Vanessa L.S. Degardin

Mon grand corps m'handicape,j'ai du mal à passer par la fenêtre, et je cogne ma queue contre la fenêtre. Putainnn !!!

Mon regard accroche ses abdominaux tracés. Mon Dieu, j'en mangerais bien un carré, voire toute la tablette.

Depuis que je suis petit, j'ai du mal à me contenir. Je laisse toujours mes poings communiquer pour moi, surtout quand je suis en colère.

« Max est mort, et moi, je suis mort vivant…
Sauf à cet instant, sauf lorsque Sibylle est proche de moi. Ouais, ça fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi vivant. »

Et il a totalement raison : je fuis ! Mes neurones se sont fait la malle et je n’arrive pas à réfléchir correctement quand il est en face de moi. Il est trop beau, trop immense, trop sexy, trop… tout ! Seigneur, qu’est-ce que j’ai fait ? Je n’aurais jamais dû accepter son invitation !

Les épreuves nous endurcissent, parfois contre notre gré, nous obligeant à revêtir une carapace pour nous empêcher de souffrir.

.Seigneur, c’est fou comme le manque de sexe peut détraquer un cerveau ! De toute façon, étant mon patient, il est hors de question de mélanger travail et plaisir. Ça, je l’ai déjà payé très cher !

Ce type tellement égocentrique n’a pas l’habitude de recevoir des ordres et ça me fait jubiler ! Cependant, je ne peux m’empêcher d’être agacée par son attitude de petit garçon gâté. J’attends qu’il se nettoie.

Malgré tout, cela ne m’empêche pas de le trouver sexy. Ses pectoraux sont développés ; sa taille, étroite ; son ventre, plat. Une ligne légèrement poilue descend sous son caleçon, un peu comme une flèche sensuelle m’indiquant que sa queue se trouve à cet endroit, en libre-service. C’est un appel à la débauche et je veux bien admettre que ça ne me laisse pas indifférente. Je détourne les yeux de son entrejambe plutôt bien fourni, puis m’approche de son corps, avec un air professionnel. Je l’examine enfin de manière appropriée.

Quel horrible personnage ! Pourtant, quand je le vois en caleçon, je sens mon bas-ventre se contracter et ma poitrine se tendre. Je maudis mon corps qui me trahit. Je l’ai déjà aperçu hier, mais je reste tout de même éblouie de revoir son torse athlétique, ses bras puissants et ses épaules musculeuses. Sa peau, couleur caramel, me donnerait presque envie de la goûter à grands coups de langue. Miam !

Cette fille ne sait vraiment pas s’habiller ! Elle cache son corps sous une veste informe blanche de médecin. Son visage pâle, constellé de taches de rousseur (beurk) est vierge de tout maquillage. Quelque part, cela me rassure, elle n’a pas l’air de vouloir me séduire.

Bordel de merde, je donnerais n’importe quoi pour m’enfouir dans une petite chatte bien chaude... Je suis vraiment en manque, cette envie de baiser me retourne le cerveau ! Le bon côté, c’est que toute cette frustration passe dans la boxe, me rendant plus agressif que jamais dans mes coups.

J’essaie d’éviter les femmes depuis que mon « impuissance » a commencé. Bon, impuissance est un bien grand mot parce que ma queue durcit, hein, mais uniquement dans ma main. Du coup, je trouve toujours des excuses à mes potes ainsi qu’aux gonzesses parce que je sais que celles-ci peuvent rapidement devenir des langues de putes. Une rumeur est si vite répandue. Ça serait la honte si tout le monde apprenait que je n’ai plus d’érection ! Ça me fait royalement chier et je ne sais pas ce qui pourrait me soigner…

C’est la femme qui nous a élevés. Mes frères et moi lui sommes tellement redevables. Elle n’avait pas grand-chose, pourtant elle nous a tout donné. C’est pourquoi j’essaie de le lui rendre au centuple maintenant que je gagne beaucoup d’argent.

Elle est antipathique et ennuyeuse comme la pluie avec ses lunettes qui lui donnent l’air d’être une première de classe. En plus, elle est pâle comme un cachet d’aspirine, sans oublier toutes ses taches de rousseur. Ah non, quelle horreur ! Ce n’est vraiment pas mon style de femme.

Depuis que je suis petit, j’ai du mal à me contenir. Je laisse toujours mes poings communiquer pour moi, surtout quand je suis en colère... Bien évidemment, je n’ai jamais frappé une femme, cela ne risque pas d’arriver. Je préfère nettement laisser ma queue gérer la discussion, qu’elle soit houleuse ou pas. C’est toujours plus agréable !

Putain ! Cette meuf est trop autoritaire ! Je ne supporte pas qu’on me parle de cette façon ! Cependant, encore une fois, je fais un effort. Si mes frères et mes potes étaient présents, ils n’en reviendraient pas de ma patience. Elle n’a pas intérêt à en profiter, c’est mon dernier espoir et je ne veux pas tout foutre en l’air.

Je n’aime pas me plaindre, et certainement pas face à une petite rousse désagréable. Pourtant, elle me surprend à pencher sa tête vers moi, ses prunelles émeraude me transperçant sans état d’âme. Ressentant un drôle de truc dans ma poitrine, je la dévisage stoïquement, attendant la suite. Cependant, elle ne dit rien, me laissant vraiment perplexe.

Dingue, cette fille sait sourire ! Sa bouche charnue dévoile des petites dents blanches trop mignonnes. J’imagine ses lèvres pulpeuses engloutir ma queue avec ardeur. Je déglutis, tout à coup mal à l’aise. Je viens vraiment de penser à un truc pareil ? Me forçant à oublier rapidement cette vision érotique, je hausse les épaules et m’appuie nonchalamment contre le plan de travail.

J’essaie de rester stoïque, mais de voir cette force de la nature aussi sexy se faire enguirlander par sa frêle grand-mère me donne envie de me moquer de lui. Je sens qu’il veut m’insulter. Pourtant, il ravale ses remarques et descend les quelques marches pour parvenir à ma voiture. J’espère juste que notre collaboration, qui commence mal, va s’améliorer par la suite. Nous allons devoir faire des efforts tous les deux, ce qui promet des situations explosives !