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Citations de Yaël Lipsyc (20)


Plus on enlève leurs noms aux choses et aux gens, plus on crée une sorte de détachement et de soumission, réduisant ainsi le risque de révolte.
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Cette obscure clarté qui tombe des étoiles…

Corneille, Le Cid
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- C'est surtout avec moi que vous travaillerez ici. Mon objectif est de vous amener au sommet de votre forme physique en quelques mois, de vous apprendre comment maintenir votre corps en bon état, voire comment améliorer ses capacités, et de vous enseigner des techniques de combats.
Il nous jeta un regard et ajouta, d'un air faussement dépité:
- Bon, j'suis l'prof de gym, quoi !
Je souris, certains rirent … pas longtemps.
- WOAH ! beugla Greg. Personne ne rigole, ici !
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Le poing de mon père s’abattit brusquement sur la table.

— Mais tu rêves, Isis! s’emporta-t-il. Tu crois vraiment que ta mère et moi allons te laisser faire ça?
Je levai mes yeux, qui jusqu’alors fixaient mon assiette à peine entamée, et jetai un regard las à mon père:

— Ce n’est pas ta décision, papa.
Cette fois-ci, je l’avais franchement énervé. Ses yeux me lancèrent des éclairs.

— C’est non, Isis! La brigade des Sauveteurs, non mais c’est n’importe quoi! Tu as des tendances suicidaires ou quoi?! Je refuse que tu fasses une demande spéciale pour passer l’épreuve des Sauveteurs, tu m’entends? Je refuse!
Les battements de mon cœur s’accélérèrent: pourquoi ne comprenait-il pas? Pourquoi ne com­prenait-il jamais?
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Mes parents m'avaient donné un prénom assez spécial : Isis. Où avaient-ils pu trouver une idée pareille ? Parfois, c'était gênant, car mon prénom m'empêchait d'être aussi discrète que je l'aurais souhaité. Lorsque les gens l'entendaient, ils devenaient curieux, et un peu hargneux quand ils étaient vraiment conservateurs. Malgré tout, j'aime mon nom, il m'apportait une infime dose de singularité. J'étais fière de sortir un tant soit peu du lot et d'avoir un élément original dans ma vie... Car c'était bien le seul.
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Nous allâmes donc devant la grande porte d'entrée du bâtiment. Chose rare, elle était en bois. Mais fermée, également.
- Et maintenant, on fait quoi ? s'enquit Étan, légèrement railleur.
- j'ai une idée absolument génialissime.
Il haussa les sourcils et, en guise de réponse, j'appuyai sur la sonnette à côté de la porte.
- Hum, grommela-t-il, feignant d'être vexé.
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- Tu t'attires toujours des ennuis, se justifia-t-il. Qui sait dans quel pétrin tu te mettrais si je ne gardais pas un œil sur toi de temps en temps...
Je pris un air outré, entrant dans son jeu :
- Ce n'est pas vrai. Je suis toujours attentive à ce que je fais !
Il éclata de rire et je compris qu'il pensait sûrement à la première fois que je l'avais vu, c'est-à-dire quand j'étais... littéralement tombée sur lui en me levant trop vite.
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Ethan était à la fois ici, et ailleurs. Il s’adressait à moi, mais regardait la Ville.
- Le grand problème, reprit Ethan, c’est que les gens mentent. À tout le monde. À eux-mêmes. Ils cachent des vérités, ils démentent des évidences. La franchise a disparu, elle s’est envolée.
Je l’écoutais, subjuguée par ses mots.
- Je pense que c’est ce qu’il y a de plus important aujourd’hui : la franchise, l’honnêteté. Parce qu’on vit dans un monde de vantardise, où chacun prétend être le meilleur. Un monde où on doit suivre les gens, où on ne peut pas être soi-même, parce que parfois, ça choque. Un monde où on doit jouer les hypocrites, accepter des vices qu’on souhaiterait dénoncer, se battre pour des idées qui nous répugnent… et tout cela, soi-disant, dans notre propre intérêt.
Ethan marqua une pause et se tourna vers moi, plan-tant ses yeux dans les miens. Hypnotisée, je soutins son regard.
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Le lendemain, le vingt-cinquième jour du neuvième mois, je me rendrais au Centre administratif et on me ferait subir ce que je redoutais le plus: une épreuve.
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J’étais allongée sur mon lit depuis maintenant plusieurs heures, je crois. Quand j’y pensais, ça aurait pu être un peu déprimant de dormir dans le même lit depuis sa naissance, mais cela ne me dérangeait pas, parce que si quelqu’un d’autre s’était allongé sur ce lit il n’y aurait pas été aussi à l’aise que moi. Ce principe s’appliquait à ma maison, à mon quartier… et même à mes proches. D’une certaine manière, ça devait prouver que j’avais ma place, ici.
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Elle n’avait pas le droit de monter là-haut, le soir, et elle le savait. Mais aujourd’hui, c’était spécial, alors elle en profitait. On était le vingtième jour du neuvième mois de l’année, le jour de son sixième anniversaire. Elle avait attendu ce jour avec impatience, comme les enfants du monde entier attendent le leur. Mais cette petite fille était assez étonnante comparée à beaucoup d’autres enfants: elle réfléchissait tout le temps. À propos de tout. Elle posait sans cesse des questions à ses parents, qui ne manquaient pas d’être surpris par la perspicacité de ses demandes. Oui, pour une petite fille de six ans, une telle curiosité était surprenante.

Comme souvent, elle était montée sur son arbre préféré, derrière sa maison. Les premières fois qu’elle avait fait ça, son père avait été blême d’inquiétude à l’idée de laisser sa petite fille escalader un arbre jusqu’à son sommet. Mais il avait constaté l’agilité de l’enfant et lui avait dit, un jour:

— Dis-moi simplement pourquoi tu aimes tant monter là-haut, et je te laisserai y aller.
Alors elle avait répondu:

— C’est pour observer le ciel, papa. J’essaie de deviner la cachette des étoiles pendant la journée, parce que je suis sûre qu’elles sont là.
Et depuis, elle escaladait cet arbre tous les jours… et parfois le soir, discrètement. Ses parents ignoraient d’où venait cette fascination pour les astres, mais ils l’avaient laissée faire.
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- Isis!

Hum...

- Isis, t'es où?!

- Oh, quoi encore...

- ISIS, TU VAS ÊTRE EN RETARD!

Hein?!

Je me réveillai en sursaut et tombai de mon arbre, sur lequel j'avais apparemment passé la nuit. Je me reçus assez bien, le choc ne fut pas trop brusque. Mon frère fit alors irruption dans le mini-jardin et, me voyant ainsi par terre, en train de me masser le crâne, il eut un regard incrédule.

- Mais qu'est-ce que tu fous?! On a reçu une lettre tôt ce matin, tu es censée être devant la maison dans une demi-heure. Un bus va venir te chercher!

Woah, trop d'infos en une phrase. Lettre. Matin. Demi-heure. Bus.

- Un bus, finis-je par articuler, encore à moitié endormie. Un bus scolaire? Mais je ne vais plus à l'école...

Adam se frappa le front avec sa main.

- Le bus qui va t'emmener à ton premier jour de boulot pour devenir une Sauveteuse, imbécile heureuse. ALORS BOUGE-TOI OU TU VAS RATER TA VIE!
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"Cela fait quelque temps que je n'ai rien écrit. Je pourrais, pour ma défense, arguer que j'avais un certain nombre de tâches d'une importance primordiale qui m'attendaient, cependant ce journal m'appartient, et une justification équivaudrait ici à une forme de schizophrénie. Disons donc simplement que je n'ai pas écrit depuis un moment... et c'est tout."
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- Quel genre de fou se balade avec un pistolet vide ? m'enquis-je.
Truman grimaça.
- Le genre de fou prudent, mais qui ne veut pas en arriver à tuer quelqu'un.
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- Alors ça y est, tous nos amis sont partis pour la journée.
Elle débarquait souvent comme ça, sans prendre la peine de dire "salut !" ou de feindre un semblant de politesse, mais je m'y étais habituée. Après tout, c'était sans doute un gain de temps incroyable, sur plusieurs années...
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- Tu parles, raillai-je. On a fait tout ça pour rien.
- Pas forcément, rétorqua-t-il en souriant. C'était cool de sortir à deux heures du matin pour faire une filature complètement ratée pendant dix minutes.
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Enfin, bon, le cours se nommait "Rudiments politiques", pas "Précisions géographiques et réponses aux questions mal vues d'Iris".
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Au bout d'un moment, mon père s'en mêlerait parce que ma mère allait lui demander son avis - du genre : "bon, et toi, Matt, tu ne dis rien ?!" -, et aucun des deux - ou des trois - n'allait céder, parce que cela revenait à se poser l'éternelle question que tous les adultes ne voulaient pas que les jeunes se posent : valait-il mieux suivre les règles à la lettre ou faire ce qui nous semblait le plus juste ?
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[...] Il s'assit juste à côté de moi. Je levai la tête vers lui.
- Salut, dit-il. Iris, c'est ça ?
Je lui adressai un petit sourire avant de lui répondre sur le même ton :
- Et toi, Mike, c'est ça ?
- Exact. Cette conversation est vraiment bien partie...
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Pour mes parents, le système dans lequel nous évoluions nous permettait de vivre en harmonie, et il fallait le suivre fidèlement. Mon frère était un peu moins radical. Et moi, j’ignorais vraiment quoi penser. Je savais que je désapprouvais certaines choses, mais je ne pouvais pas cracher sur l’organisation de notre société, parce que je n’avais pas la moindre idée de comment les choses étaient avant. On ne parlait jamais du passé ni de ce qui se passait en dehors de l’Île.
Oui, nous vivions sur une île. Et pas des moindres : elle était immensément grande, perdue dans une étendue d’eau. Et au-delà, c’était l’inconnu.
Nous vivions dans une sorte de regroupement d’agglomérations, avec la nature qui reprenait ses droits à mesure qu’on se rapprochait de l’eau. On appelait ça « la Ville », pour montrer que nous vivions tous ensemble, que nous étions tous tenus de respecter les lois, de faire partie du système.
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