Actuellement, la complication et la variation qu’ont atteint les processus de transformation, enclenchés surtout par le renouvellement incessant des innovations technologiques, demandent un saut de paradigme. En d’autres termes, nous devons interroger tout ce qui arrive et se déploie en ayant recours à une pluralité d’outils théoriques qui ne sont pas uniquement interdisciplinaires, mais qui doivent réussir à dégager, à travers une analyse attentive du langage, la nature des nouveaux dispositifs. Il s’agit de dispositifs non seulement de pouvoir au sens foucauldien du terme, mais encore de communication, de gouvernement des corps, des passions et du territoire comme expression créative du vivre quotidien. En ce sens, comme de nombreux chercheurs l’ont déjà remarqué, on ne peut pas réduire le territoire à sa cartographie.
Nous ne devons plus parler d’un art qui concerne la politique, mais d’une politique faite d’une manière artistique. Par exemple tu peux être un artiste intéressé à la politique et réaliser des œuvres sur la politique, mais ce n’est pas notre cas; nous faisons de la politique en utilisant l’art, donc il serait préférable de dire que nous sommes des politiciens, un nouveau genre de politiciens. Le vieux langage de la politique ne fonctionne plus, ou mieux il continue à fonctionner en faisant pourtant beaucoup de victimes. Il serait possible de faire la révolution à l’ancienne, mais avec des milliers de victimes, comme en Syrie, en Libye, en Égypte, on peut le faire, en risquant toutefois de le payer cher.
Les « micro-politiques » coupent la racine-arbre du pouvoir souverain qui, cependant, se reforme systématiquement. Le pouvoir pousse à l’extrême les technologies de l’homologation, de la consommation spectaculaire et du contrôle, qu’il exerce sur des individus de plus en plus précaires, isolés et sujets au chantage.
Le nomadisme comme exploration, errance et transformation est fait de rites d’attente, de réflexion et de repos qui ne peuvent être atteints dans un quotidien assiégé par l’injonction à devoir-être, l’injonction au travail, à l’obéissance, à la consommation.
Voïna signifie « Guerre ».
Nous avons déclaré la guerre à tout ce monde de l'art glamouro-fasciste qui ne produit que des objets d'art morts… Toute cette pitoyable masturbation artistique pseudo-libérale avec des programmes, c'est dépassé. Il est temps de s' y opposer pour de bon au lieu de se contenter de jouer avec les mots…
Notre but est de montrer la communauté artistique glamour et conformiste sous son vrai jour, pour que tout le monde puisse en rire. Elle est vendue, fascistoïde et ne reproduit que de la merde artistique complètement ringarde sans odeur.
Dans un texte de Gilles Deleuze intitulé Instincts et institutions, les institutions – le plan des institutions – sont esquissées comme des espaces matériels où se produisent non seulement des relations sociales dynamiques et mutantes, mais aussi comme de véritables domaines intensifs où les affects exercent un rôle prioritaire. Or, ces espaces, souvent évacués trop rapidement par une interprétation phénoménologique qui tend essentiellement à exalter la dimension virtuelle, constituent le défi puissant et complexe des mutations qui secouent le plus notre époque.
Dans un texte de Gilles Deleuze intitulé Instincts et institutions, les institutions – le plan des institutions – sont esquissées comme des espaces matériels où se produisent non seulement des relations sociales dynamiques et mutantes, mais aussi comme de véritables domaines intensifs où les affects exercent un rôle prioritaire. Or, ces espaces, souvent évacués trop rapidement par une interprétation phénoménologique qui tend essentiellement à exalter la dimension virtuelle, constituent le défi puissant et complexe des mutations qui secouent le plus notre époque.
La ville, les métropoles, comme nous sommes encore habitués à les considérer sous de nombreux aspects, ont en réalité profondément muté. Une fois modifiés les fonctions ainsi que les scénarios qui constituaient le cadre du pacte précédent entre le citoyen et la polis, nous nous trouvons dorénavant dans une sorte de zone frontière, d’espace en devenir où d’anciens interstices mettent en évidence de remarquables formes de résistance à côté de changements profonds qui ont modifié la façon d’être du citadin et du quotidien urbain.
Subvertir les grammaires dominantes est un geste politique, une guerre déclarée à la parole univoque, despotique, à la grammaire du contrôle. C’est l’explosion d’un fou rire dans l’ordre du discours, cet ordre qui combine le sens, le ton et le commandement et qui impose un plan unitaire d’interprétation. Une langue qui lui échappe est un événement qui destitue le système de la convention. Le politique devient alors un terrain où s’expérimentent les différents moyens de « suspendre » le pouvoir et de dépasser le commandement.
Les psychopathologies sont l’expression sociale diffuse des processus de domestication. Elles en sont le correlatum et leur variation suit la variation du pouvoir et du contrôle social.