- Non… sérieux ? Mais on dirait qu’ils sont plus jeunes qu’elles.
- Y a pas d’âge pour devenir un suceur de sang… je souffle en accélérant le pas.
— Je préfère largement les vampires de Twilight.
Au moins, eux, ils brillent !
— Est-ce qu’ils savent que tu es chasseuse de… morts-vivants ?
Ma patronne a du mal avec le mot « vampire ». Les semaines passent, mais elle continue de trouver des moyens de ne pas avoir à les mentionner directement. Pourtant, ça ne change rien à ce qu’ils sont.
Les cimetières ont toujours été des espaces liés aux vampires – pas besoin de regarder Buffy pour le savoir – néanmoins ce ne sont pas les chasseurs qui y ont le plus à craindre.
Par amour... cela semble toujours la meilleure des raisons lorsque l'histoire se termine bien. Quand finalement, il ne vous aime pas, la situation devient pathétique, la jeune fille a eu l'occasion de le comprendre.
Il n’y avait pas tant de questions à se poser, ni de décisions à prendre...Est-ce que c’est lorsqu’on regrette son enfance qu’on sait qu’elle a été heureuse ?
Sa sœur qui ne veut plus voir ni répondre à personne depuis des semaines veut organiser un repas ? Est-ce qu’elle s’est cognée contre un arbre pendant sa promenade ?
Au final, les choses redeviennent de plus en plus comme avant. Axelle est une guimauve, tandis que Cassandra joue les remparts. C’est leur façon d’avancer ensemble, comme des sœurs.
C’est normal d’être gênée, de douter, d’avoir peur, mais les amis ne s’en vont pas quand ça va mal dans la vie. Ils s’en vont quand on ne prend pas soin d’eux, qu’on les délaisse, qu’ils se sentent inutiles.
Elle est curieuse de savoir qui peut venir lui rendre visite un mercredi, aussi tard dans l'après-midi... [...]
La porte s'ouvre en grand et laisse passer Cassandra, les joues rouges, les cheveux en bataille et les bras chargés d'un énorme sac de voyage ainsi que d'une grosse valise rouge qu'elle traîne derrière elle. Axelle l'observe un moment, complètement ébahie, tandis que sa soeur pose son imposant chargement par terre. Elles se dévisagent toutes les deux pendant plusieurs secondes. [...]
- Cassandra, ça me fait plaisir de te voir ! lance-t-elle en venant la prendre dans ses bras.
Les traits de Cassandra ne semblent pas vraiment s'adoucir, mais ses bras viennent brièvement entourer le corps tout en courbes de sa petite soeur.
- À moi aussi, répond-elle d'une voix un peu grave qu'Axelle a l'impression de ne pas totalement reconnaitre.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? enchaine-t-elle sans beaucoup de tact.
Cassandra n'a pas mis les pieds dans cette maison depuis à peu près deux ans.
C’est dingue ce qu’on peut vite s’habituer à repousser les choses quand on se trouve des excuses et que personne n’est là pour remettre ça en question.
Elle pleure sa culpabilité, ses erreurs, sa fuite, le travail qu’elle à perdu un peu aussi, mais surtout Sylvain.
Le cabinet d’un psychologue, c’est bien le seul endroit où mentir est vraiment une perte de temps.
Un problème enfoui au fond de vous ne disparaîtra jamais entièrement, il faut l’accepter et y faire face pour véritablement aller de l’avant.