Molécule après molécule, la faim élimine des cellules les protéines et les graisses ; la faim ramollit les os, tord les jambes rachitiques des enfants, liquéfie le sang, dessèche les muscles, mange les cellules nerveuses ; la faim écrase l’âme, chasse la gaité et la foi, détruit la pensée, fait naître soumission, bassesse, cruauté, désespoir et indifférence. L’humain peut alors disparaitre en l’homme.
DEUXIEME PARTIE, Chapitre 50