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Citations de Wolfgang Pauli (35)


Wolfgang Pauli
Ce n’est pas vrai, ce n’est même pas faux.
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Wolfgang Pauli
L’inconscient présente une certaine analogie avec le champ en physique, et tous deux entrent, de par leur nature, du fait d’un problème d’observation, dans le domaine de l’irreprésentable et du paradoxe.
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Wolfgang Pauli
L’ancienne question de savoir si, sous certaines conditions, l’état psychique de l’observateur pourrait influencer le déroulement de la nature matérielle extérieure n’a pas de place dans la physique d’aujourd’hui. La réponse était évidemment affirmative pour les anciens alchimistes. Dans le siècle dernier, un esprit critique tel que le philosophe Arthur Schopenhauer, excellent connaisseur et admirateur de Kant, a considéré dans son essai Magnétisme animal et magie que les effets dits magiques étaient largement possibles et il les a interprétés dans sa terminologie particulière comme des "influences directes de la volonté qui vont au delà des limites de l’espace et du temps". Sous cet angle on ne peut pas dire que des raisons philosophiques a priori soient suffisantes pour refuser immédiatement de telles possibilités.

-La science et la pensée occidentale-
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Wolfgang Pauli
La possibilité des lois de la nature m’a toujours paru fondée sur la coïncidence archétypique de nos attentes (psychique) avec un phénomène naturel extérieur (physique). Pour l’organisateur abstrait, la distinction "physique-psychique" n’existe justement pas. Sur ce point il me semblerait que la "pensée scientifique" serait seulement un cas particulier parmi des possibilités plus générales.
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Dans la mesure où ces images du « Soi » (ou du fils de Dieu) sont soumises aux lois, au destin ou à la nécessité (ananké) de ces transformations, elles paraissent être en attente d’une délivrance et cela donne naissance entre elles et l’homme (ou sa conscience du Moi) à une relation psychologique (également affective). Nous ne savons pas si toutes ces transformations finissent par se refermer sur elles-mêmes ou si elles représentent une évolution vers des buts inconnus.

Pauli
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L’archétype ne représente en effet rien d’autre que la vraisemblance du processus psychique. Il est en quelque sorte le résultat anticipé d’une statistique psychique sous une forme imagée.

Jung
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Les mathématiques « normales » sont pour moi l’algèbre et surtout le calcul différentiel et intégral ; il n’y a bien sûr rien de tout cela dans le I-Ging. On y rencontre cependant à plusieurs reprises de l’arithmétique élémentaire (par exemple la divisibilité par 4) et les 64 signes ont également aiguillé l’imagination mathématique de Leibniz. On peut donc qualifier en ce sens le I-Ging de « manuel de mathématiques populaires. »

Pauli à Jung
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De la même façon que les méthodes mantiques renvoient au caractère archétypal du concept de nombre, la dimension archétypale de la physique quantique réside dans la loi (mathématique) de vraisemblance, c’est-à-dire dans l’accord de fait entre les attentes fondées sur ce concept et les fréquences mesurées empiriquement.

Pauli
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On peut décrire cet événement synchronistique comme une propriété de la psyché ou de la masse. Dans le premier cas, la psyché envoûterait la masse alors que dans le deuxième cas, à l’inverse, c’est la masse qui ensorcellerait la psyché. C’est pourquoi il est plus vraisemblable que toutes deux ont en fait la même propriété, qu’elles sont toutes deux contingentes à un niveau plus profond et empiètent l’une sur l’autre sans se soucier de leurs déterminations causales respectives. Une autre possibilité serait que ni la masse ni la psyché ne possèdent une propriété de la sorte, et qu’il existe un troisième facteur auquel elle puisse être attribuée ; un facteur qui peut être observé à et de l’intérieur du domaine de la psyché, à savoir l’archétype (psychoïde) qui, en raison de son flou et de sa « transgressivité » habituels assimile tout à coup (en un moment « numineux ») deux processus causaux incommensurables l’un à l’autre, produit un champ de tensions ( ?) commun ou les rend tous deux « radioactifs( ?) ».

Jung
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En réalité, la nature est ainsi faite que – de façon analogue à la « complémentarité » de Bohr en physique – on ne trouve nulle part de contradiction entre la causalité et la synchronicité.

Pauli
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insi, la discussion autour des idées d’ « être » et de « non-être », qui commence avec la philosophie antique, se poursuit aujourd’hui sous une forme moderne. Dans l’Antiquité, « ce qui n’est pas » ne désigne pas seulement ce qui n’existe pas ; cette caractérisation renvoie toujours à une difficulté de la pensée. N’est pas ce à quoi on ne peut penser, ce qui se soustrait à l’entendement pensant, ce qui ne se laisse pas saisir et déterminer à l’aide de concepts. C’est dans ce sens, je crois, qu’il faut comprendre la question antique de l’être et du non-être. En ce sens, ce qui est variable et en devenir, entre autres donc la matière, apparaissait aux yeux d’une certaine psychologie comme quelque chose qui « n’est pas », une simple privatio des Idées. Face à cela, Aristote a posé, esquivant le conflit, le concept central de « ce qui est potentiellement » et l’a appliqué à l’hylé. L’hylé n’est certes pas « actu », elle est une privatio de la forme […], mais elle est « potentia » et n’est pas qu’une simple privatio. Cela marqua le début de différenciations importantes dans la pensée scientifique. Les autres propos d’Aristote au sujet de la matière (il s’en tint totalement à la conception de la matière comme quelque chose de passif et réceptif) ne sont pratiquement d’aucune utilité pour la physique et de nombreuses confusions chez Aristote me semblent venir du fait qu’il était écrasé par Platon, qui lui était largement supérieur en tant que penseur. Il ne parvint pas à mener à bien son projet de définir le possible et ses tentatives restèrent au stade d’ébauches.

Pauli
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[J’]ai également repris la « Perennial Philosophy » de A. Huxley. Elle me paraît présenter les mêmes faiblesses que la « Theologia Deutsch » que Huxley appréciait beaucoup et que j’ai relue récemment : on ne comprend pas pourquoi le « Grund » a fait ce « saut dans le temps », qui est appelé création, et dans quelle mesure il a besoin d’être reconnu par une conscience humaine. En d’autres termes, les présupposés de Huxley me paraissent trop rectilignes, bouddhistes et platoniciens et ne tiennent nullement compte de la coincidentia oppositorum de Cues ni même du paradoxe des couples de contraires complémentaires.

Pauli à Aniéla Jaffé
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Car la loi naturelle est finalement toujours aussi une construction psychique, même si elle est visiblement obtenue par dérivation des données empiriques, et elle a nolens volens tout autant son origine dans le domaine psychique.
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Le concept physique de champ de forces repose à l’origine sur l’idée concrète d’une tension de l’ « éther » traversant l’espace. Cet état était utilisé pour expliquer la possibilité d’ « actions à distance » entre plusieurs corps (par exemple électriques et magnétiques). Le concept de champ s’est détaché (depuis Faraday) de ce contexte dans la mesure où l’on a attribué à cet état de tension une existence réelle même lorsqu’on ne pouvait pas la rendre visible à l’aide de marqueurs. On a ensuite abandonné l’image concrète et mécaniste de l’état de tension et du médium de l’éther pour une conception plus abstraite décrivant tout simplement mathématiquement l’état physique en question par des fonctions continues adéquates reliant les coordonnées spatiales et temporelles, sans passer par des représentations concrètes.

Pauli
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J’ai toujours été fasciné par le paradoxe de l’anima, d’un côté surtout contaminée par l’inconscient en tant que fonction inférieure, et semblant avoir de l’autre – en raison de sa proximité avec les archétypes – des connaissances supérieures.

Pauli
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Le phénomène physique de la radioactivité réside dans le passage des noyaux atomiques de la substance active d’un état initial instable à un état final stable (au bout d’une ou plusieurs étapes), la radioactivité cessant lorsque ce stade ultime est atteint. De façon analogue, le phénomène synchronistique accompagne sur une base archétypale le passage d’un état de conscience instable à une situation stabile nouvelle où l’inconscient est en équilibre et le phénomène synchronistique a à nouveau disparu.

Pauli à Jung
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L’idée d’une signification du hasard – c’est-à-dire d’événements ayant lieu au même instant sans être liés par une relation causale – a été exposée de façon très claire par Schopenhauer dans son essai « Spéculation transcendante sur l’intentionnalité apparente dans le destin de l’individu. » Il y postule une « unité dernière de la nécessité et du hasard » qui revêt pour nous la forme d’un « pouvoir … liant toutes les choses – même celles que la chaîne causale laisse isolées les unes des autres – de telle façon qu’elles coïncident au moment adéquat. » Il compare à ce propos les chaînes causales avec des méridiens allant dans le sens du temps et les événements simultanés avec des cercles concentriques – de façon tout à fait identique à vos « liaisons transversales basées sur des analogies. » Il voit, « même si ce n’est que de loin et de façon incomplète », qu’il est possible de résoudre l’opposition entre « la contingence apparente de tous les événements qui ponctuent l’existence individuelle et leur nécessité morale de donner forme à cette même existence en obéissant pour l’individu à une loi transcendante – ou encore, pour utiliser la langue populaire, entre le cours de la nature et la providence. »

Pauli à Jung
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[…] je suis ensuite tombé sur ce curieux compagnon, R. Fludd, dont l’anima n’a pas objectivé la rotation puisque celle-ci pouvait encore trouver son expression à travers les mystères de la Rose-Croix. Dans la sphère médiane, l’infans solaris y est en effet mis au monde, accompagné par la proportio sesquitertia du temps des mondes. Les proportions différentes que l’on trouve chez Kepler ne pouvaient pas intéresser Fludd puisque son anima n’avait pas réagi face à l’archétype fondateur des sciences naturelles modernes. Mais Fludd savait où était l’anima chez Kepler et chez les autres savants : elle était passée de la matière dans le sujet connaissant, ce qui rendit Fludd extrêmement méfiant car cela signifiait qu’elle échappait alors – si l’on se plaçait dans une perspective extérieure aux mystères de la Rose-Croix – au contrôle de la conscience.

Pauli à Jung
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la matière est l'une des faces de la nature intime des choses
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Dans la physique quantique, l’observateur opère sous le commandement de sa conscience une sélection (ce qui implique toujours un sacrifice) entre des ordres expérimentaux s’excluant les uns les autres. La nature répond à cet ordre décidé par l’homme de telle façon que le résultat d’un cas particulier ne peut être prévu et l’observateur ne peut nullement l’influencer, mais la répétition d’une même expérience laisse apparaître une régularité statistique susceptible d’être reproduite, qui représente elle-même un ordre total au sein de la nature.

Pauli
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