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Critiques de Zilhad Kljucanin (7)
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Le pont de la honte

Une lecture que j'ai trouvé difficile, pourtant le livre n'est pas long, environs 200 pages (je dis environs car bizarrement il n'y a pas de numéros de page).

Si difficile que j'ai mis pas moins de 15 jours pour le lire alors que mon rythme est entre deux et quatre jours selon si c'est légé ou un pavé.



L'histoire à proprement parlé est découpée, mélangée avec un fil rouge, le pont d'un village isolé. Ce pont qui n'existe pas, ou plutôt ne veut pas exister car à chaque fois que quelqu'un entreprend de le construire, il disparaît dans la nuit.

Tout ce qui est brodé autour de l'histoire à été pour moi indigeste, l'écriture n'aidant pas car remplie de métaphores dont je n'ai pas saisi le sens, on passe d'un personnage à l'autre sans savoir pour quelle raison, certains événements n'ont rien à voir avec le reste, le phrasé essaye d'être poétique mais n'y parvient pas (ou alors je ne suis pas réceptif ne réussissant pas à m'immerger dans le bouquin).



La traduction à l'air bonne et je ne pense pas que le problème de compréhension se trouve ici, mais bien du côté de l'écriture originale.



La couverture du livre, elle, est très belle et représente une aquarelle de Monique Thomassettie.



Je tiens à remercier Babelio et les éditions M.E.O. Ainsi que le traducteur Gérard Adam de m'avoir fait parvenir dans le cadre de Masse Critique ce livre avec un gentil mot.

Malgré ma critique je pense que des personnes plus philosophe que moi pourrons trouver plaisir à cette lecture.
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Le pont de la honte

Voilà un curieux roman qui associe recherches formelles de facture moderniste, narration sinueuse et récit poétique proche à la fois de l'élégie, du surnaturel et du mythe. Dans cette critique, je vais essayer de dévoiler aussi peu que possible l'histoire et le dénouement.



Le récit est construit de manière hétérogène comme s'il était constitué de collages. Certains passages sont écrits sous une forme poétique où malgré l'obstacle de la traduction on sent que la musicalité et le rythme priment, notamment dans le recours aux répétitions, semblables à des refrains. Un chapitre entier se présente comme un dictionnaire où une succession de mots que le traducteur a eu la bonne idée de laisser dans la langue d'origine, ordonnés de A à Z, introduit le récit de la vie du père d'Ezi.



Le principe du collage s'applique aussi à la narration, qui n'est pas linéaire. Les personnages apparaissent un par un comme au théâtre sans que le lecteur comprenne immédiatement leurs liens avec les autres personnages. D'autant que l'auteur donne peu de détails. Si on prend une analogie avec le cinéma, les scènes sont décrites de manière assez dépouillée en plan serré, et le lecteur obtient peu d'informations sur l'environnement, sur le « décor ». Certains passages restent mystérieux et ne prennent leur sens que plus loin dans la lecture. Et comme on passe d'un personnage à un autre, on passe d'une époque à une autre.



Et je dirais presque d'une guerre à une autre car le malheur apporté par les guerres apparaît en arrière-plan permanent au cours du roman. Deuxième guerre mondiale, guerre d'Algérie, guerre yougoslave des années 90. En deçà de cet arrière-plan historique, certains lieux et symboles reviennent en leitmotiv : la rivière, le faubourg, coupé du reste de la ville, le pont virtuel qui aurait pu relier faubourg et ville, l'eau et les roses. Et tout au long du livre flottent regards, silence et secret qui peu à peu se dévoile.



Zilhad Kljucanin a dédicacé son roman à son frère Nihad. le traducteur du livre, Gérard Adam, a eu la gentillesse de me communiquer certaines informations biographiques sur l'auteur quelques jours après sa mort survenue la semaine dernière. Durant la guerre, le Bosniaque Nihad a été interné dans un camp serbe où il fut torturé et il en est revenu traumatisé pour le restant de ses jours. Z.Kljucanin fut lui-même correspondant de guerre et spectateur des horreurs de la guerre qui laisseront en lui des traces indélébiles. Il a écrit à cette époque des pamphlets très violents et haineux, reniés plus tard et retirés de la liste de ses oeuvres une fois l'apaisement retrouvé. Plus récemment, il a assisté à la montée de l'intégrisme musulman dans son pays.

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Le pont de la honte

Une lecture qui me laisse assez mitigée.



J'ai apprécié l'originalité du style et la poésie qui se dégage du texte, cependant j'ai eu beaucoup de mal à tout suivre.

Le récit nous entraine d'un personnage à l'autre sans les identifier clairement parfois ce qui rend l'identification assez difficile.



Bâti autour d'une histoire de pont, ce roman nous transporte dans une ville où l'on aborde les thèmes de la guerre, l'amour, le départ ou encore l'absence d'un père.



J'ai apprécié suivre le parcours de ces personnages et nul doute que si vous êtes un peu plus "philosophe" et sensible à ce style littéraire que moi, vous apprécierez grandement ce roman...



Merci à Babelio et aux éditions MEO pour la découverte de ce livre dans le cadre d'une masse critique.
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Le pont de la honte

Une histoire que j'ai trouvée profonde, troublante, sincère et émouvante.



Un parcours pour le moins troublant que nous conte l'auteur, d'une manière poétique qui trouble encore plus et donne une ampleur encore plus grande et profonde au récit.



(Comment ca je me répète ?)



On peut ressentir des personnages parfois fort, mais montrant aussi une certaine fragilité qui les rend plus accessible, plus "humains"0.



C'est le premier livre que je lis de cet auteur, mais je pense vraiment le suivre de près et repartir en voyage à l'aide de sa plume qui, bien que venant de loin, a su trouver sa place parmi les plumes que j'aime.



Ne lisant pas le bosnien, j'espère que plusieurs de ses écrits seront traduis et trouveront ainsi leurs place dans ma bibliothèque.
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Le pont de la honte

Un pont qui ne se construit pas et qui pourtant a son utilité : joindre les deux parties de la ville de S*. Honte aux habitants…

Le poète Zeri n’est pas spécialement heureux. Pour sa ville S* (Sarajevo ?), il aspire à un pont qui ne se construit pas. Il est à la recherche d’Ezi qui, loin de la Bosnie, se retrouve à Paris, au Crazy Horse Saloon. Diable, celle-ci a des seins particulièrement « alléchants ». Le faubourg est attaqué, chacun subit la dictature des vainqueurs. Professeur Muli, c’est l’intello, Gagi, la voyante et O Sole Mio, le chanteur… évidemment. Marseille et la légion étrangère où le narrateur passe trois fois cinq ans et marche dans les sables près d’Oran.

Ce livre ? Une œuvre d’art à l’architecture surréaliste ! Les canons traditionnels sont bousculés : pas de numérotation de pages mais un agencement qui nous frappe par son originalité. De plus, pas de trame, l’écrit papillonne d’un personnage à un lieu pour plonger dans le temps.

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Le pont de la honte

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Le pont de la honte

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