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Citations de Timothée Parrique (122)


Une infirmière australienne en soins palliatifs a catalogué les cinq regrets les plus fréquents chez les mourants : n’avoir pas suivi ses rêves, avoir trop travaillé, n’avoir pas eu le courage d’exprimer ses sentiments, n’avoir pas passé assez de temps avec ses amis, et ne pas s’être donné l’opportunité d’être vraiment heureux. Personne ne regrettera sur son lit de mort de n’avoir pas assez contribué au PIB.
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Ce qu’on appelle, peut-être un peu vite, la « croissance » est plus proche d’une intensification de l’agitation économique qu’une augmentation de la richesse totale.
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Attendre du progrès technologique qu’il verdisse l’économie serait aussi naïf que de penser qu’acheter des livres de diététique suffirait pour perdre du poids.
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L’économiste Éloi Laurent résume bien la situation : « la croissance comptabilise fidèlement une part de plus en plus insignifiante des activités humaines : les biens et les services mais pas leur répartition ; les transactions marchandes mais pas les liens sociaux ; les valeurs monétaires mais pas les volumes naturels » ; le PIB est « borgne quant au bien-être économique, aveugle au bien-être humain, sourd à la souffrance sociale et muet sur l’état de la planète ».
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il ne peut exister d’économie prospère dans un désert écologique – une économie ne peut se maintenir dans une biosphère qui s’effondre (ou du moins pas longtemps).
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La cause première du déraillement écologique n’est pas l’humanité mais bien le capitalisme, l’hégémonie de l’économique sur tout le reste, et la poursuite effrénée de la croissance.
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Le pêcheur somalien qui voit son poisson se raréfier et le niveau de la mer monter n’a probablement jamais pris l’avion ; il n’a participé ni au réchauffement dont il hérite, ni à la surpêche. Pourtant, il en paiera pleinement le prix, et parmi les premiers. Ce sont les populations les plus vulnérables, à commencer par celles des pays les plus pauvres, qui boivent l’eau polluée, respirent des fumées toxiques, vivent près des décharges, souffrent des inondations et des canicules, etc.
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Répétons-le : ce qui compte vraiment pour le bien-être n’est pas le pouvoir d’achat mais le pouvoir vivre. A quoi bon protéger le porte-monnaie des consommateurs lorsque la logique même de la production lucrative vise à vendre au prix le plus élevé possible ?
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Les 10 % des plus riches à l’échelle de la planète sont responsables de la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre
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Dans une économie mondialisée où l’argent peut être utilisé pour acheter presque tout, tout pouvoir d’achat est un pouvoir polluant potentiel.
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Pourquoi s’employer à décomposer la croissance en plusieurs phénomènes ? C’est un exercice nécessaire pour démystifier une croyance moderne, selon laquelle la croissance du PIB est toujours un progrès, et la décroissance, forcément indésirable, croyance suggérant donc qu’il faudrait toujours chercher à « relancer » l’économie, et jamais à la rétrécir et à la ralentir.
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Maximiser le PIB pour "créer de l'emploi" est aussi absurde que de maximiser l'agitation en cuisine pour "créer du temps de cuisine". Le but d'une économie n'est pas de s'agiter mais d'optimiser la satisfaction des besoins. La question complexe du chômage (comme celle de la pauvreté et des inégalités) ne trouve pas sa solution dans une simple augmentation du PIB, mais plutôt dans une réforme en profondeur de l'organisation sociale du travail.
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Mettre une économie en décroissance, cela veut dire réduire la production et la consommation pour alléger l’empreinte écologique de manière démocratiquement planifiée, dans un esprit de justice sociale, et dans le souci du bien-être. Une décroissance intelligente permettrait de redescendre au-dessous de plafonds écologiques soutenables tout en générant un triple dividende social : une économie plus participative où l’on décide ensemble de ce que l’on veut produire et consommer, moins de pauvreté et d’inégalités, et une qualité de vie plus résiliente aux chocs géopolitiques, économiques, et écologiques. C’est une «  heureuse coïncidence « , comme dit Jason Hickel : ce que nous devons faire pour survivre est aussi ce que nous devrions faire pour être heureux.
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C’est un productivisme sans limite et sans destination - « jusqu’à l’infini… et au-delà ! » Les pays, les entreprises, et les individus ne cherchent pas à atteindre des seuils de suffisance, mais bien à rester sur un chemin ascendant de cumul. Tout sens de la mesure, de la sobriété, de la suffisance, et de la modération devient antimoderne, comme des coutumes archaïques dont il faudrait nous libérer. Plus, c’est toujours mieux. Jamais un individu ne se plaint de s’être enrichi, une entreprise ne proteste contre l’augmentation de ses profits, et un pays n’annonce avec tristesse une hausse de son PIB.
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Observant l’engouement inconsidéré des gouvernements pour l’utilisation du produit national brut dans les politiques publiques, Simon Kuznets, son créateur, sonne l’alerte. Dès 1934, il déclare au Congrès américain que le « bien-être d’une nation peut difficilement être déduit d’une mesure du revenu national. Si le revenu national est en hausse, pourquoi est-ce que le pays va mal ? Il faut garder à l’esprit les distinctions entre la quantité et la qualité de la croissance, entre les coûts et les bénéfices, et entre le court et le long terme. L’objectif d’augmenter la croissance devrait spécifier la nature et la finalité de cette croissance ».
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La croissance crée des activités dont presque personne n’a besoin et des emplois dont presque personne n’a envie.
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La décroissance n’est pas anti-entreprise mais antilucrativité. Elle critique les entreprises qui sont organisées autour de l’impératif de la croissance du chiffre d’affaires, des profits et du capital, et qui sacrifient la convivialité et la soutenabilité pour augmenter leurs marges indéfiniment. Faire de l’argent sur le dos de travailleurs exploités et d’une nature ravagée ne constitue en rien un enrichissement, surtout si la valeur ajoutée de ces activités est captée par une minorité de « déjà-riches ».
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Le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index rapporte que le bitcoin est à l’origine d’une consommation annualisée de 131 TWh dans le monde, soit environ un tiers de l’électricité consommée en France en 2019.
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Le progrès technique n’est qu’illusoire si l’augmentation de la productivité d’un facteur (marchand) se fait au détriment de la productivité d’un autre (non marchand). L’introduction des engrais, pesticides et herbicides, a augmenté temporairement le rendement du travail agricole, mais ce au prix d’une perte de biodiversité, de fertilité des sols, et d’une mise à risque de la santé des travailleurs
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L’arbre n’a de valeur que lorsqu’il est coupé et vendu, mais sa propre production par la biosphère et les services qu’il rend durant sa vie (fabrication de l’oxygène, capture du carbone, rafraîchissement de l’air, stabilisation des sols, protection de la biodiversité, etc.) ne comptent pas
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