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Critiques de Yves-Marie Le Lay (5)
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Algues vertes, un scandale d'Etat

Le phénomène des algues vertes ayant fait scandale ces dernières années, on aura tout entendu à ce sujet. Tout et son contraire. Dans ce roman, c'est l'occasion de tout remettre au gout du jour. Ce livre est détaillé et très documenté sur ces marées tueuses d'animaux et d'hommes. Le déni est sans doute le mot qui me sera resté dans la tête ! Associations, médecins, discours politiques, tout est regroupé ici. J'ai moins apprécié la forme que j'ai trouvé trop lourde. Ces gros pavés qui se suivent rendent la concentration difficile.

Néanmoins, les informations délivrées sont précieuses et aussi assourdissantes tellement l'affaire aurait aimé être enterrée par tous les moyens.

Sur le même sujet je conseille aussi la bande dessinée "Algues vertes, l'histoire interdite" de Inès Léraud et Pierre Van Hove.
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Algues vertes, un scandale d'Etat

Hillion Trégor Bretagne. 14 octobre 2021.



Un champ vert s'invite sur la plage d'Hillion... engraissé par les gros bouseux locaux ..

L'auteur de ce livre se donne bonne conscience en renvoyant la patate chaude sur l'Etat. Signature bretonne au demeurant. Bien barrée cette affaire ! ..
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Algues vertes, un scandale d'Etat

Attention, cette excellente enquête nécessite un lecteur concentré, entre le roman et un livre scientifique professionnel, il faut un peu de concentration pour retenir tous les détails, pourtant essentiel. Une B.D. a été faite sur le même sujet, je ne l'ai pas encore lu, mais elle est très bien noté :https://www.babelio.com/livres/Leraud-Algues-vertes-lhistoire-interdite/1151224, elle sera assez précise et certainement plus grand public, même si pour ce livre il n'y a pas non plus à avoir de grande connaissance, juste suivre consciencieusement une enquête scientifique qui n'est pas un roman...

Dès l'introduction on est concerné par les actes des pouvoirs publiques pour accuser les victimes... et pour les accusé de manque d'hygiène ou de ne pas prendre soin de leur santé... il faut dire qu'aujourd'hui, pour beaucoup d'handicapé dont le handicap est peu visible, on n'agit pas autrement... quoiqu'en dise l'Etat et on les condamnent au chômage... quelques soient leur compétences professionnelles, ce qui est un scandale.... Il y a de quoi être en colère... Mais passons sur cette analogie... pour devenir au sujet...

L'auteur est clair, et précis quand il site ses sources... et quoi en disent certains, que le sujet soit scientifique ou historique, du moment que l'on est dans une biographie ou dans une étude scientifique, c'est à privilégié sur le style littéraire qui ne doit pas pervertir le discours par des phrases alambiquées... Certains livres sonnent faux, (parfois parce que l'auteur lui-même se ment à lui-même sur le sujet, et comme J.K. Rowing fait dire au frère d'Albus Dumbledore dans les Reliques de la mort : seul un fou se mentirait à lui-même, et je ne crois pas que tu sois un fou Harry Potter!

Et déjà on en revient pas quand après l'introduction, on lit une réunion de la Préfecture, et les solutions qu'elle propose... et quand je lis que sur les terrains les plus acides il faut forcement d'énormes quantités de calcium pour un champs de luzerne (dont on suralimentent souvent les chevaux dans les écuries de courses leur donnant des troubles d'excès d'azote... même si les vétos se plaignent... il faut continué... comme dirait le Dr Eric Ancelet, pourquoi tant de 'N'???? On se demande si pour les vaches, elles ne présentent pas autant de courbatures et de troubles digestif que certains chevaux... bref passons...) quand on voit qu'une éthologue américaine a prouver qu'un pré pour hersé était beaucoup moins acide sans apport de chaux... on reste confondu... Quand on continue à promouvoir l'élevage intensif en seulement supprimant la culture du maïs, on se dit mais ce n'est pas possible! Surtout que c'est décidé en 1972, qu'on se félicite du résultat en 1981... et pourtant... en 2017 le bilan, c'est que c'est toujours l'hécatombe parmi les animaux sauvages et les chiens domestiques.... de qui se moque-t-on???

Arès ce pénible consta, l'auteur, en 9 chapitres nous décrit le mécanisme du déni total du problème... Parce qu'il faut soutenir une économie... pourtant malsaine... sur de la surconsommation (pire de l'obésité grandissante de certains salariés pendant que des pauvres sont sous-alimenté... il faut rire jaune pour ne pas pleurer...) ... Si vous ne perdez pas le moral, dans le même type d'ouvrage, cette fois par un historien, le vous conseille de lire les Maitres de la Manipulation de David Colon... et là vous comprendrez les mensonges politiques et de la publicité qui nous viennent des USA, et qui ont commencé avec des Rockefeller, bien avant que cela dérive nos conceptions de la communication... pas pour le meilleure, mais pour le pire....

Informations utiles si vous vous rendez sur des plages de Bretagne touchées : https://www.algues-vertes.com/prevenir/les-risques-lies-aux-marees-vertes/#:~:text=Au%20bout%20de%2024%20%C3%A0,homme%20comme%20pour%20les%20animaux.
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Algues vertes, un scandale d'Etat

Cet ouvrage reprend la chronologie de l’apparition du phénomène des « marées vertes ».

Depuis le début des années 1970, on observe dans certains sites de Bretagne, en particulier des baies comme celles de Saint Brieuc, de Douarnenez ou de Lannion, une prolifération d’algues vertes à certaines périodes de l’année. Portées par les marées, ces algues viennent s’échouer sur les plages où elles forment des amas malodorants et inesthétiques. Outre le problème des nuisances olfactives et visuelles, on a constaté, dès les années 1980, un danger grave pour les animaux et les humains : en se décomposant, les algues émettent de l’hydrogène sulfuré, gaz qui provoque des intoxications foudroyantes pouvant être mortelles.

De nombreux décès « inexpliqués » d’animaux (blaireaux, sangliers, et même un cheval) ont été signalés et sept décès ou intoxications graves de personnes (dernier décès, celui d’un joggeur en 2016) ont été reliés à ce phénomène.

Dans un premier temps, les communes riveraines ont pris assez rapidement des mesures pour le ramassage des algues sur les plages, en particulier pour préserver l’attrait touristique des sites.

Mais le ramassage ne peut pas se faire en permanence, et certains dépôts d’algues recouverts de sable ou de vase ne sont que difficilement décelables. Le remède serait donc de trouver la cause de la prolifération incontrôlée des algues, pour la stopper à sa source.

Et c’est là que les difficultés commencent. L’hypothèse émise par Y.-M. Le Lay et les associations qui travaillent sur le phénomène (en particulier Sauvegarde du Trégor et Halte aux marées vertes), et confirmée par des études scientifiques, est que les algues se multiplient car elles sont en partie « dopées » par des excédents de nitrates utilisées par l’agriculture intensive (épandages de lisier, engrais artificiels). Ces nitrates sont charriés par les eaux des rivières côtières pour arriver en milieu marin dans les baies évoquées précédemment.

En fait le mécanisme précis de la prolifération n’est pas définitivement établi : une seule algue, « ulva armoricana », participe aux nuisances. Y.-M. Le Lay émet une hypothèse de mutation génétique sous l’effet conjugué de la présence de nitrates et de l’agitation par les vagues, tout en reconnaissant que ce n’est qu’une théorie et qu’ « elle mériterait d’être testée et vérifiée par la communauté scientifique ».

Alors que faire ? Réduire l’utilisation des nitrates dans l’agriculture, jusqu’à ce que l’eau des rivières ait la qualité de l’eau de source, avance l’auteur. Et donc s’orienter vers des pratiques agricoles utilisant peu d’engrais, changer par exemple le maïs contre du lin, du chanvre ou du sarrasin, et pratiquer l’élevage en plein air. Mais là, bien sûr, on se heurte aux pratiques établies. Et selon l’auteur (et c’est là que le livre devient vraiment polémique), la résistance au changement est orchestrée à plusieurs niveaux : au sommet, le « complexe agro-industriel », qui promeut une « agriculture intensive hors-sol » dans un but unique de profit maximum. Ce complexe comprend entre autres les producteurs d’engrais et de pesticides, les fabricants de matériel agricole, les coopératives, les banques et la FNSEA. Cet acteur est également qualifié de « prédateur », puisqu’il crée sa richesse au détriment d’une part des agriculteurs eux-mêmes, et d’autre part de l’environnement.

Deuxième acteur de la résistance, le « prescripteur » : c’est en fait le législateur et garant de l’application des lois, donc l’Etat et les grandes administrations, représentés par le préfet.

Tout au long du livre, et même depuis le titre, la charge est constante contre l’administration, accusée d’être aux ordres du complexe agro-industriel, de ne pas oser contrer la puissante FNSEA, et de tout faire pour étouffer les accusations émises par les associations écologistes contre la toxicité des algues vertes et les nuisances de l’agriculture intensive . Devant les preuves récoltées sur le terrain, l’administration serait en attitude de constant déni, refusant de reconnaître la toxicité des algues, et donc d’agir à la source. Les attaques sont violentes tout au long du livre :

« [Jean-Yves Le Drian] ne doit jamais oublier qu’il est en opération de déni organisé … Il fait le job, comme on dit. »

« A cette occasion, tous les élus de droite comme de gauche sont mobilisés. Une intime solidarité les lie désormais à la campagne sarkoziste de désinformation orchestrée par les services de la préfecture des Côtes d’Armor qui reste le grand ordonnateur de la communication et qui en rend compte directement au cabinet de la présidence et du premier ministre. »

L’auteur pose même la question : « Qui gouverne en Bretagne » ?



Dans le livre, on n’entend qu’une seule voix, celle de « l’objecteur » (les écologistes, selon Y. –M. Le Lay). Ce sera au lecteur d’adhérer ou on à cette thèse, suivant les informations qu’il pourra peut-être trouver par ailleurs, dans des rapports administratifs, ou des articles de presse…

Sur la forme, j’ai trouvé que l’ensemble du texte est assez touffu (peut-être parce que très documenté), la lecture n’est pas facilitée par le fait qu’il y a de nombreux retours en arrière dans l’évocation des faits, le plan n’est pas très clair. Peut-être qu’un tableau chronologique, une carte et quelques schémas rendraient la lecture un peu plus « confortable ».

D’autre part le ton polémique adopté depuis le début peut rebuter certains lecteurs qui ne sont pas acquis d’entrée à la cause défendue par Y. –M. Le Lay. Par contre ceux qui sont déjà convertis seront encore plus en accord…

Mais qu’on adhère ou non aux opinions émises dans ce livre, on ne peut que constater que, si la prise de conscience de la dégradation de l’environnement est désormais réelle et générale, les décisions énergiques pour changer nos habitudes ou notre mode de vie sont extrêmement difficiles à prendre, et le temps ne travaille pas pour nous…

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Algues vertes, un scandale d'Etat

Ce récit est un énorme travail chronologique des débuts des évènements jusqu’à, non pas leur fin, mais maintenant. Il a été écrit par Yves-Marie Le Lay, président d’une association pour la sauvegarde de la nature et donc luttant contre les algues vertes.



J’ai commencé la lecture de cet essai quelque temps après ma lecture du tome un de La Passe-Miroir. Autant écrire que cela change du tout au tout.

Eh oui, imaginez, dans La Passe-Miroir, on arrive dans un monde froid, où tout est fausseté, faux-semblant, paraître, cachotteries et coups bas (et encore j’en passe). Rien de tel n’est possible dans notre monde, notre Europe, notre France, notre Bretagne sur la question des algues vertes qui polluent et tuent notre écosystème et des animaux et des humains ! Tout est fait pour éviter cela. Services municipaux, préfets, ministres, justice, média : tout le monde se bouge pour en parler et…

Eh ben, en fait, non ! « Pas croyable ! » pourrait-on s’écrier. Sauf que si. Enfin, peu de personnes sont au courant...



Car voilà tout commence en Bretagne dès le début des années 1970. Des algues vertes se déposent sur des plages, ça se décompose et en plus ça sent comme des œufs pourris. Un conseil municipal se réunit, écrit au préfet et rie n’est fait. Ce n’est que le début, cela peut paraître normal que ces algues soient prises pour toutes autres algues bien connues.

Que faire alors ? Ben, juste les enlever. Les répandre dans les champs. Ou les cuisiner.

D’où viennent-elles ? Surtout pas des nitrates se trouvant dans le lisier des exploitations hors sols de porcs et autres. Surtout pas. Non.

Et les morts et/ou victimes des gaz de putréfaction au cours des décennies suivantes ? Les sangliers, chiens, chevaux, hommes : « Oh vous savez, une petite crise cardiaque commune, ça n’a aucune coïncidence avec le milieu où se trouvaient ces victimes ! »

Donc en plusieurs décennies rien ne change. On sort bien quelques plans «Anti algues vertes » après des décès. Mais en général personne ne se fait taper sur les doigts et surtout pas les élevages des grosses exploitations dont leur lisier, hautement chargé en nitrates, pollue les sols, les cours d’eau puis les plages. La FNSEA fait du bon lobbying : pas touche à l’économie bretonne, pas touche aux emplois. Et les politiques locaux ou nationaux et préfets ne pipent mots.



Donc pour résumer de manière explicite ce que l’auteur a été plus implicite et poli dans son essai :

C’est du foutage de gueule !

Foutage de gueule de tas de pans de la société ! Un bien bel enfumage ! Lors de cette lecture, autant bien être assis car on en apprend des vertes et des pas mûres ! C’est à vouloir se taper la tête contre des murs.



Lecture à compléter avec la BD Algues vertes, l’histoire interdite !



Merci, avec un petit retard, à Babelio et la Masse critique de Juin 2020.
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