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Critiques de Éditions des Falaises (7)
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Rouen impressionnee

Un beau livre souvenir de l'été 2010, où à côté du festival Normandie Impressionniste, l'art contemporain avait envahi Rouen à travers le festival Rouen Impressionnée.



Des installations, expositions et créations d'artistes contemporains renommés ou locaux et un pont : celui éphémère construit au dessus de la Seine par l'incroyable Arne Quinze, un pont nommé Camille. Un double hommage à la femme de Claude Monet mais aussi à Pissaro qui peignit si bien Rouen.



Décriée par certains, Camille a été déconstruite à la fin du festival. Dommage...
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Jacques-Emile Blanche portraits d'une société

Jacques-Emile Blanche, ce grand inconnu...



Si l'on n'est spécialiste émérite de peinture ou expert reconnu des fonds du Musée des Beaux-Arts de Rouen, ce peintre évoque à l'amateur un peintre quasi-contemporain des Impressionnistes, sans pour autant qu'il puisse précisément situer son oeuvre, ni en citer plus d'une ou deux réalisations. Tout juste le fameux portrait de Marcel Proust trônant à Orsay - un des seuls portraits peints connus de l'auteur de La Recherche - se détache vaguement...



Alors cette exposition qui démarre à Deauville - résidence balnéaire de Blanche avant Offranville - dans le cadre du festival Normandie Impressionniste et ce catalogue qui l'accompagne tombent à point nommé pour découvrir l'étendue du travail accompli par ce génie du portrait.



Tombé par naissance dans la bonne société, Blanche a ainsi pu la côtoyer dès son plus jeune âge et les premiers contemplateurs de son oeuvre se sont appelés Manet ou Fantin-Latour. Pas de période misérable ou maudite chez Blanche, mais une envie dès son plus jeune âge de se consacrer à la représentation figurative de l'autre, dans une dimension plus large que celle généralement constatée dans les oeuvres de commande qui constituent l'essentiel de ce genre pictural.



Blanche a ainsi réussi à sortir ses portraits de leurs aspects généralement posés et figés : les regards sont expressifs, les pensées vagabondes, les poses naturelles, souvent penchées.



Mais surtout, Blanche a su être le portraitiste anticipateur des grands de son époque : Proust bien sûr, mais aussi Nijinsky, Gide, Cocteau, Barrès, Radiguet, Bergson... De quoi donner envie de courir à Deauville admirer cet exceptionnel portfolio de la Belle Époque.



À défaut de l'avoir fait, ce beau petit livre a comblé mes - nombreuses - lacunes sur ce peintre exceptionnel.
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De fil en aiguille

Jeannine, issue d’une famille ouvrière, travaillait à la filature Duthil, une grande famille de la région. Bien souvent, Jeannine travaillait, en plus, chez les Duthil, lorsqu’ils recevaient du monde.

C’était une jeune fille exemplaire. Elle était fiancée à Roland, le fils de leur voisin. Celui-ci avait hâte de finir son service militaire, en Allemagne, pour se marier avec elle.

Mais un jour, alors que Jeannine travaillait chez les Duthil, comme servante, elle rencontra leur fils, Henri Duthil, étudiant en médecine. Il lui fit d’agréables sourires, et demanda à la revoir. Jeannine savait qu’elle ne devait pas céder. Ils étaient de milieux différents. Jeannine se sentit de plus en plus attirée par ce garçon, et crut en son amour. Elle lui céda. Lorsque Roland revint en permission, elle se sentit mal à l’aise, car elle était amoureuse d’Henri.

Pour la famille et le village, Jeannine et Roland étaient pratiquement mariés. Le contraire serait impossible. Comment Jeannine allait se sortir de cette situation ? Mais Roland était un homme comme les autres. Puisqu’ils allaient se marier, pour Roland, il était évident que Jeannine acceptât de se donner, enfin, à lui, avant le mariage. Jeannine refusa. Elle s’était donnée à celui qu’elle aimait.

Roland repartit et Jeannine ne revit plus Henri. Quelques mois plus tard, elle fut malade et comprit. Pour elle, tout serait simple. Elle en parlerait à Henri et il l’épouserait. Comme il fallut s’en douter, sa mère s’aperçut que sa fille était enceinte. Jeannine lui avoua que l’enfant n’était pas de Roland. Cela changeait tout. Il fallait trouver une solution.

Pour la mère de Jeannine, la seule solution était que ce fils de patron épousât sa fille. Elles allèrent au château des Duthil. L’entretien avec Mme Duthil fut très court et brutal. C’était la faute de Jeannine, qu’elle aille se trouver un mari avec les hommes de son milieu, pour donner un père à son bâtard. Sa mère lui conseilla d’écrire à Roland, ce qu’elle fit. Elle n’eut jamais de réponse. Elle fut renvoyée de l’usine à cause de sa grossesse. Son père fut la risée de tous. Il ordonna à sa fille de quitter la maison définitivement.

Jeannine partit, ainsi, dans la nuit, sans savoir où aller. Simone, la commère du village lui offrit l’hospitalité. Cette femme n’était pas du tout aimée du village, mais Jeannine n’avait pas le choix. Jeannine fut surprise de voir que cette femme la comprenait. Celle-ci lui proposa de l’aider, car elle avait, elle-même, vécu la même chose.

Il existait des établissements refuges pour les filles-mères, en Normandie, et plus particulièrement L’Oeuvre du Nid, à Mont Saint Aignan, qui lui conviendrait. Jeannine vit une dernière fois sa mère, qui lui donna un peu d’argent. Sa fille restait sa fille. Jeannine prit le tramway pour aller à Mont Saint Aignan. Elle fut accueillit avec froideur par la supérieure. Celle-ci lui expliqua les règles très strictes de la maison de Dieu. Elle devait travailler pour payer sa nourriture. Avant la naissance, elle devait décider de ce qu’elle ferait de l’enfant. Le refuge conseillait fortement de signer un abandon avant la naissance. C’était ce que la plupart des filles faisaient. Celle-ci sentit que Jeannine serait l’exception.

Jeannine travailla au potager, puis la grossesse avançant, à la cuisine, puis à l’atelier de tricotage. Elle garda le contact avec sa mère, grâce à Simone. Le jour où celle-ci vint la voir, elle



accoucha le soir-même dans la douleur. Les religieuses laissaient les accouchées souffrir. C’était une manière d’expier, ainsi, leur faute. Mais lorsque Jeannine vit sa petite fille qu’elle prénomma Annie, elle oublia très vite la douleur. Elle était fière de sa fille. Elle allaient, désormais, affronter le monde ensemble.

Ce fut son frère aîné qui vint les chercher. Elle habita un peu chez lui, puis alla chez une amie du refuge de l’Oeuvre du Nid, Violette, qui avait eu, aussi, une petite fille, Marguerite. Violette était hébergée par ses patrons. Quand Violette reprit le travail, Jeannine s’occupa des deux petites filles. Son amie lui fit visiter Rouen. Jeannine était émerveillée par les grands magasins. Elle lui avoua que son rêve de petite fille était d’être couturière. Peu après, Violette lui envoya une patiente de ses patrons, qui recherchait une couturière. Paniquée, Jeannine dut s’exécuter et faire une robe de mariée. Elle s’en tira à merveille. La vie devint plus harmonieuse.

Sa mère et son grand-père rendirent visite à Jeannine et Annie. Le temps passait, lorsqu’un jour, Violette lui présenta son fiancé. Ce fut Jeannine qui lui fit sa robe mariée. Si la vie avait souri à Violette, la vie sourit, aussi, à Jeannine. Son fournisseur de tissu lui proposa un atelier de couture près de son magasin, puis un logement près de son atelier.

La patronne du magasin de tissu était une vieille dame qui travaillait avec son fils, blessé de guerre. Fière de ne plus avoir cédé aux hommes, elle accepta la demande en mariage du soldat blessé.

Jeannine, rayonnante, alla voir son père pour lui présenter avec fierté, sa petite famille.



Ce petit roman de 90 pages peut paraître banal, mais lorsque l’on sait qu’il a été écrit en collaboration avec les souvenirs des résidents d’un EHPAD, cela change tout. Si l’histoire n’est pas réelle, une partie l’est. La vie de Jeannine est la vie qu’a connu soit l’une des résidentes, soit un fait qui s’est passé dans leur village.

L’après-guerre donnait des ailes et une liberté retrouvées pour les jeunes hommes riches ou de retour de guerre. Les jeunes filles, elles, croyaient plus que jamais au grand amour.

Ce petit roman super bien écrit, décrit très bien la vie et la rigueur des familles en campagne. Le thème sur ce passage douloureux de la vie des filles-mères de cette époque en 1950, et même bien avant ces années, n’était pas facile, et provoquait la honte. Jeannine choisira de ne pas abandonner son bébé. Et malgré le rejet de ses parents, elle reviendra les voir avec fierté avec sa nouvelle famille.

Ce roman dont le sujet peut paraître banal m’a particulièrement touché, car nous avons besoin de la mémoire de nos anciens par garder une trace du passé. Malgré ce qu’elles ou ils ont vécu, elles ou ils finissent sur une note d’espoir. Belle leçon de vie, qu’elles ou ils nous offrent dans ce petit roman collectif.

De tout temps, des établissements refuges pour filles-mères ont toujours existé, bien souvent, tenus par des religieuses. Celles-ci s’occupaient de ces jeunes filles-mères jusqu’à l’accouchement avec la plus grande dureté. Leur objectif était que ces jeunes filles abandonnent leur bébé. Les religieuses avaient des familles d’adoption en attente.

Il faut dire qu’à cette époque c’était chose courante pour tous les milieux, d’envoyer une fille enceinte dans ces refuges. La réputation et la naïveté de ces filles-mères ne devaient pas s’ébruiter dans le village. Pour les familles de riches, leur fille ne devait plus exister, du moins le fruit de leur naïveté. Pour les familles plus pauvres, elles n’avaient pas les moyens d’élever un enfant dans leur foyer, déjà, nombreux en enfants. De plus un enfant devait naître après mariage. Mais, lorsque l’on regarde plus profondément dans les archives généalogiques, nombreuses étaient celles qui ont eu un enfant sans père. L’œuvre du Nid à Mont Saint Aignan, en Normandie a réellement excité en tant qu’hôpital, et existe encore sous le nom de l’Association Les Nids, qui est un lieu d’hébergement social pour enfants en difficulté.

Ce petit roman découvert par hasard me tient particulièrement à cœur, car il fait partie d’un évènement important de la vie de ma grand-mère maternelle lors de sa jeunesse.
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Dictionnaire Historique des Rues du Havre

Il faisait défaut depuis longtemps au Havre : il est enfin et à nouveau disponible.



Grâce à l'excellent travail de fourmi des équipes des archives de la Ville du Havre, toutes les rues de la cité océan ont été référencées et décrites, alors que la ville s'apprête à fêter dans 18 mois le 500e anniversaire de sa création.



Un dictionnaire, c'est toujours un livre un peu spécial. On peut s'en saisir pour y chercher un renseignement précis et apaiser sa curiosité, la lecture ne prenant alors que quelques secondes. Mais on peut aussi se laisser aller à y vagabonder de temps à autres, l'ouvrant au hasard des pages, et découvrant au gré des rues, l'histoire d'une personnalité locale, d'un fait d'histoire, d'un lieu.



Et grâce à cela, connaître toujours un peu mieux son territoire, son patrimoine.
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Dictionnaire Historique des Rues du Havre

Papa l'avait, grand-père l'avait... maintenant c'est moi. J'émets quelques critiques pour ce dictionnaire, bien que riche. Comment trouver le nom d'une rue si on connait uniquement le nom de famille du personnage historique en question (exemple pour les rues Amédée Cazavan et Gustave Cazavan) ? Comment savoir si, pour l'exemple de Hoche, si cette personne fut général, si on ne connait pas son prénom (en l'occurrence Lazare) ? Dictionnaire compliqué, si tu ne connais pas le prénom du personnage, t'es dans la merde, lol !

Dictionnaire classé par prénom ou par grade, voilà le reproche





Un Havrais
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A la table des amours célèbres

Au régal de la lecture et des nombreux tableaux illustrant un texte documenté s’ajoute le pratique de plusieurs recettes, classiques mais toujours aussi séduisantes.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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L'Armada 2013

Rouen, la Seine, et les 40 plus beaux vieux gréements du monde.



En 2013 et pour la 6e fois depuis 1989, l'Armada a à nouveau envahi les quais rouennais et plusieurs millions de personnes s'y sont rués.



Se replonger dans ces magnifiques photos, c'est revivre - un peu - de cette ambiance magique... en attendant la prochaine édition !
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