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3.41/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Valognes , le 26/08/1821
Mort(e) à : Paris , 1907
Biographie :

indologue, sanskritiste et helléniste français, cousin germain d’Eugène Burnouf.

Il entre à l'École normale en 1841, puis devient élève de l'École française d'Athènes. En 1850, il soutient une thèse sur les Principes de l'art d'après Platon et une thèse latine sur le culte de Neptune. De 1867 à 1875, il est professeur à la faculté de lettres de Nancy, et directeur de l'École française d'Athènes.

Il est l’auteur d’un dictionnaire sanskrit-français, paru en 1863, dont la graphie en devanāgarī est toujours utilisée par l’Imprimerie nationale.

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La langue dans laquelle furent composés les hymnes du Vêda n’est pas celle des livres brâhmaniques, moins encore celle des livres buddhiques. Cette dernière, qui dans le sud est le pâli, sorte d’italien de la langue des brâhmanes, était, dans l’Inde, l’idiôme populaire, nommé prâkrit ; l’on conçoit en effet que, cette réforme morale devant s’accomplir dans la nation toute entière et surtout dans les castes inférieures appelées pour la première fois à jouir de l’enseignement religieux, la prédication dut parler à ces classes déshéritées un langage qu’elles employaient elles-mêmes et non une langue savante qu’elles eussent à peine comprise.
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Puis vint le premier métal : disons le premier métal usuel ; ce fut le bronze. La connaissance de l’or précéda certainement celle du cuivre, parce que l’or se rencontre à l’état natif dans beaucoup de pays. Il en fut sans doute de même de l’argent, dont l’extraction n’offre pas de grandes difficultés ; peut-être faut-il en dire autant du plomb, car du moment où un globule de métal fut trouvé dans les cendres du foyer, l’homme qui l’aperçut dut vouloir connaître le minerai d’où il était sorti, et, l’ayant découvert, il en chercha de pareil dans la montagne. Les matières qui peuvent se produire d’elles-mêmes dans les foyers, par la simple cuisson des minéraux, durent être découvertes les premières : tels sont le plomb et le verre ; le verre artificiel, ordinairement bleu, se montre en effet parmi les objets de parure des plus anciens temps. Au contraire, quand l’extraction d’un métal exige ou une très haute température ou une opération chimique, on peut admettre qu’un tel métal ne fut découvert que longtemps après les autres et à la suite de longs et infructueux essais. Le cuivre se trouve à l’état natif, mais en fort petites quantités ; la pyrite de cuivre ressemble à l’or, cependant on n’en tire le métal que par des opérations compliquées ; à en est de même de l’étain. Enfin, lorsqu’on est en possession de ces deux matériaux, il faut, pour en former le bronze, une dernière fusion qui n’est pas sans difficultés. L’idée même d’allier deux métaux ne se présente pas non plus tout d’abord, et, quand on l’a conçue, il faut encore chercher dans quelles proportions ils doivent être employés pour produire un métal nouveau, plus utile que chacun d’eux.
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A mesure que se fait cette reconnaissance nous sentons en nous-mêmes un plaisir qui croit par degrés, nous retient en la présence du bel objet qui le produit, nous charme et nous fait goûter enfin la plus pénétrante volupté. Le désir naît ensuite car, entraînés dans le mouvement du temps, nous ne pouvons demeurer toujours dans cette bienheureuse contemplation de l'objet aimé: présent, sa vue suffit à notre plaisir; absent, son souvenir nous suit; mais notre amour, détourné à toute heure de son objet, désire de s'en rendre maître et de se l'attacher pour toujours.
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La position du Scamandre ancien sur la carte de Troade entraîne nécessairement celle du Simoïs. Il n’est pas possible de le voir dans les petites sources de Bounar-Bachi, car, si elles avaient autrefois envoyé leurs eaux au Scamandre, elles l’auraient rencontré immédiatement et n’auraient pu former une rivière ayant un nom. Aujourd’hui elles alimentent un petit cours d’eau qui se détourne vers l’ouest, se perd en partie dans des marécages et en partie se jette à la mer dans la baie de Béchica. Il faut donc chercher le Simoïs à l’est du Scamandre et non à l’ouest, où il n’y a pas de cours d’eau. Si en effet, partant du tombeau d’Ajax, on chemine vers le sud jusqu’à Koum-Kieui, on voit sur sa gauche s’étendre une longue vallée courant de l’est à l’ouest, et dont la rivière est connue sous le nom de Dombrek-Sou ; elle tire son nom du village de Dombrek, situé à 10 kilomètres vers l’est. Les alluvions ont relevé le sol et transformé en marais l’espace où le Simoïs atteint l’ancien Scamandre ; mais son lit est parfaitement reconnaissable au pied des hauteurs qui bordent la vallée au midi. Derrière celles-ci, l’on rencontre le lit d’un torrent de montagne, puis des hauteurs accidentées, enfin, un peu avant Bounar-Bachi, une seconde rivière que des découvertes récentes nous obligent à reconnaître comme le Thymbrios. Par une trompeuse ressemblance de mots, celui-ci avait été assimilé au Dombrek-Sou ; mais le mot Dombrek peut avoir une signification en turc, et d’ailleurs les faits démontreront qu’il y avait ici une erreur.
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Aujourd’hui la couleur générale du Parthénon est celle que donne la nature à tous les rochers de marbre de l’Attique ; les parties couvertes ou verticales ont un ton brun doré qui contraste merveilleusement avec l’éclat du ciel. Au lever du jour, les rayons du soleil, rasant les flancs du Parnès et de l’Égialée, vont peindre d’un rose violet les montagnes nues de Salamine et les rivages d’Épidaure ; la presqu’île de Munichie prend la couleur du feu ; bientôt le rayon brillant parcourt les hauteurs du Pnyx et de l’Aréopage et s’arrête au sommet de la citadelle que domine le temple de Minerve. Le soir, les rayons obliques du soleil, glissant du Pirée le long de la plaine unie, dorent et enflamment le Parthénon. Ce sont les seuls moments, en été, où l’on puisse regarder impunément ces ruines ; au milieu du jour, la lumière tombant du ciel prolonge sur les colonnes les ombres noires des chapiteaux et des entablements.
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Le Bouddha allait de ville en ville, de village en village, enseignant la loi et attirant à lui des milliers d’auditeurs. Il s’adressait surtout aux pauvres, aux laïques, aux femmes. Il ne disputait jamais et confirmait son enseignement par une objurgation, une guérison, un miracle. Pour être compris du peuple, il employait la langue populaire, le pâli du Magadha, et non le sanscrit des brahmanes. Aux çoûdras, la dernière des castes, il parlait en paraboles dans les termes les plus simples et les plus touchants. D’après les livres, Çâkyamouni devint bouddha à trente-cinq ans, enseigna plus de quarante années, et, parvenu à l’heure du nirvâna, mourut âgé de quatre-vingts ans.
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On peut en effet, comme nous le verrons ci-après, démontrer que la notion de Christ est de beaucoup antérieure à l’ère chrétienne, et qu’elle fait partie du domaine commun des grandes religions. Ramenée à son origine, elle se confond avec celle du feu, de la vie et de la pensée, considérés dans leur principe Éternel auquel il est permis de donner le nom du pieu, qu’il soit d’ailleurs réel ou abstrait.
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Oho-ana-mu-ti-no-mikoto gouvernait son pays, aidé de Sukuna-hiko-na-no-mikoto. Il aima son peuple, chassa le malheur, guérit les malades, trouva la science des remèdes et l'art de guérir au moyen des charmes magiques, Le peuple alors commença à posséder le bien-être.
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40 La ruine d’une famille cause la ruine des religions éternelles de la famille ; les religions détruites, la famille entière est envahie par l’irréligion ;
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C'est ici qu'il faut montrer comment le temps l'espace et le mouvement, les trois conditions inévitables des êtres finis, soutiennent contre la beauté une lutte dans laquelle elle succombe presque toujours il faut voir comment ils la limitent, la resserrent, la diminuent dans les individus et dans les choses individuelles, et combien on est voisin de l'erreur quand on dit qu'il se trouve en eux quelque beauté.
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