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Citations de Timothy Tackett (8)


«  Personne n’est assez riche pour se passer d’un sourire. »
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Passant par Paris au début de septembre 1792, un patriote de Bretagne commentait la curieuse atmosphère qui régnait dans la capitale : "Chaque jour offre ici les tableaux les plus variés. La joie la plus bruyante, la tristesse la plus sombre, le bonheur et le malheur se touchant de si près et se succédant si rapidement." C'était là un autre exemple des contradictions et des incongruités de la Révolution que les sentiments contrastés de cet été là, quand la suspicion et la brutalité allaient de pair avec les sentiments de fraternité, le plus intense patriotisme et la propension à l'autosacrifice.
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Si 1789 a été exaltée comme "l'année de la liberté", on l'a aussi décrite comme "une année terrible". Elle avait commencé avec l'hiver le plus rigoureux dont on pouvait se souvenir. Ensuite, il y avait eu des centaines d'émeutes de subsistance et des milliers de morts de faim, puis avait suivi un été de violence et de chaos dans Paris et dans les provinces, et une panique terrifiante dans une grande partie du pays – "l'année de la peur", comme les individus s'en rappelleront encore au milieu du XIXe siècle. Les événements de ces mois préfiguraient et annonçaient beaucoup des problèmes qui affecteraient la Révolution les années suivantes : l'évolution rapide de la vacance du pouvoir, l'émergence d'une contre-révolution opposée aux nouveaux idéaux, la montée des divisions parmi les patriotes et l'explosion périodique de la violence populaire.
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Comme pour la classe moyenne de l'Ancien Régime, une multitude d'appellations s'appliquaient aux couches inférieures de la société : "la populace", "les vulgaires", "le bas-tiers", et parfois simplement "le peuple". Quel que fût le vocabulaire utilisé, les révolutionnaires étaient très conscients des différences en termes de conditions économiques, de niveau de vie et de culture qui les séparaient de la grande masse des roturiers. Ces derniers vivaient, en grande partie, à la campagne – les paysans représentaient environ 80 % de toute la population et le royaume comptait plus de 40 000 villages et hameaux. D'une région à une autre, il y avait d'énormes variations dans les modes d'agriculture, dans les types et la répartition de l'habitat, dans les langues et les dialectes et dans les mœurs. Alors que la plupart des révolutionnaires avaient au moins un lien (d'ascendance) avec la paysannerie, les occasions de rencontre étaient très rares. Les élites politiques, après tout, vivaient en ville, et pendant toute la Révolution, elles allaient éprouver les plus grandes difficultés à comprendre les motivations et le comportement des ruraux.
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«  Ce n’est pas combien vous avez qui fait que les gens vous regardent , c’est qui vous êtes .. »
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Rosalie Jullien admettait volontiers dans une lettre à son fils que certaines personnes avaient été arrêtées par erreur. Elle évoquait le cas d'un ami qui avait été jeté en prison, croyait-elle, simplement parce qu'il était originaire de Lyon. "L'irritation contre Lyon fait un crime d'être lyonnais." Mais elle semblait se résigner à la situation : "Ces arrestations donnent des affaires et des sollicitudes à tout le monde. Cependant, elles sont si nécessaires à la chose publique que ceux-mêmes qui en sont les victimes ne peuvent pas s'en plaindre s'ils sont vraiment républicains." Le nombre des prisonniers dans Paris augmenta rapidement durant cette période, doublant entre la fin août et la fin octobre (1793).

p. 325. La résignation de Rosalie Jullien est admirable.
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La crise budgétaire continuelle - sans laquelle la Constitution civile n'aurait peut-être jamais été votée - fut d'une importance capitale.
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Les parallèles entre juin 1791 et septembre 2001 étaient pour le moins intrigants .Les deux événements paraissent illustrer la manière dont un fait peut à lui seul refondre spectaculairement la "gestalt" des perceptions de l'opinion publique .Ils ont donné lieu chez les dirigeants (aux compétences douteuses pour certains) à une suspicion frénétique et à un rejet des principes des droits de l'homme et d'une justice équitable qu'ils se targuent de représenter. Ils les ont poussés même, à plus long terme, à déclencher des guerres préventives ,aux conséquences extraordinairement dangereuses et périlleuses.
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