Ce roman graphique très court d’un auteur allemand, est le premier d’une série qui suivra. Je m’y suis intéressée uniquement parce que c’est un auteur de BD multi primé notamment avec celui-ci, c’est autobiographique et se passe à Munich où j’ai vécu un bon moment.
Le sujet est banal, traitant du père de l’auteur , un représentant en bannes, qui visant une vie au-dessus de ses moyens, négligeant sa famille , devient alcoolique, finit dans la rue, et disparaît à jamais de leur vie à lui et à sa mère. Devenu père à son tour , l’auteur s’intéresse au destin incertain de ce père fantôme, apprenant qu’il était atteint du syndrome de Korsakoff , une maladie qui se manifeste avec des troubles de la mémoire.
Un premier livre qui à vrai dire je n’en ai pas bien saisi la portée, bien que les dessins en noir et blanc et colorés qui différencient les anecdotes du père et du fils qui s’alternent m’ont plue. Sinon l’histoire est plate sans peps, les dialogues vraiment sans intérêt ( est-ce la traduction, mais j’en doute fort vu leur contenu ). D’où ma curiosité, pour quelles raisons ce livre a été primé ???
Un grand merci aux éditions Dargaud et NetGalleyFrance pour l’envoie de ce livre.
#LeLaitpaternel#NetGalleyFrance
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Munich, 1975 : Rufus Himmelstoss, représentant en bannes et stores, mène une vie de bâton de chaise entre boîtes, filles, alcool et drogue, dépensant bien plus que ce qu’il gagne, faisant des dettes partout, sans s’occuper de sa femme et de son fils Victor. Même lieu, 2005 : Victor devenu adulte mène l’enquête sur ce père qu’il n’a presque pas connu et a tendance à reproduire malgré lui certains traits du comportement de son père, délaissant sa femme et son fils Bela. ● Même si les noms ont été modifiés (on se demande pourquoi), le contenu autobiographique est clairement assumé dans la postface, bien que l’auteur semble apparaître parfois sous les traits d’un curieux personnage vert, de façon incompréhensible. ● Cet album ne m’a clairement pas passionné. L’histoire est très linéaire et prévisible. La seule originalité scénaristique est le développement parallèle des histoires du père et du fils à trente ans d’intervalle – avouons que c’est là une originalité toute relative… ● Je ne vois pas l’intérêt de cette tranche de vie qu’on a déjà lu mille fois ailleurs racontée de façon beaucoup plus talentueuse. Je n’ai pas aimé les dessins que j’ai trouvés inaboutis ; j’ai trouvé que les transitions entre les cases étaient brouillonnes. Alors que l’histoire est censée être touchante, rien ne m’a touché là-dedans, je suis resté complètement extérieur à l’histoire. ● Merci à Netgalley et aux éditions Dargaud de m’avoir permis de lire cet album.
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Le lait paternel ? L'amour paternel ?
Toute ressemblance avec les innombrables
clones de Rufus est loin d'être fortuite....
Les pères de carnaval, les nonpapas...
Tel père, tel fils? Comment inverser la vapeur?
Comment réinitialiser, reinventer
une paternité qui est défaillante et toxique?
Appuyer sur "reset"?
Rufus est une caricature de bien de ces pères.
Il est charmeur, bonimenteur, infidèle, dépensier,
alcoolique..absent, fuyant ..Pas là !
Un poids terrible pour sa femme et son fils.
Un jour, sa clef ne rentrera plus
dans la serrure du domicile familial .
Et lui non plus..
La rue est loin d'être un refuge...
Ce récit et son graphisme tatoués
par le vécu de l'auteur s'avèrent très, très touchants
A partager.
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1975: Rufus Himmelstoss, commercial, vit bien au dessus de ses moyens en dépensant son argent dans la drogue, les jeux, l’alcool,… Sa femme, ne supportant plus cette vie, l’expulse de leur domicile. Rufus s’éloigne donc également de son fils et va découvrir la vie dans la rue en devenant S.D.F. .
Uli Oesterle s’est inspiré de la vie de son père et de sa relation avec celui-ci pour écrire ce roman graphique.
Malgré une histoire sans rebondissements tel un long fleuve tranquille, le graphisme et les couleurs, qui nous permettent de saisir immédiatement à quelle époque nous nous situons, permettent de tourner les pages pour découvrir un récit douloureux, bouleversant mais tellement réaliste.
Rufus Himmelstoss pourrait très bien être un homme vivant à notre époque. Le sujet abordé est complètement d’actualité et pourrait se dérouler dans de nombreux pays.
J’ai été touché par cette bande dessinée et je n’hésiterai pas à lire la suite.
Merci à #netgalleyfrance et aux éditions Dargaud pour l’acceptation de cette lecture.
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Le lait paternel premier tome d'une série dont le deuxième vient d'être traduit en français.
"-Car ce machin là... N'est pas mon père.
-ou du moins cette dénomination de " père " ne lui a jamais correspondu."
Ce qu'il apprend à ce moment le touche profondément la disparition de son père n'était pas consciente. Il était atteint de troubles du comportement : la maladie de Korsakoff. Il éprouve le besoin de rétablir la relation avec la mémoire de Rufus. Il choisit de faire une BD de cette longue reconstruction du lien qu'il nous raconte. La vie de son père pendant ces trente années d'une lente déchéance, des planches très noires pour la vie de son père en alternance avec la sienne en 2005de couleur un peu moins sombre en violet et noir ! ._ Sur sa Quête de devenir un bon père pour ses enfants dont son fils qui vient de naître.
À la fin du tome ses démons sont encore présent, mais il en prend conscience, il essaie de s'en défaire.
Je trouvais étonnant qu'il choisisse d'utiliser le roman graphique pour nous raconter un sujet un sujet aussi intime. Et j'ai apprécié son choix en la lisant. Les différentes planches nous aident à suivre son cheminement et mieux comprendre ses émotions.
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Rufus Himmelstoss est égocentrique, lâche, coureur de jupon et vit largement au-dessus de ses moyens. Mais ce qu'il oublie c'est qu'il est père. Il en néglige donc ses responsabilités envers sa femme et son fils et n'a aucun scrupule à dilapider l'argent du ménage. Son comportement va avoir des conséquences qui le pousseront à un point de non retour...
J'ai aimé cette bd qui me laisse un goût d'inachevé, elle appelle clairement à une suite. On sent bien la déchéance de Rufus, qui flambe, dépense, brûle la vie par les deux bouts, au mépris de tout le monde. En parallèle, on suite la vie de son fils illustrateur, qui s'est construit tant bien que mal sans figure paternelle.
Ce roman graphique questionne les relations parents-enfant, est-ce qu'un enfant reproduit forcément les schémas de ses parents ?
J'ai aimé l'utilisation des couleurs qui marquent bien les passages dans le temps et l'action. Le trait de crayon est agréable.
J'attends donc la suite de ce roman graphique que je recommande.
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Tout d’abord merci à Masse Critique Babelio de m’avoir retenue pour l’envoi d’un livre que j’avais sélectionné.
Le format est agréable, la couverture est douce au toucher. Bref j’étais enthousiaste par ce livre que j’ai trouvé beau.
Uli Oesterle retrouve son père 30 ans après sa disparition. Pour lui, son père n’est qu’un vague souvenir. Il entreprend de retracer le parcours de ce père fantôme qui les a abandonnés sa mère et lui. En parallèle on le suit dans son quotidien de salarié, de père.
Le roman graphique est un genre que j’apprivoise petit à petit et que je me prends à apprécier. L’ensemble des bulles, le texte sont en noir et blanc. C’est parfois un peu trop sombre à mon gout mais ça ne gêne aucunement la lecture.
L’auteur (que je ne connais pas) est parait-il primé pour certains de ses albums. Celui-ci est « plat », peu de dialogues et d’une pauvreté affligeante. Les aller-retours dans le passé ne sont pas toujours bien clairs. Ce livre est une sorte de thérapie pour l’auteur et comme à chaque fois je suis déçue.
Bref je ne le recommanderai pas malgré mon enthousiasme pour l’objet.
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Le monde de la gastronomie est souvent mis à l'honneur ces dernières années. Il y a eu l'excellent dessin animée de Walt Disney à savoir Ratatouille mais plus récemment des émissions télévisées avec des chefs ou des amateurs cuisiniers (genre un dîner presque parfait).
Visiblement, la bd traite également du monde des gourmets. Taniguchi s'est essayé dans l'un de ses mangas. Ici, en l'occurrence, on aura droit à l'histoire un peu étrange d'un goûteur qui est critique culinaire. L'auteur est allemand et a dédié cette oeuvre à un de ses meilleurs amis trop tôt disparu.
Il y a une très belle phrase qui est employée pour définir un peu cet univers gastronomique : "manger commence là où s'arrête la faim..." Je n'ai pas beaucoup aimé ce graphisme au trait volontairement gras. Les visages sont trop carrés. Les humains ressemblent presque à des robots.
Cela se veut également humoristique mais cela en devient très vite sarcastique. On ne s'étonnera guère qu'un maître cuisinier lance un couteau écrabouillant la main d'un commis qui aura mis un peu trop d'épices sur un plat préparé. Et puis, où a-t-on déjà vu un chihuahua dans un restaurant haut de gamme ?
La fin de ce récit va finir dans le glauque sur une idée absolument grotesque. On voit que l'auteur a dû voir Hannibal Lecter au cinéma. On en ressort avec l'envie de vomir. Oui, tout cela ne donne plus très faim ! Bon appétit quand même s'il vous vient l'idée d'ingurgiter cette bd.
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Uli Oesterle, multi-primé a décidé de raconter la vie de son père afin de mieux comprendre son rôle de père. Alors peut-on dire tel père tel fils ? Munich, 1975, Rufus Himmelstoss est un coureur de jupon qui vit au-dessus de ses moyens et est peu présent pour sa femme et son fils. Sa chute sera brutale... Uli Oesterle retrouve son père 30 ans après sa disparition. Pour lui, son père n'est qu'un vague souvenir. Il entreprend de retracer le parcours de ce père fantôme qui les a abandonnés sa mère et lui. En parallèle on le suit dans son quotidien de salarié, de père. Les dessins sont en noir et blanc pour la vie de son père et en bleu pour le fils : ce qui permet de passer d'une époque à l'autre d'un seul coup d’œil. J'ai détesté son père et ses actions mais un début d'explication sur son comportement voit le jour en fin de tome. Il m'a manqué un questionnement profond sur le rôle de père mais je ne doute pas que la suite sera différente. Par contre, le graphisme est intéressant. #LeLaitpaternel #NetGalleyFrance
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Dargaud pour cette BD reçue dans le cadre d'une masse critique.
Je dois avouer que je lis très peu de bandes dessinées, non pas par manque d'intérêt mais par manque de temps. Je lis beaucoup de romans et j'ai une PAL énormissime. Cette masse critique était donc l'occasion de découvrir quelque chose de différent et de nouveau.
Uli Oesterle nous livre une oeuvre inspirée de sa propre histoire. Nous sommes dans les années 70 à Munich et Rufus Himmelstoss brûle sa vie et délaisse sa famille, jusqu'à la chute. Il s'agit du livre 1 donc on aborde le début de l'histoire. On fait des aller/retour avec les années 2000 pour rencontrer Victor, le fils devenu adulte.
J'ai tout de suite accroché, déjà au niveau du graphisme. J'ai vraiment beaucoup aimé les illustrations. Et puis cette histoire de dégringolade, d'une vie qui en impacte d'autres et qui est finalement très actuelle, est un très bon sujet. J'imagine que l'auteur va ensuite entrer dans les explications et c'est avec plaisir que je lirai le prochain opus. Petit plus, à la fin de la BD Uli Oesterle nous raconte ce qui s'est passé dans sa vie et son rapport avec son père.
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BD ou roman graphique ? Je ne suis pas suffisamment expert pour dire de quoi il s’agit. Je suis, je l’avoue, assez novice en la matière.
Ce qui m’a marqué le plus, c’est la beauté de l’objet. Le livre est absolument superbe. De la couverture au choix des papiers, je suis archi fan.
J’ai été attiré dans un premier temps par le côté sombre de l’histoire.
Une histoire somme toute assez simple avec un côté autobiographique. Le livre nous emmène sur l’histoire d’un père qui vit dans l’excès ; vivant au-dessus de ces moyens. Une vraie descente aux enfers avant les années 80.
On va suivre également le fils plusieurs dizaines d’années plus tard.
Adepte des histoires à suspens, j’aime habituellement lire du thriller, j’aime quand il y a des secrets et des non-dits. Je n’ai pas été servi à ce niveau là… mais j’ai tout de même passé un excellent moment de lecture… Lecture est peut-être un grand mot car j’ai beaucoup aimé et pris le temps de regarder les dessins ; qui m’ont vraiment parlé.
Je sais, je sens, que mon retour ne paraît pas dithyrambique. J’en ai bien conscience. N’empêche, il me tarde de connaître la suite.
Une belle expérience et il est fort probable que j’en redemande en voulant lire la suite.
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Le père de Victor a disparu alors qu'il était enfant. Volage et irresponsable, il a été considéré comme une évidence pendant trente ans qu'il avait abandonné sa famille pour fuir ses responsabilités et ses dettes. Mais la vérité pourrait être toute autre.
Les planches alternent entre le récit de Victor, adulte, et celui de son père.
Le dessin monochrome est très beau et la fin du premier volume donne envie de guetter la sortie du tome deux.
A lire au lieu de jouer son salaire au poker.
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Danc cette histoire familiale douloureuse et qui prend presque la tournure d'une malédiction, toutes les clés ne sont pas révélées dans ce premier livre et on a hâte de plonger dans le deuxième. POurtant, ce n'est pas tant l'histoire (l'auteur part sur les traces de son père décédé, homme fantasque mais surtout père démissionnaire dont la vie cache peut-être quelques mystères) qui vous retient mais davantage le merveilleux univers de cet auteur que je découvre. Les traits des personnages sont travaillés, originaux et réalistes en même temps. De la même façon, il y a une vraie expérience d'immersion pour le lecteur dans les différents lieux : on s'attarde à scruter les dessins et c'est bien pour cette raison qu'on attend la suite avec impatience.
Merci à Netgalley et aux éditions Dargaud pour cette lecture.
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Beaucoup de maîtrise...
Je lis très régulièrement des BD, pour lesquelles je n'ai pas toujours l'envie ni le temps d'écrire un avis. Mais je crois que cette série mérite que l'on s'y attarde.
Pourtant, elle ne m'a pas happé instantanément. Elle n'est pas particulièrement innovante. La moralité de certains personnages choque, même si leur psychologie est très fouillée...
Au début de la série, j'ai même un peu peiné à entrer dans cette représentation stéréotypée des années 70, esquissée par Uli Oesterle.
Pourtant, l'esthétisme du livre est attrayant. Les yeux familiers reconnaitront le trait expressif du papa d'Hector Umbra, quoique devenu plus discret, ombragé, géométrique, à l'image des graphismes d'Alexandre Clérisse.
Les couleurs sont tout aussi réussies, établissant une codification selon les temporalités, les émotions, les points de vue... comme Riad Sattouf le faisait déjà, pour distinguer les différents lieux de son récit dans l'AduF ou les personnages dans Jeune acteur.
De plus, le scénario se révèle être palpitant, avec un récit double, jonglant entre un père décadent et son fils devenu adulte. Il y a des thèmes forts : relations humaines, inégalités de genre, addiction à l'alcool, au sexe... D'une grande intensité.
L'histoire est traitée avec élégance, Uli Oesterle ayant assimilé tous les codes de la BD, moderne ou ancienne.
On y retrouve la profonde noirceur d'un Larcenet, avec ses clochards et autres pousseurs de caddies...
Comme savait le faire Charlier auparavant, le rythme est frénétique, haletant... à la différence qu'il y a aussi une part de réel, très "nouvelle vague", et un investissement particulier de l'auteur pour son œuvre...
Surtout, le tome 2 surpasse le 1... Je n'aurai pas vu le temps passer en lisant les deux albums, tellement je fus absorbé. Hâte de voir la suite...
Ainsi Le lait paternel, titre qui pourrait faire ricaner, est en réalité « une biographie fictive de Peter Oesterle », père d'Uli. Tel que l'indique la postface du tome 1, elle s'appuie sur des « anecdotes librement inventées – mais dont chaque mot est empreint de vérité ».
...Pour raconter la vie débridée et délictueuse, pour ne pas dire criminelle, d'un père absent.
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