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Citations de Victor-Lévy Beaulieu (78)


Il n'y a pas d'éclatante vertu à mourir l'épée à la main, le défi aux lèvres, barricadé d'une panoplie complète : l'alligator aussi meurt dans sa cotte de mailles et le poisson-scie ne se rend jamais. Expirer le regard doux et tranquille, dans son lit, dépasse la mort d'Epaminondas. (Herman Melville, Mardi)
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(...) les mers du Sud, que sont-elles pour l'homme occidental contemporain sinon une lointaine banlieue américaine peuplée de vahinés toutes nues montant gaillardement à l'assaut des paquebots de plaisance?
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C'est parfois à ses faiblesses que l'on tient le plus parce qu'elles sont garantes de ce que l'on croit être. C'est sur elles que l'on s'appuie et c'est en elles aussi que l'on se réfugie. Comme si c'était ce que l'on avait de plus solide.
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C'est qu'un livre qu'on n'a pas encore commencé et qu'on laisse courir en soi de sa vie sauvage est ce qui peut vous arriver de mieux parce qu'il est en mouvement, pour ainsi dire souverain, comme une passion non encore déflorée, quelque brûlante folie qui ne doit encore rien à personne, dans laquelle on finit par se comprendre - et c'est alors qu'il faut se faire violence pour que ça ne sombre pas dans l'habitude.
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Docteur Sax, c'est à mettre sur le même rayon qu'Une saison dans la vie d'Emmanuel de Marie-Claire Blais car ces deux livres-litanies se répondent l'un à l'autre (puisant de nos afflictions et de nos manquements et de nos errances et de nos courbatures culturelles et de notre aliénation et de notre colonisation).
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(J'aime bien toutefois ce que Jack écrit du coeur qu'il compare à un tube battant, très subtilement vulnérable, avec des brimborions d'artères et de veines, des alvéoles qui se ferment et « finalement, quelqu'un le mange avec un couteau et la fourchette de la méchanceté. » (...)
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Kerouac était un écrivain, c'est-à-dire qu'il écrivait. De tous ceux qui se prétendent écrivains et qui ont leurs noms imprimés, il y a très peu d'écrivains et ils n'écrivent pas, et ceci réside dans ce fait, un toréador se bat avec un taureau, un matador à la con fait des véroniques sans taureau. L'écrivain est passé par là, il ne peut en être autrement. (William Burroughs)
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Lors d'un colloque sur la littérature américaine, John Updike déplorait ce qu'il appelait la faillite de l'écrivain américain surestimant l'enfance. - Il disait : « Nous n'avons pas une littérature adulte. En Amérique, on a tendance à situer l'apogée de la vie beaucoup plus tôt : entre dix-sept et vingt ans. »
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À trente ans, on peut figer l'enfance, il est tentant d'en faire le paradis perdu de son innocence et de sa pureté (...)
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Jack, mais c'est Céline et qu'est-ce que Céline sinon l'envers de Proust?
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Quoi de plus épais, dans sa longue et monotone description, que À la recherche du temps perdu de Marcel Proust? La force de l'oeuvre est dans son langage et dans l'immense patience de son créateur. - Les faits, en eux-mêmes, n'ont que peu de poids.
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Et évidemment, je ne crois pas à l'autobiographie - Se souvenir est un parti-pris : de tout ce que tu laisses derrière toi, de la multitude de faits vécus, de l'onirisme qui est, fondamentalement, la grande force de l'enfance, que reste-t-il de tout cela quand tu décides, devant ta machine à écrire, de te raconter, de dire de quoi et de qui tu fus fait?
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(...) les livres de Jack sont un serpent qui se mord la queue et pour aller droit au sujet, il faudrait que je coupe en plein milieu et qu'à l'aide de fiches roses ou vertes, je coagule la blessure (...)
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Pourquoi passer des heures le nez dans un roman si jamais les mots ne vous renvoient à vous-même?
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Il est important de choisir le moment de sa naissance - C'est le vieux Charles Péguy qui disait ça au sujet de Hugo : « Si tu veux remplir ton siècle, il faut que tu naisses en même temps que lui. »
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Mais Kerouac? (Je ne voyais toujours qu'un pauvre type, une manière de demeuré, et c'était pourquoi il était devenu un si bel artisan, parce qu'il savait qu'il était un minable criant son angoisse dans le silence de l'immensité américaine.)
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C'est parce qu'elles dépendent des microbes et des bactéries, ce qu'elles refusent de reconnaître, que les sociétés, même quand elles paraissent évoluer, voire prospérer, sont toutes éphémères. Que peuvent bien représenter les mille années qu'a duré l'Empire de Rome quand on les compare aux centaines de milliers d'années de la vie d'un simple microbe ou d'une simple bactérie? Pas même un seul pas dans l'immensité du Cosmos dont il est impossible de mesurer le temps.
(Mark Twain, Trois mille ans chez les microbes)
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Il n'y a ni Dieu, ni univers, ni race humaine, ni vie terrestre, ni enfer. Tout est un rêve grotesque et insensé. Rien n'existe en dehors de soi. L'homme n'est qu'une pensée - un doute errant, une réflexion inutile, une idée vagabonde, qui se promène au hasard des éternités du néant!
(Mark Twain, Le mystérieux étranger)
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Il est rare que nous trouvions grand-chose à admirer chez nous-mêmes; secrètement, nous voudrions toujours ressembler à quelqu'un d'autre. Si tout le monde était content de lui-même, il n'y aurait plus de héros. (Mark Twain)
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De fait, Twain était en ce temps l'écrivain américain le plus célèbre dans le monde; il représentait comme nul autre le rêve du Nouveau Monde : voir le jour sans même que ses parents possèdent ni claques ni bottines, connaître une enfance et une adolescence marquées du sceau de la pauvreté, puis piloter de vieux rafiots sur le Mississipi avant de s'enfoncer loin dans le Middle-West américain pour y vivre à la dure en compagnie des chercheurs d'or dans le voisinage hostile des Sauvages dont il avait tout de même pris la défense, - tout cela excitait lectrices et lecteurs de la vieille Europe. Le mythe américain selon lequel n'importe qui parmi ses habitants pouvait devenir président, Twain l'incarnait totalement.
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