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Citations de Victor-Lévy Beaulieu (78)


Éclaté, voilà comment est le monde, crois-moi
On rapièce ce qui est bon comme on peut
Et le sage est seul dans son coin. Pour le reste,
Malice et ignorance se chicanent toutes choses.
(H. Melville, Clarel)
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Dieu est le microbe tout-puissant que l'humanité a inventé et qu'elle laissé prendre possession de son corps et de son esprit pour ne pas avoir à s'interroger sur elle-même - sa naissance et son évolution, la portée de ses actes et les conséquences de ceux-ci.
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Aguir - le seul mot que j'ai inventé depuis que j'écris. Aguir, c'est comme si tu mettais le mot haïr à la neuvième puissance. Quand tu hais vraiment quéqu'un ou quéque chose, tu ne peux pas faire autrement que de l'aguir à mort!
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Victor-Lévy Beaulieu
ce qu'il y a parfois de beau avec l'automne, c'est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie, de vent et brouillard, et que tout l'espace brutalement semble se gorger de soleil.
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Une grande tache de vin pourpre qui lui masque presque tout le rivage, des yeux de fafouin de grève, pas vraiment de front d'eau mais des arcades sourcilières en forme d'écueils et qui travaillent fort à rebrousse-courant, un nez aplati tel une galette de tuf rouge comme en affichent les boxeurs qui ne savent pas tenir leur en-soi, des oreilles en déforme de l'île aux Basques et des cheveux ras la tête et teints en trois couleurs : du vert à main gauche, du jaune-pisse au milieu et du rouge pareil à la tache de naissance du col à main droite.
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J'ignore si les gens savent ce qu'il peut en coûter à celui qui donne le feu vert à son imagination. J'ignore si les gens savent que le royaume du songe brise un homme comme s'il était une brindille de paille sèche, comme s'il n'était qu'un atome fissuré perdu dans un amas de cellules dont le nombre seul, dont la totalité seule signifie quelque chose. J'ignore si la terre est l'empire des ignorants, des pleutres, des je-m'accroche-à-la-vie-autant-que-je-peux, des sans-lendemain, des sans-aujourd'hui et des sans-hier. J'ignore si la terre est l'an pire des désâmés, des fiferlots, des sous-farine, des accotés, des ameuillés, des blêmasses, des petitpas et des malémus. J'ignore tout cela mais je dis que le monde pourrait être comparé à un serpent à sonnettes qui n'entendrait jamais les sornettes qu'invente sa queue quand il la bouge.
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Je me demandais pourquoi il y avait tant de gens qui écrivaient...qui écrivaient qu'ils ne pouvaient pas écrire, qui écrivaient que ce qu'ils écrivaient n'était pas ce ce qu'ils auraient voulu écrire ou ce qu'ils auraient du écrire.
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Je n'ai jamais cru que nous soyons les propriétaires de nos oeuvres.
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Je dois ajouter que le style de Foucault s'est pour ainsi dire simplifié avec le temps : mieux détenu parce que ne cherchant plus à épater pour le simple fait d'épater, il a pris la couleurs d'une sonorité qui n'appartiennent qu'à Foucault, ce qui est une preuve parmi tant d'autres qu'il a été un grand philosophe et un grand écrivain.
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Né de la cupidité, le mondialisme est un acte contre-nature, puisque, en voulant tout uniformiser, il met toutes choses en péril. De l'uniformité vient l'ennui, a dit le philosophe. La racine latine du mot ennui signifie vivre en état de haine. Et vivre en état de haine est l'une des conséquences directes de l'uniformisation.
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...il mouillait à boire de n,importe quelle façon, aussi bien assis que debout. ( p. 51)
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la littérature des autres a au moins ceci de bon : elle est consolante parce qu’elle sait mieux exprimer ce qui ne peut pourtant pas l’être ; et maintenant que j’ai pris la décision de quitter ma famille, je me sens apaisé par les mots de kafka : lui seul a vécu le véritable enfer, lui seul n’a jamais cessé de mourir, lui seul a compris l’évidence :
« Il s’agit uniquement, tant que cela sera possible, de se maintenir la tête assez haut pour ne pas se noyer » –
je vais faire comme kafka, je vais simplement m’arranger pour que ma tête reste hors de l’eau –
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ME DISAIS :
faut que je m’en aille et j’ai pourtant nulle part où aller ; dès mes origines on m’a laissé seul avec moi-même ; dès mes origines on n’avait pas besoin de moi ; dès mes origines on a agi avec moi comme si j’étais déjà mort – ce cercueil dans lequel on m’a mis et qui glisse mollement dans le ventre de la terre, déjà pourrissant et nauséabond à cause de tous les vers glauques qui en suçent la mouelle avec férocité –
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Je suis plutôt porté à être taciturne - et ma grande face blême se ferme dans tous ses plis et mes yeux se font trous de suce et je mets des pelles et des pelles de cérumen entre les enclumes et les marteaux de mes oreilles pour rendre bouchonné le monde bavard qui se trouve dans le même wagon que moi - ce monde bavard pour rien devrais-je ajouter parce que les mots qu'il dit semblent geler au sortir de la bouche et tomber raides morts avant que ça n'ait le temps de se rendre à destination.
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Peut être que, s'il devenait tout à fait aveugle un jour, il allait devoir mourir parce que tout serait alors impossible, qu'il n'y aurait plus pour lui de recours ; le temps deviendrait caduc, le temps s'immobiliserait.
Il était incapable d'imaginer comment cela serait en cette époque. Il n'avait jamais eu beaucoup d'imagination pour ce genre de choses. Il finirait peut-être d'un coup de couteau planté profondément dans le dos, comme cela arrivait souvent dans le journal.
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« Dans la majorité de mes vers, je n'ai fait, semble-t-il, que placer une harpe à la fenêtre et noter les différents airs que les vents contraires ont joués sur ses cordes. » (Melville)
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Au fond, il n'y a que Shakespeare qui soit dans le vrai : « Le monde entier est un théâtre, et tous les hommes et toutes les femmes simplement des acteurs, avec leurs entrées et leurs sorties. Et un homme, dans une vie, joue bien des rôles. »
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Pour la démocratie américaine, la masse est indifférenciée, n'a aucun pouvoir, sauf celui de sa force de travail, aussi bien dire presque rien.
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C'est James Joyce qui prétendait que tout dans la vie n'est qu'une série de coïncidences interchangeables et c'est de cela que l'on est fait, et que c'est cela qui, selon le mot même de Sartre, vous fait devenir ce que déjà vous étiez.
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Écrire n'est pas un choix, mais l'expression des formidables pulsions qui vous assaillent et qui défient toutes les lois de ce que peut être la vie elle-même. Elle est tout à la fois en-deçà d'elle ou bien au-delà, ce qui ne peut qu'occuper tout le temps dont dispose l'écrivain, même (pour ne pas dire surtout) quand il ne se trouve pas assis à sa table de travail, car les pulsions qui l'assaillent ne sont en rien liées à ce qu'on appelle l'espace-temps.
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