AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Thomas Desaulniers-Brousseau (9)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le fond des choses

Comment résumé ce roman ? Je trouve que le quatrième de couverture ne résume qu’une partie de l’histoire …

Un journaliste ordinaire se voit inspiré par une nouvelle sur un artiste accusé de pédophilie. (Ce côté ressemble beaucoup à ce qui est arrivé avec le cinéaste québécois Claude Jutras). Pour son article, il rencontre une de ses victimes … écrit son article et se voit porter aux nues. Suite à ça il s’emmure dans une grande introspection qui le mène à la dépression. C’est à peu près ça …



Du début jusqu’à la moitié du roman ça va je suivais mais ensuite son ami change de prénom (?) sommes-nous dans le roman que le journaliste écrit ou dans la réalité ? L’introspection devient de plus en plus confuse et tellement verbeuse …. Bref, j’ai aimé la moitié du livre …

Commenter  J’apprécie          70
Le fond des choses

L’enquête sur la pédophilie d’un éminent artiste n’est qu’un prétexte et la quatrième de couverture un appât pour attirer le lecteur. Et cela, à mon avis, dessert l’auteur. Car, en fait, ce livre, plus qu’un fait divers est une autoanalyse complexe où le narrateur (anonyme) se tient au-delà du texte fictif et l'observe d'une manière très consciente. Cela donne un texte touffu, foisonnant de personnages, de souvenirs, et par lesquels le narrateur s’enfonce dans la dépression et son corollaire : la solitude. Un livre qui peut sembler rébarbatif mais que l’on découvre, quand on se laisse emporter par l’écriture, superbement bien écrit.
Commenter  J’apprécie          40
Le fond des choses

Le fond des choses est le premier roman de Thomas Desaulniers-Brousseau. Le début aborde le procès d'un agresseur sexuel. Cependant, le contexte rend la victime mal à l’aise et son témoignage est chancelant, sa mémoire floue. Le système de justice est un drôle d'animal! Mais très vite le narrateur laisse tout cela de côté, nous n'aurons pas le fin mot de cette histoire. Le narrateur, journaliste blasé, enquête sur l'affaire Michel S. Painchaud, un peintre célèbre accusé de pédophilie après sa mort. Thomas Desaulniers-Brousseau reprend ici les grandes lignes de l'affaire Claude Jutra. L'enquête du journaliste le mène à divers questionnements « existentiels ».

Le lecteur sent bien qu'il est de trop dans cette narration du soi. Les réflexions du narrateur dépassent rarement le narrateur. L'autoréférentialité fournit toute la matière à cette aberrante mise en scène du soi. Et quel soi! Un moi hypertrophié qui m'a presque fait regretter feu le Nouveau Roman. Le narrateur est frappé d'un mal moderne : la dépression. (Personnellement, je n'ai rien contre; création et dépression sont le Janus de l'art.) On ne peut enlever à l'auteur un certain talent pour écrire de belles phrases. Mais à quoi lui sert cette verve s'il l'utilise pour ennuyer son lecteur? Il décrit des rencontres quotidiennes banales, des soirées futiles, des vernissages plats et des relations sexuelles ordinaires, peu satisfaisantes. S'il y avait eu moins de redondance dans l'accumulation de ces scènes, j'y aurais vu une critique de la vie moderne urbaine, profondément vide de sens. Ses réflexions étouffent, écrasent et envahissent le récit : « Les yeux fixés sur l'événement le plus anodin, j'avais perdu la vue d'ensemble. » (p. 224) Le lecteur est capable de réfléchir par lui-même. Le sérieux tue la légèreté. La gravité n'est pas garant d'intelligence. Plusieurs pensées sont trop personnelles pour toucher. Quelques fois même, nous sentons des clins d'œil destinés à un groupe d'initiés. Le texte n'a pas vraiment de fin; le narrateur aurait pu se questionner, se répéter et s'observer sur des milliers de pages s'il avait voulu. (Sûrement ce qu'il fait en ce moment même!)

À plusieurs endroits, nous voyons une oscillation entre fiction et autofiction, ce qui n'est pas un petit irritant. Un écrivain doit transcender ou abolir la distance entre l'auteur et le narrateur. Les personnages n'ont d'intérêt que considérés du point de vue du narrateur. À quoi sert-il de les présenter pour finalement dire qu'ils sont une construction, qu'ils n'existent pas, voire qu'ils sont une excroissance du narrateur? Une fois que le mot « Roman » est inscrit sur la page couverture, tout est dit à ce niveau. (Ce n'est pas moi qui irais déposer des fleurs sur la tombe imaginaire de Lucien de Rubempré. Quoi que...) L'écriture de ce roman a-t-elle été une thérapie? C'est bien connu, au lieu de se payer un psy on écrit. Ou est-ce vraiment un récit sur la recherche de vérité? Mais quelle vérité?

Cela étant dit, à travers tout cet ennui, nous pouvons observer quelques bons traits. « On peut bien tirer de la fierté de notre ouvrage, et se convaincre que les honneurs sont mérités; la vérité, c'est que ce choix qu'on a fait n'en est pas un, et qu'on ne se rabat toujours que sur les choses qui nous permettent de rester en vie. » (p. 251) Ou encore : « Le travail [...] était un écran qui s'érige entre l'individu et le monde, un filtre déformant à travers lequel chaque fragment de la réalité acquiert une valeur puis est désintégré. » Les meilleures scènes sont assurément celles où le narrateur décrit sa vie à la campagne. La fin me laisse profondément mitigé. La quête du sens, peuplée de peurs et d'angoisses, est une recherche sans fin et intime? Le réconfort est temporaire?

Mario Vargas Llosa dans son Éloge de la lecture et de la fiction parle de la lecture comme une forme de protestation « contre les insuffisances de la vie ». J'ai l'impression que Le fond des choses me ramène trop allègrement vers ces insuffisances. Si j'avais eu plus de plaisir à lire ce roman, j'aurais sans doute su savourer davantage la pensée de l'auteur.

Commenter  J’apprécie          30
Jours d'attente

De très belles illustrations aux couleurs saturées qui s’agencent parfaitement à la noirceur du récit, celui d’un déserteur dépressif retiré au cœur de la forêt dans une vieille maison qui cache bien des fantômes. J’ai été captivée par la part de mystère de cette histoire, mais moins convaincue par le personnage du jeune homme et un trop grand nombre de thèmes abordés, pas toujours imbriqués.
Commenter  J’apprécie          20
Le fond des choses

Dans Le fond des choses, le narrateur est un jeune journaliste qui occupe un « poste prestigieux » dans un quotidien montréalais.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
Commenter  J’apprécie          00
Le fond des choses

C'est un premier roman étonnant, parfois déroutant, et qui garde sa part de mystère, que propose Thomas Desaulniers-Brousseau avec "Le fond des choses".
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
Commenter  J’apprécie          00
Jours d'attente

Les illustrations de Simon Leclerc sont absolument magnifiques. Je me suis arrêtée à plusieurs reprise dans ma lecture pour les admirer. Elles ont un style particulièrement original, je n'avais jamais rien vu de tel. L'histoire en revanche, ne m'a pas intéressée du tout. Rien n'est expliqué, on n'explore en profondeur aucun personnage, la fin ne boucle rien de l'histoire... Dommage.
Commenter  J’apprécie          00
Jours d'attente

D’emblée, c’est le traitement graphique de Simon Leclerc qui retient l’attention. La colorisation est très crue, beaucoup de rouge avec, de temps à autre, une ou quelques cases dominées par le pourpre. [...] Le scénario est bien construit, la réhabilitation du lieu faisant écho aux liens qui se retissent entre les deux personnages.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
Commenter  J’apprécie          00
Jours d'attente

« Jours d’attente » est la preuve tangible que la bande dessinée peut également être abordée avec sensibilité, pluralité, audace et intelligence, hors du confinement habituel des séries et produits formatés.
Lien : http://www.bdencre.com/2019/..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Thomas Desaulniers-Brousseau (33)Voir plus

Quiz Voir plus

Couleur: Jaune

Ce peintre a réussi à peindre jaune sur jaune . Les Tournesols est une oeuvre signée:

Paul Gauguin
Pablo Picasso
Vincent Van Gogh

8 questions
52 lecteurs ont répondu
Thèmes : jaune , couleur , culture générale , peinture , cinema , littérature , art , histoireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}