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Critiques de Tristan-Edern Vaquette (26)
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Les neuf salopards

Bonjour je m appelle Christelle et je suis la personne pour qui à été dédicacé ce livre.je l ai lu d un trait et je tiens à remercier cet auteur qui pars ces écrits ma fait comprendre que je n'étais pas coupable mais la victime en commençant par mon défunt compagnon qui ma réduit au néant et ces justiciers qui ne sont bon que pour l humiliation

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Les neuf salopards





LES NEUF SALOPARDS



J'ai reçu ce matin par la poste une belle enveloppe rouge, les habitués de Vaquette la reconnaîtront aussitôt... elle contenait le dernier opus de cet auteur : «  Les Neuf Salopards « – opus acheté sur son site www.crevez-tous.com/vpc : 16 €

Je me suis plongé dans sa lecture dès l'ouverture de l'enveloppe et me voilà en ce début de soirée à la fin de la page 280, autant dire que je l'ai dévoré.



Sans être aussi élaboré que le précédent (du champagne...), ce n'était pas le but puisqu'il s'agit d'un cri de guerre et de désespoir lancé à la société, il remplit son office d'éveilleur de consciences.

C'est le récit de l'expérience vécue, il y a quelques mois, par Vaquette comme juré d'assises et qui se situe entre Zola et Coluche – je ne mets aucune dérision dans cette comparaison. Zola (bien que Vaquette se réfère plutôt au Victor Hugo des Misérables « Fantine !! ») Zola ou Hugo donc pour la misère absolue des protagonistes, misère qu'on imaginerait comme trop romanesque en ce début de XXIème siècle, et qui pourtant, preuve à l'appui, continue de hanter nos rues et nos quartiers. D'où le Coluche des restau mais pas seulement : le Coluche de l'ironie, de la dérision, du mauvais esprit, qualités revendiquées fièrement par T.E. V...

Dieu (?) Merci cette ironie permet de respirer un peu au milieu de cette accumulation de désespoir, d'incompréhension, de mauvaise foi . Sans quoi que nous reste-t-il ? Prendre à notre tour un couteau de cuisine pour égorger tous les affreux responsables de cette misère ? Ou bien s'en servir contre soi pour ne plus rien voir ?

Ce pamphlet partisan et engagé n'est pas dénué de mauvaise foi, mais il est écrit avec suffisamment de sincérité et à l'aide d'une langue riche et vivante qui confirme que l'auteur n'est pas simplement un polémiste mais aussi et d'abord un véritable écrivain.

Pour confirmer ce qui précède, je me permets de reproduire ceci :



« Bref, j'écris ce livre pour ça. Parce que si je ne suis pas sûr que ma voix dissonante trouve sa place ici pour juger à mon tour cette affaire – et la justice en prime ! - du moins je suis certain que ma présence parmi ces jurés ne servait à rien, à rien de rien – sauf à pleurer, écrire un livre, le dédicacer à Madame l'accusée en espérant que ça lui donnera un soupçon de confiance en elle qu'elle mérite et dont elle a été trop souvent privée …. »



Je vous conseille de vous précipiter sur le site de Vaquette pour vous procurer ce bouquin qui fait du bien.

… Et si vous ne pouvez pas l'acheter volez le... comme le conseillait Choron autrefois



L'abbé Dubois
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Les neuf salopards





Excellent pamphlet qui se lit en une semaine et qui fait mal en faisant du bien.



Ça m'a fait mal parce-que j'ai naturellement de l'empathie et comme l'Auteur

en a aussi, les passages sur la victime sont douloureux d'injustice.

La vérité qu’il nous offre de cette affaire souligne la nature systémique des "problèmes de la Justice" et l'importance des considérations de classes sociales dans les processus de jugement, majoritairement implicites.



Ça m'a fait du bien de lire la misère humaine où on l'attend moins et sans larmoyance ou surjeu, juste un regard humain sur les choses qui fait du bien à lire.

Cette façon de faire rend les passages les plus vindicatifs d'autant plus touchant que tout est vrai, juste.



La création n'est souvent qu'un terme marketting pour débaucher des artistes ratés tout juste bons à cliquer pour piloter leur MacOS pour lequel ils se sont endettés et les faire travailler pas cher dans la communication "digitale". Tout paraît plus ou moins faux selon qu'on prend en compte la technique, le scénario ou le jeu d'acteur. Ici l’auteur est sincère et que ça se ressent tout au long de l'ouvrage. Et ça fait du bien de la sincérité dans un monde de dupes, fils de dupes et fèkniouze à gogo.



La prise avec le réel devient de moins en moins évidente et c'est bien dans le réel, le vrai que se construit le style de l’auteur, habillé de rouge, mais surtout de ses principes s'attachant à comprendre tout à tous les échelons pour déceler les causes profondes des actions humaines.

La déshumanisation des rapports inerve toute la société, on réifie le sujet en le réduisant à un ensemble de données, la précision des mesures en éloigne la réalité des faits.

Je ne sais pas si tout ça fait sens, mais c'est comme ça que j'entend humanisme et humain dans tout ce que j'ai dis et que je l’ai compris de ce livre.



Je partage l’analyse du processus de décision judiciaire comme étant orienté à dessein pour perpétuer une justice de classe par la complexification inutile des procédures et les mécanismes de domination/humiliation auquel il recourt.

Ce livre apporte une parole rare, sinon inexistante qu'il faut d'habitude aller chercher au fond d'études de sociologies mal financées, des publications de l'OIP, ou du club de Mediapart et le talent de l’auteur, c'est d'y apporter son point de vue unique en restant fidèle à lui-même.

L'utilisation de pratiques BDSM pour mettre en lumière les bassesses et la villenie des humiliations de la Cour sur l'accusée et la profonde injustice qui y est rendue est très maligne et va plus loin qu’une simple mode à la « 50 nuances ».

Si y a pas de consentement ou si les règles sont faussées y a pas de fun, juste de la violence à la "Irréversible", traumatisante.



En conclusion, du point de vue évolution artistique, l’Auteur est resté fidèle à sa parole "Plus j'vieillis plus j'suis radical", je respire c'est pas prêt d'être Renaud.

C'est peut-être juste l'habitude de lire des trucs complexes, mais j'ai pas été perdu ou soulé un seul instant par l'écriture bordélique et les notes de bas de page, son style s'affirme le plus sous cette forme et je crois que c'est comme ça que je le préfère : quand ça part dans tous les sens et qu’on en prend plein la tête, digressions-sur-parenthèses ponctuées de pages de pubs et de quelques coups de rangeots dans les dents des méchants. J'ai même appris des trucs sur Hello Kitty!



Quand on connait son oeuvre, on approuve, quand on connait moins, on

confirme, quand on ne connaît pas... on devrait.
Lien : https://crevez-tous.com/salo..
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Les neuf salopards

Le dernier-né de Tristan-Edern Vaquette est un objet littéraire inaccoutumé, mélange impeccable de témoignage et de pamphlet.

Issu de l'expérience de l'auteur en tant que juré d'assises, il peut se découper en deux parties, la première partie étant le récit (plus ou moins romancé) du déroulé des audiences, et la seconde une série de réflexions générales sur la justice.



On sent dès le début de la lecture que cet ouvrage a été écrit dans l'urgence de coucher sur le papier tout ce que cette expérience a apporté à l'auteur. Le texte est brut, souvent émotif. Le sujet même évoquait un livre à l'ambiance lourde, au contenu très sensible et engageant, ce qui se confirme bien à la lecture. Il est cependant particulièrement bien équilibré par les digressions de l'auteur (on y retrouve vraiment tout ce qui fait le sel d'un livre de Tristan-Edern Vaquette), qui permettent des respirations souvent salutaires.



La première partie a ça de passionnant que l'auteur a su parfaitement vulgariser le déroulement et les enjeux des différentes phases des audiences. Pour comprendre comment fonctionne la justice au sens large, il est indispensable d'en comprendre les rouages. Accéder aux détails de l'organisation d'une audience est donc primordial. Vaquette nous en fait une visite guidée des plus décapante, aussi exhaustive que sans compromis.

Il faut dire que plonger au cœur d'une cour d'assises est très éprouvant. Pour le cœur, pour l'âme, pour les convictions aussi. Pour les illusions, encore plus, et si vous en aviez encore, vous allez rapidement les mettre de côté.

Bien judicieusement, si cette expérience fait forcément parler son émotion, l'auteur n'en perd aucunement sa capacité de réflexion et son acuité si distinctive.



Après avoir parlé aux émotions, il parle ensuite plus particulièrement à la raison, et dénonce les biais et les limites de la justice telle qu'elle est appliquée dans notre pays dans une série d'envolées dont il a le secret, beaucoup moins provo que je ne l'aurais cru (surtout après ses mises en garde) mais sauvagement dénonciatrices. Regarder en face notre justice, ça fait mal, mais c'est un exercice nécessaire.



Comme pour Je ne suis pas Charlie, je pense qu'il est impossible de lire ce livre sans s'interroger sur son propre rapport à la justice.

Je ne peux pas dire que son contenu me soit apparu comme une révélation, tant rien dans ce qui est dénoncé ne m'étonne, cependant, il m'a permis de pousser un peu plus loin ma loyauté à mes propres convictions. Facile d'être du côté de l'accusée principale de l'ouvrage, beaucoup moins quand d'autres affaires sont évoquées tant elles parlent aux tripes. C'est pourtant salutaire, et lire ce livre m'a assurément permis de m'y retrouver.



Pour conclure, je conseille évidemment la lecture des Neuf Salopards pour qui s'intéresse à la justice, c'est même un excellent guide pratique si vous deviez vous retrouver, un jour, juré dans une cour d'assises.
Lien : https://unspicilege.org/inde..
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Les neuf salopards

Avec ce livre, Vaquette témoigne de son expérience de juré d'Assises.

Il observe avec dégoût une justice de classe qui est tout , sauf juste, en ce demandant c'est quand, et sur les pieds de qui, qu'il va dégueuler!



Si certains lecteurs ne sont pas convaincus qu'il existe une justice (et un hôpital public?) pour les notables et une pour les clodos, paumés, écorchés, punk, trisomique, assistante maternelle...et quand on pense que la trisomie peut mener jusqu'au haute sphère de l'Etat...)Ce livre va les en convaincre, c'est sûr! Les interludes Et les bonus ne sont pas à jeter non plus.

Un livre écrit avec des tripes, des larmes et une immense humanité.



Je conseille vivement de le lire, le prêter le partager, l'acheter sur crevez-tous.com

au pire tu le voles à la FNAC.





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Les neuf salopards

L'IndispensableE Tristan-Edern Vaquette juré d'assises, ça donne «Les Neuf Salopards» un petit (mais costaud) pavé de 280 pages, mélange de témoignage de terrain (comme le ferait (bien) un journaliste), de digressions tantôt informatives, drolatiques, mais toujours fraîches, ce qui permet de respirer un peu tant l'ambiance est pesante. Bon ok, parfois, j'avoue, il m'est arrivé de sauter les digressions les plus potaches, car ce qui m'intéressait c'était le déroulement du procès, et pour cause, ça prend littéralement aux tripes.



Ce livre est un témoignage, certes, mais surtout un hommage à la première personne jugée dans ce livre. Un hommage incisif et poignant dont on ne ressort pas indemne. Un hommage malheureusement trop court tant il y aurait de choses à dire sur l'usine à gaz qu'est la Justice, le fait de traiter les accusés de «monstres» quand ils sont en fait de simples êtres humains comme vous et moi, la justice de classe qui fait qu'on garde un clochard une douzaine d'heures à l'hôpital avant de le renvoyer chez lui pour qu'il y meurt trois jours plus tard d'une hémorragie non détectée, quand un fils Hollande ou un fils Sarkozy aura eu une chambre VIP et n'en serait ressorti qu'une semaine plus tard après une batterie d'examens. L'hôpital sera-t-il inquiété ? A vous de le lire dans le livre.



Le saviez-vous ? Ecrire un témoignage «inside» est puni d'un an de prison et quinze mille euros d'amende. le saviez-vous ? Si on ne se présente pas à la convocation on risque une amende de 3750 euros. Oui oui. Bon, en fait, 135. Pourquoi ? Mystère. le saviez-vous ? Sur les 35 personnes convoquées (plus 10 suppléants) seuls 8 resteront, les autres étant «récusés» (refusés) tantôt de la voix forte de l'avocat général, tantôt de la voix encore plus forte de l'avocat de la défense, tout cela à la tête du client. Un joli concours de bites où les musiciens et assistantes maternelles sont considérés «trop laxistes», les petits commerçants, notaires et agriculteurs étant eux considérés, eux, «trop punitifs».



Que dire enfin du passage sur les «experts» qui passent une heure en tête avec l'accusée et délivrent un diagnostic considéré comme «la vérité», quand de l'autre côté les jurés passent une journée entière à écouter l'accusée raconter sa vie et ont un avis on ne peu plus différent de l'expert.



Impossible de ne pas lire ce livre sans en ressortir passablement énervé contre cette machine à broyer les êtres humains, mais également contre ces jurés ravis d'être convoqués et qui n'ont qu'une hâte : punir et humilier. (Attention, ils ne sont pas tous comme ça, mais dans ce le cas de ce procès, c'est criant.)



En guise de bonus, l'auteur nous gratifie de «Pourquoi j'ai tiré dans l'tas» déclaration d'Emile Henry à son procès le 27 Avril 1894 pour attentat anarchiste. Un texte intéressant, qui, même si l'on est pas d'accord avec son auteur, a le mérite d'éclairer sur le pourquoi de ses actions. le saviez-vous ? «Les Neufs Salopards» est en vente ici : http://www.crevez-tous.com/vpc


Lien : http://www.crevez-tous.com/vpc
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