Citations de Will Adams (22)
Les gens n’étaient pas difficiles. Un rien leur suffisait...
En un claquement de doigts, ce qui avait semblé si clair était redevenu flou, et alimenterait les querelles des chercheurs pendant des dizaines d’années.
Les événements relatés de mémoire d’homme reposent sur des faits pouvant raisonnablement être considérés comme réels, mais plus on remonte dans le temps, moins les informations sont fiables et plus on s’éloigne de la réalité.
Pour évaluer la validité d’une histoire traditionnelle, nous devons faire abstraction de ce que nous savons, examiner les faits pour connaître la vérité et, ensuite seulement, revenir à cette histoire traditionnelle pour la confronter avec les faits. Toute autre approche serait tendancieuse.
Tout le monde sait que les égyptologues se cachent la tête dans le sable dès qu’il est question de l’Exode. C’est un sujet trop sensible pour un pays musulman à notre époque.
Simplement, je pense qu’en archéologie, il ne faut jamais confier un site important à des individus convaincus de détenir la vérité avant de savoir de quoi il retourne. Ils ont trop l’habitude de détourner les preuves au profit de leur théorie.
Ils connaissaient des secrets, comme le nom des anges, qu’ils ne pouvaient divulguer aux autres. La géométrie, la numérologie, les anagrammes et les jeux de mots revêtaient une importance particulière pour eux, de même que les jubilés.
Il savait combien il était rare de trouver des artefacts de valeur sur les marchés. Les vendeurs étaient trop rusés et les recrues de la police des Antiquités trop vigilantes pour que des marchandises de grande qualité y soient écoulées. De plus, les bas quartiers d’Alexandrie et du Caire comptaient un certain nombre d’artisans capables de réaliser en un tournemain des copies convaincantes de tout ce qui pouvait pousser des touristes crédules à débourser leur argent.
Les objets de valeur, comme les lampes à huile et la vaisselle raffinée, avaient continuellement évolué au gré des modes en n’admettant qu’une seule constante : leur fonction était d’afficher la richesse de leurs propriétaires. En revanche, les artefacts courants, comme cette coupe, avaient en général conservé leur forme, parfois pendant des siècles.
Les personnes confrontées à la mort -ainsi que leurs proches-passaient par différentes étapes émotionnelles,bien connues et tout à fait naturelles: le déni,l'isolement,la colère,le marchandage et la dépression.
Et plus elle avançait dans la psychologie évolutionniste,plus sa vision du monde était sombre:nous n'étions que des machines à nous reproduire,composées essentiellement de carbone;notre conscience n'était que le bourdonnement d'ordinateurs organiques en marche;nos raisonnements et nos émotions étaient le fruit de réactions chimiques;nos qualités et nos défauts étaient des stratégies de survie ; la liberté n'était qu'une illusion.
À l’époque, toute la région était un creuset philosophique et religieux. Les idées étaient empruntées, partagées, discutées. Les religions n’étaient pas encore figées comme aujourd’hui. Différentes communautés pouvaient avoir le même lieu saint.
Cela m'a toujours paru un peu arrogant de dire que le nouveau monde avait été "découvert" par Christophe Colomb,les Chinois ou n'importe qui d'autre.Et les tribus qui ont traversé le détroit de Béring,il y a seize mille ans?Est-ce qu'elles ne comptent pas?Et les Nordiques des sagas du Vinland ? Ou les hommes de Bristol,qui allaient pêcher au large des côtes américaines,bien avant l'arrivée de Christophe Colomb ? Le mot "découverte" est un euphémisme.Ce dont la plupart des gens parlent,en réalité,c'est de la "conquête".
Lors de ses voyages, Alexandre était accompagné d’un sage et philosophe hindou, Calanus, qu’il estimait beaucoup. Lorsqu’il était tombé malade, Calanus avait décidé, malgré les protestations d’Alexandre, de se brûler vif plutôt que de dépérir dans la douleur. Il était monté en toute sérénité sur un bûcher dressé par Ptolémée, où il s’était immolé sans un cri.
Will Adams est journaliste à Washington. Après avoir rencontré le succès avec Le Tombeau d'Alexandre et L'Énigme de l'exode, il est parti effectuer des recherches en Syrie pour rédiger ce troisième tome des aventures de Daniel Knox.
Chaque troupeau se satisfait de son herbage, les oiseaux volent les ailes déployées hors de leur nid, les bateaux font voile, car chaque route s’ouvre.
Les années, les siècles passent. Le peuple de l’Exode se scinde en différentes tribus. Chacune a sa propre identité mais conserve le souvenir d’une fuite commune d’Égypte, souvenir entretenu de génération en génération. Avec le temps, les faits se mêlent à la tradition locale et, des centaines d’années plus tard, il n’est plus possible de distinguer l’Histoire de la légende, ni d’associer les traditions des différentes peuplades, qui, à l’origine décrivaient pourtant les mêmes événements.
Il n’est guère possible de fonder une cité quand on est pratiquement seul au monde.
Les historiens distinguent les canulars des faux. Un canular a pour but de faire passer les chercheurs pour des idiots à qui l’on peut faire gober n’importe quoi. En général, après avoir réussi son petit effet, l’auteur du canular finit par se dénoncer. L’artisan d’un faux, en revanche, cherche à tromper de manière définitive pour gagner de l’argent.
Et Harpocrate... Les Romains ont vu en lui le dieu du Silence, car les Égyptiens le représentaient avec un doigt devant la bouche. Mais ce geste n’avait rien à voir avec le silence.