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4.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1978
Biographie :

Élodie Vieille Blanchard est ancienne élève de l'ENS Cachan, agrégée de mathématiques et docteur en sciences sociales.

Elle se consacre depuis quelques années à la cause qui lui tient le plus à cœur : la construction d’un monde végane.

Elle est l'auteure d'une thèse d'Histoire des sciences sur "Les Limites à la croissance dans un monde global" soutenue à l'EHESS, en juin 2011.

Elle est depuis 2013 présidente et porte-parole de l’Association végétarienne de France, qui édite la revue trimestrielle "Alternatives végétariennes".


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Élodie Vieille Blanchard était sur le plateau de BFMTV


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je crois que mon grand-père aimait sincèrement ses vaches.
Je sais aussi qu’il était particulièrement attaché aux chevaux comtois qu’il gardait dans son pré, et qui étaient pourtant, eux aussi, destinés à l’abattoir. Pour ses soixante-dix ans, ma mère a fait agrandir et encadrer une photo en noir et blanc, un peu tachée, où on voyait deux de ces chevaux, paissant près de la ferme où avaient vécu mes grands-parents (à l’époque, ceux-ci avaient quitté la ferme depuis une quinzaine d’années, pour travailler comme ouvriers horlogers, avant d’accéder à la retraite). Je me souviens de l’émotion de mon grand-père recevant ce cadeau.

Rétrospectivement, je me dis que fils, petit-fils, descendant d’une très longue lignée de paysans, il ne s’imaginait certainement pas qu’il pouvait vivre d’autre chose que de l’élevage, parce qu’il considérait probablement que ces animaux, il fallait bien les élever pour qu’on puisse les manger.
Il ne s’imaginait certainement pas non plus qu’on pouvait vivre sans manger d’animaux. Ni qu’une société tout entière pourrait faire le choix de ne plus élever les animaux. De mon côté, je sais aujourd’hui que l’on se porte très bien quand on choisit de ne plus consommer de produits animaux. Je commence à comprendre aussi qu’il y a des choix qu’une société effectue mine de rien, et qui initient, perpétuent, soutiennent un modèle agricole, alimentaire, civilisationnel.
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Élodie Vieille Blanchard
Récemment, en visionnant un reportage sur l'industrie laitière, qui démontrait à quel point les éleveurs étaient pressurisés par les grands groupes du secteur, travaillaient continûment et se voyaient spoliés du fruit de leur travail (ou plutôt, du fruit du travail de leurs vaches), conduits parfois au suicide par le désespoir de leur situation, j'ai été frappée par leur attachement pour une profession en déclin, qui ne semblait leur apporter ni sécurité, ni confiance en l'avenir. Pourquoi ne pas imaginer un nouveau modèle, porteur d'emploi, de durabilité écologique et d'espoir, dans lequel les agriculteurs pourraient vivre de leurs terres sans exploiter les animaux et sans polluer les écosystèmes ?

(page 73)
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L'élevage est directement aidé, mais il est également exonéré des contraintes d'émissions de gaz à effet de serre, auxquelles toutes les autres activités économiques très émettrices comme les transports (via la taxe carbone) ou l'énergie (via le marché d'échanges de permis) sont soumises. Ainsi, en France, la "loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte" prévoit des objectifs nationaux de réduction des émissions de polluants atmosphériques, mais exclut de ces objectifs les émissions de gaz à effet de serre des ruminants. Mais pourquoi donc ? Dans une vidéo mise en ligne par La Chaîne Parlementaire, intitulée "Ambiance potache en commission autour des émissions de gaz naturel des animaux" " , on voit les députés réunis en commission parlementaire, en présence de Ségolène Royal, alors ministre de l'écologie, adopter en moins de cinq minutes un amendement qui stipule cette exemption, après que de nombreux commentaires ont été faits sur l'inquiétude des éleveurs à la perspective d'une taxation. Visiblement, l'influence des syndicats agricoles, et en particulier de la Coordination rurale, a porté ses fruits. Comment comprendre une telle politique, lorsqu'on sait que le méthane est un gaz au potentiel de réchauffement considérable (72 fois celui du dioxyde de carbone, à échéance vingt ans), et que son temps limité de présence dans l'atmosphère avant dégradation (dix ans environ contre des milliers d'années pour le dioxyde de carbone) en fait un levier d'action indispensable pour une politique climatique efficace à court terme ?

(page 81)
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L'enjeu du plaidoyer en faveur d'un monde végane est de s'appuyer sur les arguments objectifs qui concernent l'éthique, l'écologie et la santé, tout en prenant au sérieux l'attachement sensuel aux produits animaux, ainsi que la peur du changement, qui caractérisent la plupart d'entre nous. Sur ce dernier point, il est étrange que les gouvernements de la plupart des pays industrialisés nous enjoignent en permanence à rompre avec nos habitudes, et valorisent le changement lorsqu'il s'agit d'accepter la privatisation des services publics ou la perte des acquis sociaux, mais se montrent si conservateurs lorsqu'il pourrait s'agir, en valorisant la transition vers un autre modèle alimentaire, de construire consciemment un monde plus altruiste.

(page 176)
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