Cinq auteurs, cinq nouvelles, cinq styles pour nous dresser un portrait d'Alger aujourd'hui. Une trentaine de pages chacune, ma préférée « L'ataya courage » de Vincent Colonna : quoi de mieux qu'un chauffeur de taxi promenant un étranger pour nous présenter sa ville, un sujet se suffisant à lui même, et pourtant nous sommes gratifiés d'une chute inattendue...
Celle que j'ai le moins aimé : « Troubles » de Rima Ghazil qui ressemble au scénario d'un épisode de série télé, mais 14 personnages qui nous rendent compte tour à tour, dévoilant une histoire (plutôt bonne), c'est un peu beaucoup pour 30 pages.
Ce que je retiendrai d'Alger, ce qui revient fréquemment, c'est la distribution aléatoire de l'eau courante dans cette ville, c'est aussi, hélas, sa jeunesse qui ne rêve que d'Europe, c'est enfin une ville gangrenée par une minorité d'Islamistes...
Pas vraiment une ville de rêve, mais une découverte sympa et dépaysante, pari réussi pour les auteurs.
3,5/5
Commenter  J’apprécie         340
Bien sûr il faut avoir aimé Baudelaire pour avoir envie de prolonger le plaisir avec ce très complet "Texte et Contextes"!
C'est un voyage dans l'atmosphère littéraire de l'époque, les pour et les contre, les admiratifs et les offusqués... On retrouve tous les poèmes des Fleurs du Mal, mis en perspective à travers les textes écrits par les contemporains de Baudelaire et de nombreuses oeuvres artistiques.
Commenter  J’apprécie         70
Voici un Baudelaire que je ne prête à personne ! Cette édition épuisée appartenait à l'ambitieuse collection "Textes et contextes" qui se proposait de publier les plus grands livres de notre littérature et aussi de la philosophie ("La Trinité" de Saint Augustin,"La conscience et la vie" de Bergson, "Du contrat social", "Gorgias" etc). Seuls quelques titres ont été publiés (Saint Augustin, Baudelaire, Flaubert) avant que l'entreprise ne soit enveloppée dans le naufrage général des lettres et de la pensée. A petites doses, je me sers de cette édition pour occuper mes dernières années à enseigner un peu de Baudelaire, homéopathiquement.
Ce gros livre introuvable de 700 pages, dont chacune recèle des trésors, présente évidemment les poèmes des Fleurs du Mal, mais en regard, et parfois sur plusieurs pages, fait figurer des textes en écho : soit des critiques modernes, soit des critiques contemporains de l'auteur, soit encore d'autres textes de l'auteur, des dessins, des témoignages variés de la réception du recueil, bien au-delà des sempiternels extraits du Procès de 1857 que l'on trouve dans tous les manuels de littérature que le commerce diffuse aujourd'hui. Le tout forme une sorte d'encyclopédie du XIX°s et du XX°s, et l'on sait que les Fleurs du Mal sont "le maître-livre" de la modernité : ouvrir ce livre, c'est se placer aux sources de tous les fleuves qui nous irriguent encore.
Un exemple : le lecteur trouvera pp. 158 et 160 "Le Balcon" ("Mère des souvenirs, maitresse des maîtresses, O toi, tous mes plaisirs ! ô toi, tous mes devoirs ! ...") ; en regard, aux pages 159 et 161, un essai lumineux de Walter Benjamin, "Le putsch dans le langage", qui
fait voir l'audace de l'auteur introduisant dans l'enclos sacré de la Poésie réservé aux fleurs et aux extases, des balcons, des cloisons, des omnibus, des wagons, et tout ce que le vocabulaire a de plus prosaïque, dans un cadre métrique impeccablement néo-classique. Après la dernière strophe, p. 160, la gravure d'un couple nu, tordu, d'Egon Schiele ; enfin, pp. 162-163, une méditation de Jean-Pierre Richard (Microlectures II) sur le balcon et sur le poème qui le célèbre.
Qu'on n'hésite donc pas si, chez un bouquiniste, cet ouvrage (comme l'édition de Madame Bovary ou du Père Goriot) apparaît sous une couche de poussière. On n'a pas tous les jours l'occasion de lire ces classiques avec les meilleurs lecteurs possibles.
Commenter  J’apprécie         41
Bon, la question de savoir pourquoi la série télé française est à la traîne de celle américaine, je m'en fiche un peu. Le livre est vendu sous cette angle mais on y trouve de très nombreuses pistes de réflexions sur l'art d'écrire des histoires qui vont bien au-delà du médium télé. D'autant que l'auteur aborde des questions essentielles sous des angles souvent originaux et en faisant référence à des théoriciens rarement cités dans les traités de scénario (comme Marmontel, Nodier, Aubignac...). Beaucoup critiquent ce livre et les vues de l'auteur ce que je trouve assez injuste. Quand je dis beaucoup, en réalité j'ai entendu de sévères commentaires à son sujet par deux fois et par deux personnes différentes, mais pour ce type d'ouvrage de niche c'est tout de même assez rare pour être noté. Ce travail me paraît sérieux et tout à fait digne d'intérêt. Je conseille.
Commenter  J’apprécie         40
des nouvelles qui parlent d'Alger cette ville incroyable où le mal et le bien cohabitent chaque jour au près des gens qu'ils soient riches ou pauvres
Commenter  J’apprécie         10
Le livre de vincent colona est très captivant en raison de ses multiples secrets délivré aux lecteurs et plus précisément sur les détails que seul les américains savent maniés, ceux qui permet de mieux connaître la technique des séries américaines or ce livre a malheureusement aussi des défauts tel que la répétition de même technique pour réaliser une bonne série, ceux qui peu vite devenir lassant
Evan gastineau
Commenter  J’apprécie         00