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Critiques de Vincent Flamand (5)
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Quand Dieu s'efface...

Issue d’une famille catholique, j’ai la chance d’avoir un adorable oncle curé. Pas un de ceux qui vous menacent de l’enfer l’index levé ; un homme ouvert, qui cherche, assume sa foi, ses doutes, son humanité tendrement, patiemment ; avec qui les échanges sont toujours prenants, intéressants.



Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture de « Quand Dieu s’efface », j’ai cru y reconnaître certains de ses propos. Aussi ai-je coché cet ouvrage dans ma sélection Babelio, me promettant aussi de partager cette lecture avec lui et ce sera fait.



Au fil de ces pages, un homme dit sa foi, révèle ses doutes, ses joies, son mal-être. Il vit le Christ des Béatitudes, heureux de découvrir le divin dans un ciel d’été, la course des nuages et les yeux d’un sans-abri. Est présente aussi l’angoisse du vide, du néant. Certaines pages m‘ont entendue fredonner « Et si en plus, il n’y a personne ».



Ressentant le vertige du désert alors que ses pieds foulent le sol de Galilée, d’humbles moments de vie offrent à l’auteur une intense joie intérieure et le sentiment d’une présence, d’une tendresse infinie. Ne pas savoir, garder l’innocence de l’enfance, le visage radieux sous une pluie de pétales de cerisiers (clin d’œil à Christian Bobin et à la couverture de « La petite robe de fête »)… où se cache l’Infini, quel est-Il et comment se révèle-t-Il à nous ?



Pas de réponse, juste une quête incessante et, en écrivant ces derniers mots, l’envie d’ajouter que la Présence rayonne dès que l’on s’arrête, sans chercher, sans se torturer… Être tout simplement est pourtant si difficile.



C’est en fredonnant un refrain de Mickey 3D « L’homme qui suivait les nuages » que je termine cette chronique. J’espère, monsieur Flamand ne pas avoir trahi ou déformé votre pensée, l’Indicible peut-il se dire, s’écrire, se traduire ?



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Quand Dieu s'efface...

Je partage quelques-unes des questions de Vincent Flamand sur la foi, la religion ou l'Église, mais pas toutes ses réponses ou ses non-réponses.

J'ai été gêné par la forme de l'ouvrage, des lettres adressées à un homme qui aurait participé à une conférence de l'auteur. Le style ne m'a pas accroché non plus : beaucoup de questions, de digressions, sans parfois comprendre où l'auteur veut nous conduire.
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La possibilité du garçon

Au détour d'une rencontre littéraire, ce drôle de gars, un peu bonhomme, prêtre défroqué et suporter du Standard (amis Belges qui lirez la critique: coucou), m'a "séduite" et me voilà à acheter son livre. Et là impossible de quitter l'émotion (attention pas de pathos mais beaucoup de justesse et de tendresse). Deux récits, un père pour le père, l'autre pour la mère. Deux récits pour raconter la perte mais surtout la construction du soi. Touchant et élégant.
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La possibilité du garçon

« De toi. Je viens de toi. Quoi que je fasse ou pense, que j’accepte ou refuse, c’est de toi que je suis sorti en hurlant, vulnérable et offert, au commencement. »

La disparition des parents, qui nous laisse en première ligne de la vie, a inspiré de nombreux textes de valeur littéraire parfois contestable, mais toujours émouvants. Dans ce double mémorial au père (« Filoche ») et à la mère (« La possibilité du garçon »), Vincent Flamand a réussi à faire véritablement œuvre littéraire sans éteindre l’émotion. Cela tient à l’écriture, d’abord, d’apparence simple, mais longuement ciselée, résumant en une métaphore ou une formule frappée comme un proverbe un sentiment évanescent qu’un romancier classique traquerait à mort en de longues analyses. Il aime jouer sur les mots, non par des calembours épais, mais par des reprises décalées (des parents « dont le souci de moi n’aurait pas été un souci pour moi »). De courts textes, qui dépassent rarement la page, évitent de tomber dans le pathos et épinglent des moments d’apparence banale, et qui finissent par devenir symptomatiques.

Cela tient aux personnages, surtout, atypiques, « extravagants », peu « crédibles », et pourtant, combien de pères et de mères ne reconnaîtrions-nous pas dans ces portraits sensibles ? Le père, d’abord. C’est l’élément poétique, fantasque du couple. Il s’amuse de l’absurde, s’écrit des cartes postales pour se souhaiter la bonne année, vit dans ses lectures — don Quichotte ou Sherlock Holmes emménagent tour à tour pour quelques semaines dans la maison. Lorsqu’il apprend qu’il souffre d’un cancer, il s’achète une poupée hideuse qu’il appelle Prostate. Mais lorsqu’on met tout cela bout à bout, on s’aperçoit qu’il est resté muet sur l’essentiel. L’essentiel ? Peut-être qu’à se retrouver père à quarante-sept ans, il s’est lui-même senti en décalage avec une réalité qui le rattrapait sur le tard. « Il voulait donner au réel la possibilité d’un sourire ».

Et puis la mère, avec laquelle l’auteur avoue une « existence siamoise ». Un lien nécessaire et blessant, un amour douloureux et impossible à rompre. L’élément rationnel, en apparence : passionnée de poésie dans son adolescence, elle finit par lui préférer « l’évidence et le sérieux des mathématiques », et les conjugue en parlant de la beauté d’un théorème, du charme d’une démonstration. D’elle vient le « catholicisme familial », qui va de soi, mais trop exigeant pour être durable. Assidue à l’église à cinquante ans, elle finit par en claquer la porte. N’est-ce pas le parcours de l’auteur lui-même, qui deviendra prêtre, mais qui finira par se marier ?

Entre les deux, l’enfant, tiraillé entre deux amours excessifs et maladroits, qui finissent par le fragiliser tout en lui laissant une vague angoisse de n’avoir pas su les mériter. Une peur diffuse de ne pas être à la hauteur, que l’on sent héritée de l’un et de l’autre. À treize ans, après avoir lu le compte rendu d’un film d’horreur, le voilà saisi de peurs incontrôlables, avec la sensation d’avoir « le diable aux trousses ». Il se rend alors compte que sa mère a eu les mêmes angoisses dans sa jeunesse, et qu’elle ne lui a jamais parlé du diable pour éviter de les lui communiquer. La mère, qui « a vécu d’un amour aux forceps, dépassée par les exigences d’une maternité qui lui faisait peur », est toujours en train d’attirer l’attention sur un danger imaginaire. Le père, « protecteur sans être sécurisant », « ne pouvait donner son amour qu’en m’éveillant à cette angoisse dont il s’illusionnait de ne pas être lui-même la victime. » Comment échapper à cette angoisse, sinon en passant de la maternité charnelle à la maternité spirituelle (ne dit-on pas de l’Église qu’elle est une mère ?), en cherchant une seconde mère qui délivre de la première et qui prépare, par le paradoxe du célibat, au mariage et à la paternité ? C’est ce glissement symbolique qui donne sa force à ce double hommage.

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Quand Dieu s'efface...

Hello ! Je sais pas pourquoi l’aperçu ne se voit pas et c’est grandement embêtant. Alors cela sera pas une chronique comme les autres. J’ai bien aimé ma lecture sur fond de questionnement sur Dieu. Ici on a deux points de vue tout au long du roman, celui de l’auteur et de Rodolphe Henri. Je n’ai toujours pas compris qui était cette personne. Je n’ai pas pour habitude de lire ce genre de roman, donc je vous avoue que j’étais perdue dès le début du roman. Je dirais que c’est un roman sur Dieu, principalement car l’auteur en parle beaucoup.



L’auteur dans tout son roman, parle de son expérience de vie personnelle et honnêtement c’est très enrichissant personnellement. La plume, je l’ai trouvé juste car elle relate de sa vie et elle m’a quelque part touché, je suis croyante et pratiquante de la religion protestante donc je me suis quelque part reconnue dans certains des chapitres du roman. Je pensais pas que j’allais apprécier ma lecture tellement ce sujet peut en dépasser plus d’un mais je sais pas, c’est comme si j’avais eu une illumination vers le milieu du roman.



Je tiens à dire que cet auteur a vécu beaucoup de choses dans lesquelles chacun de nous pourraient s’y retrouver, s’identifier aux situations de sa vie. C’est un bon roman sur l’être humain et sur Dieu.
Lien : https://sockmybooks.wordpres..
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