années après la pandémie, mais tout semble normal, sous contrôle, et pourtant, le germe est là…la bactérie, le virus, ce que vous voulez, mais tout va s’effondrer, et vous serez aux premières loges pour assister à la chute des premiers dominos…



Alors, autant vous le dire : quel souffle épique, non apocalyptique ! j’ai aimé les phrases fleuves tout en restant condensées, musclées aux stéroïdes, percutantes et choquantes parce que révélatrices de notre humanité, tout en offrant un bilan implacable sur notre système de santé. L’auteur nous révèle son analyse, son épuisement, son dévouement et sa sagesse au gré de l’action sans jamais être moralisateur, et à l’aide d’un rythme effréné, il dresse nos contradictions qui se frottent comme des silex où jaillissent des vérités comme des étincelles. C’est son livre testament, un RETEX (retour d’expérience) au gré d’une fantaisie cruelle et romanesque. Du sérieux au service d’une folie créatrice. L’auteur a creusé dans sa colère de soignant durant le COVID et a fini par tailler un diamant. Il nous livre un roman salutaire, indispensable ! Le coup de poing d’un rebelle révolté qui n’a pas compris qu’il était touché par la grâce…



Mais, comme je vous l’écrivais, ce roman ne vous annonce que la fin du monde, et le récit ne traite pas encore son avènement, la chute de nos sociétés... et la propagation de cette mystérieuse maladie. Sa fin est ouverte. Un tome 2, peut-être ?

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Le labyrinthe de Darwin

Un roman court très intéressant, mêlant subtilement fantastique et science fiction dans un récit à la fois énigmatique et touchant. Le personnage d'Auguste Maillard est fascinant en ce sens qu'il nous questionne sur le transhumanisme, et donc sur la nature humaine. Les chemins de l'évolution sont interrogés à travers un être qui en est en quelque sorte la victime, et le premier témoin malgré lui. Le récit dévoile progressivement les éléments d'une intrigue qui tient en haleine ; une enquête fondée sur le témoignage de Jeannette qui apporte une touche de douceur dans une histoire autrement fort sinistre. On retrouve un petit côté "Da Vinci Code" qui m'a beaucoup plu, avec cette communauté religieuse en plein complot. Un beau roman, qui donne très envie d'approfondir l'univers de Thierry Dufrenne, ce que je vais faire avec plaisir.
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Nouvelles ardennaises thanatotractrices

Les "Nouvelles Ardennaises Thanatotractrices" de Thierry Dufrenne sont une plongée originale dans l'improbable et la surprise. Originale, car il ne s'agit pas d'une simple compilation de nouvelles : toutes les histoires sont liées par le lieu de leur intrigue (les Ardennes) et un fil rouge courant le long du livre par le biais d'intermèdes émouvants ; un élément que j'ai particulièrement apprécié.

Les histoires sont étonnantes au possible, prenant racine dans cette zone si particulière de nos cerveaux qui tangue entre le burlesque et l'effroi. Les idées sont toutes très bonnes, et mises en valeur par une plume fluide et imagée, riche et sensible. On croit souvent deviner le dénouement des histoires... Mais il n'en est rien car Thierry Dufrenne parvient toujours à nous surprendre par un retournement de situation bienvenu. C'est dans les aléas du quotidien que l'auteur puise matière à ses développements, et son style m'a beaucoup fait penser à celui de Jean Ray. Les amoureux des Ardennes retrouveront parfaitement l'ambiance qui y règne, entre les références à Rimbaud et Verlaine, les forêts et les petits hameaux.

En bref, un excellent recueil de nouvelles, qui nous plonge dans le fantastique avec beaucoup de subtilité et de talent.
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Le labyrinthe de Darwin

Un thriller dans le domaine fantastique qui est à la fois intime, humain et touchant. Ce roman court se lit d'une traite, et on plonge immédiatement dans le récit de la vie solitaire et sensible d'un homme "différent". on découvre avec beaucoup de tendresse son enfance, ses errances d'adulte et le crépuscule de sa vie. avec un style précis, des ambiances mystérieuses on suit la vie d'Auguste à la génétique différente de la notre, poursuivi par des fanatiques. Grâce à un récit maitrisé, l'auteur nous fait vivre au plus près de la vie démunie d'un homme extraordinaire. un premier roman qui a des suites, et j'en redemande.
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HECNOP

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir proposé leur livre en SP via le site SimPlement.



Concernant la couverture, j'aime beaucoup sa composition, ainsi que ses couleurs. Le résumé parlant de pandémie, on voit un virus coloniser ce qui pourrait être apparenté à des cellules... voire à la Terre pour celle au milieu.



Concernant la plume de Thierry Dufrenne, j'ai apprécié la retrouver après l'avoir découverte dans Nécrophonie. Elle est toujours fluide et agréable, très explicative du monde médical, mais encore une fois sans lourdeurs. Je ne peux que noter les larges connaissances de l'auteur et/ou le travail de recherches effectué sur un certain thème que je tairai pour ne pas vous spoiler. J'ai adoré le titre des chapitres, en référence à la fin du prologue.



Le roman commence par une note de l'auteur qui nous explique un peu ce qui l'a poussé à l'écrire. Rappelons que c'est une œuvre de fiction, mais qui se base sur la pandémie du Covid, sous un autre nom et avec des conséquences bien plus meurtrières.



Nous arrivons ensuite au prologue qui nous plonge tout de suite dans le bain avec une fusillade. Alors oui, on ne comprend pas tout, et c'est bien normal. Mais notre attention est bien éveillée.



Le premier chapitre nous ramène un peu en arrière, pour nous permettre de comprendre. Nous faisons la connaissance de notre personnage principal, qui restera anonyme (je n'ai pas le souvenir d'avoir croisé son prénom). Nous savons cependant qu'il est manipulateur en radiologie médicale depuis presque quarante ans au CHU de Semier, célibataire et sans enfant. C'est aussi quelqu'un qui a des valeurs et de l'empathie pour les patients.



Le monde peine à se remettre de la pandémie du SARS-Cadmos, qui a infecté une bonne partie de la population. Certains anciens malades de la forme grave, guéris depuis, développent des tumeurs cancéreuses dans les poumons et sont envoyés dans des centres Cadmos, créés exprès pour gérer ces cas. Cependant, une fois entré, il est impossible d'en ressortir, patient comme praticien. Aucune information ne filtre.



Lorsque plusieurs patients victimes de comportements violents emploient les même termes étranges, notre protagoniste commence à se poser des questions sur ces étranges coïncidences. C'est aussi sans compter le centre Cadmos de son CHU qui éveille sa méfiance tant il est impossible d'y pénétrer ni d'en apprendre quoi que ce soit.



C'est pourquoi, lorsqu'Oscar, un collègue brancardier vient frapper à sa porte pour lui demander de l'aider à sortir sa nièce de là, il ne va pas hésiter longtemps. Il aurait su ce que cela allait déclencher, l'aurait-il fait ? Parce que cette exfiltration va être le point de départ d'une traque acharnée, de meurtres sadiques et sanglants ainsi que de révélations supposées pour le moins glaçantes.



Je tiens d'ailleurs à préciser qu'un moment en particulier est très brutal, très sanglant, plutôt dur à lire (même pour moi qui vois passer énormément de thrillers) et qu'il n'est pas à mettre sous tous les yeux. Le reste du livre est plus soft, je vous rassure, même s'il y a quand même de la violence et des morts.



J'ai énormément aimé retrouver l'univers médical de l'auteur avec le CHU de Semier, hôpital fictif de ses histoires. Le personnage principal, lui-même un vétéran de ce domaine, est agréable à suivre, avec ses convictions, ses peurs, ses déductions et son courage. Il est aussi la preuve qu'entre la théorie et la pratique, il a un fossé et que cette dernière peut tout à fait chambouler des certitudes et une façon de voir les choses pourtant bien ancrées. Nul ne peut prédire avec certitude sa façon de réagir tant qu'il n'est pas réellement confronté à la situation en question.



Thierry Dufrenne intercale de temps en temps des Mémoires de guerre, sorte de journal intime à la première personne, principalement centré sur la vie des soignants durant la pandémie. Si je suppute que cela doit être celui du protagoniste, je n'ai pu m'empêcher de penser que l'auteur a pu y mettre beaucoup de lui également (même s'il se défend d'en être le héros). Il y a quand même beaucoup de références au Covid ainsi qu'à la façon dont ont été/sont gérés les hôpitaux et comment tout cela est ressenti (destruction de masques périmés juste avant la pandémie, vol des masques des soignants et revente sur Internet, désinformation, applaudissement des soignants à 20h, non-respect du confinement, manque de places ainsi que de moyens humains et financiers dans les hôpitaux, antivax, renvoi du personnel ne voulant pas se faire vacciner, la fatigue, la peur de l'infection...). J'ai eu la sensation d'une sorte de dénonciation, de défouloir, tout à fait justifié, et parfaitement intégré dans le roman.



Concernant la fin, elle m'a un peu laissé sur la mienne, de faim. Cette dernière est très ouverte et ne nous livre que ces suppositions, aucune certitude. Cependant, si un T2 venait à voir le jour, cela changerait bien entendu la donne. ;-)



En résumé, j'ai passé un très bon moment entre les pages de ce livre. Sur une base de pandémie semblable à celle du Covid, l'auteur part ensuite dans une fiction rythmée avec des conséquences médicales violentes et glaçantes, parsemée de traque et de meurtres, sur fond sectaire tendant vers un complot mondial apocalyptique. Il est cependant dommage que la fin un peu abrupte et très ouverte n'apporte que des suppositions.
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HECNOP

Brrrr ! J'ai vraiment frémi à la lecture d'Hecnop, ce roman dystopique au drôle de titre intrigant...

Peu d'indices sur le personnage principal, dont je ne me souviens pas avoir croisé le nom, qui raconte sa course effrénée pour échapper à de sinistres individus d'une violence et d'une cruauté horribles. Le héros se retrouve embringué dans un sauvetage et une enquête menée sur un rythme haletant, comme le lecteur qui se sent oppressé en découvrant le contenu des pages. Il y a des rumeurs de dérive sectaire, des tortures et l'utilisation d'humains à des fins d'expérience médicale. Un vrai cauchemar, parfaitement documenté par un auteur très au fait du milieu hospitalier. La proximité avec nos vies actuelles fait frémir : nous ne sommes pas si loin de voir le roman devenir réalité...
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Anthologie champardennaise du polar 2018

J’ai lu avec plaisir l’Anthologie Champardennaise du Polar 2018, éditée par Doud’éditions. Chaque texte d’un niveau excellent apporte sa nuance de sombre, se référant au genre.



La première nouvelle de Serge Breton Le Pantin de Porcelaine, nous ramène à l’enfance avec les pensées en italique d’un petit garçon tandis que deux personnages dont l’un peu recommandable discutent chez lui. Cet auteur connaît bien les mécanismes du genre puisqu’il est membre de l’association 813 référente en matière de Polar. J’ai vraiment bien aimé le ton et la forme de cette nouvelle.

Place ensuite à Guy Capet avec Meurtre sur la FM. En tant qu’ancien journaliste - et aussi auteur de nombreux ouvrages - l’idée était toute trouvée de mettre en scène un de ces confrères imaginaires au caractère rigolard, JP qui est attendu pour démarrer son émission… il est en retard. Agréable à lire car on ne s’ennuie pas à découvrir les pistes et rebondissements jusqu’au dénouement.

Jean-Claude Czmara nous offre Meurtres avortés, assassinats réussis. Le niveau du langage définissant ce couple de paysans tout droit sortis de la Champagne profonde est savoureux. Humour noir que j’ai beaucoup apprécié. Chipotages et idées noires du sieur Maxime et de sa femme Gilberte. Le début donne une bonne image de l’ambiance au sein de ce couple. « Gilberte observe Maxime. Maxime observe Gilberte. Vingt-cinq ans de vie commune ! » Ça va vite dégénérer et c’est un pur bonheur de lecture. Bravo ! Alors que cet auteur est plutôt spécialisé dans les beaux livres sur le patrimoine régional. Je ne m’y attendais pas. Je recommande.

Le lion de ma sœur de Bruno Dehaye nous conte une histoire plutôt loufoque. La sœur du narrateur revenue de vacances du Kenya affirme avoir ramené un lion qui ne doit pas sortir de sa chambre. En tous cas, lui n’a pas le droit d’entrer dans cette pièce. On hésite entre « est-ce vrai ou pas ? ». Une idée vraiment sympa d’un auteur qui publie chez De Borée et qui a commencé avec des textes de SF pour fanzines. À découvrir.

Olivier Dupaix auteur de plusieurs romans croit que C’est en été qu’il faut mourir. Longue histoire d’un face à face entre un commissaire, Aaron, et le narrateur, Herbie, qui a l’air de ne pas en mener large au début. Ils seraient d’anciens potes cambrioleurs. Une étude psychologique, je dirais car les rôles ne sont pas équilibrés. Le narrateur serait coupable d’un meurtre et le commissaire cherche à lui faire avouer. Exercice de style parfait avec une fin dont on ne s’attend pas. Un must dans le genre !

Patrick Drouot qui a fondé la ME « Doud’éditions » et publié cette anthologie est un auteur chevronné, connu et reconnu dans notre région. Son texte Le petit chat est mort révèle son amour pour les mots à double sens, les expressions savoureuses. Titre qui ne donne aucune indication sur ce qui va se passer. Histoire de truands, texte d’une noirceur assumée.

L’odeur de la nepeta par Thierry Dufrenne, auteur de thriller chez Ex Aequo promet une belle balade en compagnie d’un fin limier adepte des flashs énigmatiques, mais payants. Un certain Homère raconte au narrateur sa plus curieuse affaire de l’année. Scénario subtil et plein de surprise.

Dominique Edler, auteur très prolixe, édité au Pythagore, livre là, une nouvelle que j’ai particulièrement savourée. Un twist final digne des grands écrivains. Un style impeccable. Retenez son nom. Pour moi, c’est Le passeur qui obtiendrait la meilleure note. Un sans-faute.

Armand Gautron avec Petit matin blême ne déçoit pas non plus. Auteur également édité par Le Pythagore, il connaît la musique au sujet des sujets glauques et là, on est servi. Autour de la difficulté à supporter sa moitié…

C’est ma vie. de Didier Larèpe, texte qui sous des dehors bon enfant et sous la forme d’un journal, nous plonge dans le quotidien d’un être inconscient de ce qu’il est, de ses actes sordides. En décalage constant avec la réalité. Bien vu. Auteur également de plusieurs romans, noirs, polars, fantasy, SF.

Jean-François Maillet, auteur de nombreux romans en jeunesse et adulte livre ici un texte surprenant Les fantômes d’Éléonore, car bien malin celui qui devinera la chute. Pour une histoire d’argent. Le proverbe, la fin justifie les moyens, résume parfaitement ce scénario diabolique.

Lyliane Mosca, la seule autrice de l’équipe, très connue dans le milieu littéraire, dont les romans sortent chez France Loisirs, Le Pythagore, De Borée, Les Presses de la Cité termine ce recueil de belle manière. Son texte Une rancune tenace m’a impressionnée de par le thème de la rancune, les personnages inhabituels dans ce genre là et la façon de raconter très personnelle. On a affaire à 2 sœurs qui semblent s’entendre à merveille… Les apparences sont trompeuses, n’est-ce pas ?



Pour conclure ce recueil de 12 textes est une pépite. Je remercie Patrick Drouot de me l’avoir fait découvrir. Je ne regrette pas de l’avoir parcouru.







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7 morts sans ordonnance

Ça se laisse lire.

Les meurtres sont originaux, adaptés aux milieux familiers de l’auteur et au décor hospitalier. Juste assez de technique médicale pour qu’un béotien puisse suivre.

Par contre, aux deux-tiers de l’ouvrage, on peut deviner qui est coupable, malgré une fausse piste

Vers la fin, sa confession décrypte les motifs qui ont poussé à agir, ainsi que le modus operandi.

Mais je n’ai pas compris, à la fin, il semble n’y avoir qu’un vélo ?

À moins que ce ne soit qu’une immense schizophrénie (du cycliste) ?

Une écriture intéressante cependant.
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Nouvelles ardennaises thanatotractrices

J'ai adoré me balader dans ces Ardennes que je connais bien. L'auteur ajoute de la magie à la magie préexistante de ces paysages encore sauvages et rudes. Rudes comme les habitants de cette région. La prééminence de l'arbre et de la forêt enferme encore un peu plus le lecteur dans un monde sombre et parfois tragique, le forçant à se recroqueviller et à lire en lui. Heureusement la poésie (celle de Rimbaud et de Verlaine) ainsi que des touches d'humour habilement distillées donnent une respiration à ces nouvelles Thanatotractrices.

Mortel !


Lien : https://marc-gerard.com
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Le pentacle de Némésis

Sous couvert de "terrorisme évolutionniste" et d'enquêtes ésotériques, Thierry Dufrenne a le don de faire grandir un mystère sous vos yeux et de vous y enfoncer complètement avec la fragile mais courageuse Cathy, qui est une femme attachante et une vraie héroïne (mention spéciale pour sa planque de nuit dans un souterrain…) Vous voilà égaré et sans repère dans une trame où les énigmes s'ajoutent et se compliquent, jusqu'à ce que l'auteur décide de relier chaque acte isolé pour vous donner la clef, et vous aide à sortir de son labyrinthe. Encore un très bon roman avec des personnages qu'on a toujours envie de suivre. Commencé avec "le labyrinthe de Darwin", "effets secondaires" (une nouvelle), "la Némésis de Darwin" et enfin " le pentacle de Némésis" ne vient pas clore, j'espère, définitivement la série, parce qu'on a envie d'avoir des suites... et il y a de quoi. Une série qui mérite de s'étoffer avec de nouveaux romans...

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Le syndrome du crocodile





Voici un curieux polar dont l’intrigue n’est pas banale : une enquête menée par un paralysé empigeonné, il faut avouer que ce n'est pas courant (sans jeu de mot) et on aurait pu craindre que l'intrigue ne vole pas haut (d'accord j'arrête).



Adepte de la réutilisation de ses personnages secondaires qu'il met en avant au gré de ses histoires, l'auteur m'a permis de retrouver avec plaisir Abdel et Jeannette (Le labyrinthe de Darwin) mais nulle question de vampire ici.



J'ai adoré ce roman dans le plus pur style fantastique (de celui où tu te demandes en tournant la dernière page, si c'est du lard ou du cochon ou plutôt du ramier ou du biset dans notre cas). Bien écrit, je suis entrée tout de suite dans le récit, passant du point de vue d'un personnage à un autre. Je ne reviendrai pas sur la vie vue par un volatile urbain, mais le passage à l'acte du tueur et son ressenti est particulièrement prenant.



Très bien documenté, ce roman sous l'apparence d'un polar sans prétention, aborde le thème de la dignité dans la fin de vie sans pathos mais avec humanité. Il soulève des questions auxquelles il est bien difficile de répondre même avec l'aide de la loi...







Pour information, j'ai lu ce roman il y a plus d'un an, c'est vous dire quel effet il m'a fait!
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