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4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Victor Wolfson fut un dramaturge, scénariste et écrivain américain.
Il descendait de juifs russes émigrés aux Etats-Unis en 1894 pour échapper aux persécutions antisémites.
Il a très tôt commencé à écrire, des pièces pour Broadway, souvent adaptées de romans, comme Fontamara d'après Ignazio Silone, Pastoral, The Family, Pride's Crossing, et Seventh Heaven d'aprèsVictor Young.
Il a écrit des scénarios pour la télévision, notamment Winston Churchill: The Valiant Years. Il a écrit pour Harper's Magazine entre 1948 et 1960.

Source : http://en.wikipedia.org/
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Bibliographie de Victor Wolfson   (4)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La possibilité d’une alliance entre l’Autriche et la France, après l’accession au trône de Rodolphe, a dû hanter Bismarck. Il avait déjà signé un traité avec le père de Rodolphe (la Triple Alliance à laquelle se joignit l’Italie) mais jusqu’au moment où Bismarck publia ses mémoires, en 1899, le monde ignora un article du traité : « Le traité que nous avons conclu avec l’Autriche », écrit-il, « pour une défense commune contre une attaque russe est publici juris. Il n’a pas été publié de traité analogue entre les deux puissances pour la défense contre la France ». Il est douteux que Rodolphe ait connu ce traité secret car il n’a jamais caché son amour pour la France. Il déclara à maintes reprises qu’il était francophile. Il était attiré non seulement par la France et son libéralisme mais aussi par l’Angleterre et ses institutions démocratiques. Lors d’une réunion secrète avec Clemenceau, il aurait dit du Prince de Galles : «... Je suis tout à fait certains qu’au moment où nous serons tous deux sur le trône, l’Angleterre et l’Autriche arriveront à un accord total… »

470 - [p. 185]
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Rodolphe avait des alliés intellectuels et politiques en Europe. Il adorait la France, ennemie traditionnelle de l'Allemagne. La paix qui avait suivi la victoire allemande en France, en 1870, avait été conçue pour humilier la France pour des générations, comme la victoire de l'Allemagne sur l'Autriche avait humilié l'Empire. « Je serais très heureux d'apprendre de vous quelque chose sur la France », écrivait Rodolphe à Maurice Szeps, alors qu'il était âgé de vingt-quatre ans. « J'ai pour ce pays... de grandes sympathies. Nous sommes redevables à la France d'avoir apporté en Europe les idées et Constitutions libérales. Et partout où des grandes idées se mettront à fermenter, la France aura valeur d'exemple.» Ces déclarations n'auraient pas fait la joie de Bismarck, mais je jeune ennemi de l' « idée prussienne » ne s'arrêta pas là : « Qu'est-ce que l'Allemagne comparée à elle (la France) », poursuit-il, « Rien d'autre qu'un barbarisme militaire prussien, extrêmement développé, un état purement militaire. »

467 - [p. 69]
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Le secrétaire demanda à Rodolphe si le nouveau régime de Prusse allait ou non précipiter la guerre annoncée (…) depuis longtemps.
« Avec un souverain aussi délirant que le nouvel empereur, on ne peut s’attendre à des solutions conventionnelles. Si ses discours donnent la mesure de son caractère, je dirais que l’imminence de la guerre est extrêmement probable… » Le Prince impériale analysa ensuite le programme de la Prusse, lequel prévoyait l’incorporation germanique et l’établissement d’une flotte puissante le long d’une côte maritime étendue.
« Ici, l’Angleterre entre en jeu et il est très douteux qu’elle considère sans réagir la mise en place d’une grande force navale dans la mer Baltique, qui peut menacer sa souveraineté… Sous la garde d’un homme tel que l’Empereur Guillaume, un monde en esclavage assisterait au spectacle d’un empire germanique, soutenu par les deux boucliers du militarisme et de la force navale, et ce serait pour plusieurs années le retour au féodalisme… Mais nous n’allons pas retourner aux Ages sombres… »

467 - [p. 143]
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Ce pangermanisme des premiers temps, fondé sur la supériorité raciale germanique, avait pour corollaire un antisémitisme forcené qui n'avait rien de nouveau dans l'Empire austro-hongrois, si ce n'est sa virulence. Dans les cercles cléricaux, en particulier, l'antisémitisme prit rapidement de l'ampleur. Le père Sébastien Brunner que l'on appela "le père de l'antisémitisme moderne dans l'Autriche moderne", ressuscita le mensonge du meurtre rituel juif. Un politicien autrichien, antisémite acharné, mit un écriteau sur la porte de sa maison de campagne : " Hunden und Juden ist deR Eintritt nicht gestattet." (Entrée interdite aux chiens et aux juifs.) Le parlement autrichien fut aussi saisi d'une loi selon laquelle les relations sexuelles entre Juifs et Aryens auraient été qualifiées de crime analogue à la sodomie et passibles de peine, au même titre que les rapports entre animaux et humains.

458 - [p. 38]
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... Guillaume (II) écrivit au sujet de Rodolphe : " Au cours des années, j'ai été forcé de remarquer, à mon grand regret, qu'il ne prenait pas du tout la religion au séreux, et cela me peinait de le voir déverser son esprit mordant non seulement sur l'Eglise et le clergé, mais aussi sur la foi simple des paysans." Sans doute étaient-ce les mêmes simples paysans catholiques qui furent persécutés ou chassés d'Allemagne ou tués dans une campagne religieuse menée par les protestants contre les catholiques, et à laquelle prit part le luthérien Bismarck, chancelier d'Allemagne qui considérait cette campagne comme une partie du combat culturel.

464 - [p. 67]
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" .. nous (l'Autriche) nous nous sommes embarqués dans une politique catastrophique et il semble que personne ne puisse maintenant rien y changer. La fatalité nous a mis dans l'obscurité, et c'est en partie l'oeuvre des jésuites qui sont intimement liés avec tous les membres les plus influents de la famille impériale." Lettre de Rodolphe à son ami Szeps.

461 - [p. 59]
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Avec la montée du nationalisme allemand, on vit naître le phénomène du pangermanisme. Partout où se trouvaient des allemands ou des gens de langue allemande, on édictait cette doctrine, ils devaient être considérés, quel que fût le pays où ils se trouvaient, comme faisant partie de la nouvelle Allemagne. Ils ne devaient fidélité qu'à celle-ci. La puissance de l'Allemagne devait être propagé par le Volk allemand, où qu'il fût, dont le devoir était de travailler à l’ « idée germanique ». Les pangermanistes, demandaient, comme un droit de l'Allemagne, l'élargissement de l'espace vital. Affligés par le triste sort de leurs « frères de race », au-delà des frontières, ils se proposaient de ramener à l'Empire, ses enfants perdus.

456 - [p. 36-37]
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On a prétendu que von Holstein (espion au service de Bismarck) avait manigancé la mort du cousin de Rodolphe, le roi Louis II de Bavière. C'est une légende captivante qui n'entre pas dans notre propos actuel, mais le parallèle avec la mort de Rodolphe mérite d'être mentionné. Pour favoriser les projets expansionnistes de Bismarck, « il est essentiel de procéder à la prussianisation de la Bavière et de son armée. Ceci ne pouvait se faire, cependant, tant que Louis, était roi. Celui-ci devait donc être écarté mais d'une manière telle que le ministre des Affaires étrangères de Prusse ne puisse être accusé d'avoir trempé dans cette affaire. » (Hildegarde Ebenthal, La Tragédie d'un trône, 1917, p. 256)

468 - [p. 77]
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Le prince Philippe de Cobourg, compagnon de Rodolphe, qui est censé être rentré de Vienne le 29 janvier après avoir passé la journée à chasser avec Rodolphe et le comte de Hoyos, fournit lui aussi une version curieuse des événements. Il devait assister cette nuit-là à un diner de famille à Vienne. Rodolphe aurait dit à Philippe d'excuser son absence, de dire qu'il était enrhumé, et de "baiser pour lui la main de son père". Cependant la femme de Philippe, Louise, sœur de Stéphanie, dit que son mari ne retourna pas au palais avant la nuit du 31 janvier. Et il faut rappeler que, dans le rapport du secrétaire, il n'était pas fait question du départ de Philippe. Où Philippe passa-t-il la nuit du 29 janvier ? Était-il à ce diner de famille ? Resta-t-il au Hofburg après le diner ? On dit qu'il est rentré à Mayerling le lendemain matin par le train de 8h 10, pour trouver à 8h 30 le prince mort. Mais voici la description faite par sa femme à propos de leur première rencontre après le drame :

" Le prince de Cobourg ne rentra pas au palais du Cobourg avant la nuit du 31 janvier, après avoir passé de nombreuses heures avec l'Empereur. Il vint dans ma chambre. Son air hagard et ses paroles confuses montraient à quel point il était distrait. Je le pressai de me donner quelques détails sur la tragédie... "Mais je ne peux pas", dit-il, "je ne dois rien dire, sauf qu'ils sont tous deux morts." Il avait juré à l'empereur de garder le silence comme les autres amis de Rodolphe qui avaient été chasser à Mayerling. Le secret fut bien gardé. "

904 - [p. 212-213]
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Bismarck avait évincé l'Autriche de la Confédération germanique. Il l'avait chassé de l'ouest pour la repousser vers les Balkans. Il était bien décidé à ce que l'Autriche ne récupère jamais de point d'appui à l'ouest. Mais François-Joseph invoqua une vieille maxime : " Tu, felix Austria, nube." Un bon mariage lui permettrait de tendre la main, droit devant lui, jusque de l'autre côté de l'Allemagne, et la dynastie belge accepterait ce mariage " .. car elle considérait alors la Prusse comme son pire ennemi.".

460 - [p. 50]
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