Pour un garçon Gilbert avait une voix magnifique - il a d'ailleurs enregistré deux albums depuis à Blantyre. Ma voix ressemblait au cri de la pintade lorsqu'elle fiente depuis un arbre, ce qui ne m'empêchait pas de chanter pour autant.
Parfois mon père perdait le fil au beau milieu et inventait la suite. Ses récits pouvaient s'étendre sur une heure, les personnages et les intrigues changeaient sans cesse. Pourtant, il avait le pouvoir magique de faire toujours finir ses histoires de la même manière. Mon père était un conteur né, en grande partie parce que sa propre vie ressemblait à un conte incroyable.