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Citations de Thierry-Marie Courau (17)


Notre esprit ressemble à une mare que nous agitons sans cesse avec un bâton. La mare apparaît opaque, sombre, tant qu’elle est battue. L’eau, le limon, la vase ne semblent faire qu’un. Un cloaque. Et pourtant, quand le bâton cesse de battre le liquide boueux, l’eau perd peu à peu de son opacité. Elle se décante. Elle commence à se clarifier. Les éléments larges mais légers comme des feuilles mortes montent à la surface. Des particules plus petites, mais finalement lourdes, se déposent peu à peu au fond. L’eau se clarifie d’elle-même. Au début de la mise au repos nous ne voyons pas cette clarté. Les éléments sont toujours là, mélangés comme dans une émulsion. Nous ne les distinguons plus. C’est lorsque le mouvement cesse que nous les voyons.
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Anila, il m’arrive parfois de me poser et de ne rien faire. Mais les pensées, les émotions, les souvenirs viennent tout seuls. Et rapidement je suis submergé.
-Apprends d’abord à poser ton corps. Ton esprit à son tour apprendra le repos. Pour cela, il te faudra cesser de vouloir quelque chose. Il faudra cesser de vouloir ralentir ton esprit, de le calmer. Tu viens de le dire : ce qui compte, c’est simplement de rester tranquille. De chercher à ne rien faire, à ne rien fabriquer ou détruire. De se contenter de voir ce qui se passe. La seule chose qui compte, c’est de rester attentif au cœur du film qui défile sans s’y intéresser, sans intervenir, sans réagir. Attentif, voilà le maître mot.
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D'où viens-tu ? Où vas-tu ? Voilà les interrogations de notre humanité depuis la nuit des temps. Mais nous nous trompons souvent sur les réponses. Nous élaborons des réponses religieuses, philosophiques, scientifiques. Aucune ne nous satisfait. Sinon pourquoi courir le monde toujours plus loin à la recherche d'une réponse qui nous donnerait la paix ? Nous partons loin pour chercher cette vérité sur nous-mêmes, mais aussi pour fuir la vérité qui éclate sous nos yeux, en nous...
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Il s’agit donc de la description des étapes sur le chemin spirituel d’un adepte bouddhiste. La lignée de textes et de pratiques à laquelle appartiennent les Bhāvanākrama est, dans les catégories du Dharma tibétain, celle du véhicule majeur mahāyāna. Le véhicule mineur hīnayāna, qui a pour objet les pratiques éthiques de base, en est le soutènement. La visée des exercices et de la doctrine du niveau mahāyāna est la préparation indispensable au suivant, celui des pratiques de « transmutation foudroyante » de l’esprit, rassemblées sous l’expression vajrayāna, qui donne son nom au Dharma tibétain.
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Dans les temps contemporains, nous revenons à cette importance vitale du dialogue. J’en suis heureux. Nous devons aller à la rencontre de l’autre différent de nous, se mettre à son écoute, entrer en dialogue avec lui en prenant le risque de ne pas être reçu, de ne pas être compris. Mais alors, au moins, nous nous connaîtrons mieux nous-mêmes et nous aurons fait un pas vers la sagesse
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Beaucoup estiment que le dialogue entre les religions est impossible. C’est parce qu’ils ne cherchent pas d’abord l’écoute de l’autre, mais l’accord.
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Chez les catholiques, le jeûne est une caractéristique du carême, observé tout particulièrement le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Pour les autres jours du carême, il est laissé à l’appréciation des fidèles ou des communautés et peut revêtir diverses formes : privation de nourriture et de boisson, de télévision ou de toute autre forme de plaisir, mais il ne peut avoir de sens que s’il permet, dans l’humilité, une ouverture à Dieu et aux hommes. Ainsi le jeûne est-il inséparable de la prière et de la pratique effective de la charité que l’évangile du mercredi des Cendres désigne par le terme d’« aumône ».
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L’œuvre du salut réalisée en Jésus-Christ pour le bonheur de l’homme commence dans l’écoute. Elle se réalise grâce, à travers, par le Logos. Elle est dia-logue. Les termes dialogue et écoute trouvent chez le saint, et les papes qui lui ont succédé, leurs fondements pour devenir des notions théologiques de premier plan dans l’Église en vue de l’annonce et de la dispensation du salut qui lui reviennent.
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Le concept même de rationalité ne se saisit pas de façon simple et immédiate. Il est d’ailleurs difficilement traduisible d’une langue à l’autre. Il induit des univers systémiques de sens, propres à chaque langage et à chaque mode de saisie du réel, inscrits dans des espaces géographiques, des histoires, des psychologies, toujours complexes.
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Que faire de nos pensées ? La réponse est simple. Il faut apprendre à les laisser aller et venir, car c'est la vie de notre esprit. C'est nous-mêmes, le fond de notre être et notre richesse pétulante. Sans que nous puissions le prévoir, les pensées naissent et cessent, apparaissent et disparaissent. Ne t'en inquiète pas. C'est à partir du moment où tu veux les contrôler, quand tu t'acharnes à tenir une posture d'orgueil volontariste, que tu es sûr de te faire souffrir. Ce que tu cherches à faire est une tâche impossible.
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La langue, ce sont d'abord les mots, et la façon de voir le monde. Le langage c'est notre mode d'être au monde, nos attitudes et habitudes les plus ordinaires qui façonnent notre vie quotidienne. Tout être vivant a un langage. Si nous n'y sommes pas attentifs, nous ne pouvons pas communiquer avec lui.
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Mais attention, dialogue ne veut pas dire « duologue ». Ce n’est pas l’échange de deux discours.
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La vie ne peut être saisie, mais seulement reçue, accueillie. Dès que nous cherchons à lui mettre la main dessus, elle s’enfuit, comme un savon mouillé qui glisse de nos mains. La vie devient merveilleuse quand on décide de la recevoir.
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Nous devons éprouver une joie et un enthousiasme devant le chemin emprunté par l’autre. Car tout chemin religieux, s’il est honnête et authentique, exprime quelque aspect unique, original, de la nature humaine. En cela, il est estimable. Même s’il ne s’agit pas de son propre chemin ou de celui que l’on désire l’emprunter.
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Ce n’est que lorsque nous devenons capables d’exposer la vérité que l’autre proclame de lui-même, sans chercher à la réduire ou à l’adapter à notre propre vocabulaire ou à notre propre idée de la vérité, que nous devenons homme ou femme de dialogue.
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Dans les clichés habituellement employés à propos du bouddhisme, la fin est claire : il s'agit d'atteindre le nirvana. En fait, pour le bouddhiste, le nirvana n'est pas, à proprement parler, le but comme tel, pas même la direction. Là où la quête de l'homme ordinaire vise le résultat, les gains et les fruits à obtenir, les textes bouddhiques évitent d'en parler comme tels, car ils sont nécessairement de l'ordre d'une idée, et donc objet d'erreur, d'illusion, de saisie, finalement d'accroissement de la « douleur ». L'objectif est d'obtenir la cessation de la douleur duhkha nirodha et, ce qui lui est conjoint, la fin des existences. Ceci est désigné sous le terme nirvana. Il apparaît comme fort éloigné et indéfinissable pour celui qui ne l'a pas goûté. Il importe donc au pratiquant de savoir si le chemin, la voie qu'il suit, fait effectivement cesser la douleur, et non pas quel état conséquent il obtiendra. Ceci commence par une prise de conscience de son état de malade. Ensuite, il s'agit de mettre en oeuvre les moyens nécessaires à la transformation de son esprit, car c'est celui-ci qui cause la douleur.
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Etudier la stabilité de l'esprit conduit à exposer le cadre conceptuel dans lequel le Bouddhisme l'envisage, et loin d'être isolé du monde indien dans lequel il est né, l'adopte et l'exploite ». « Etudier les états et la pratique de l'ascèse de l'esprit, c'est découvrir comment est envisagée l'existence ». « Après une exposition des éléments et des plans d'existence avec les destinées qu'ils contiennent, nous étudions les recueillements selon leurs divers états et les deux chemins qui leur sont associés, mondain et supramondain, le dernier seul conduisant à la délivrance. Nous concluons ce chapitre sur la concentration et les auxiliaires pour l'éveil, qui sont des outils privilégiés du chemin
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