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Citations de Éric de L`Estoile (52)


La silhouette de l’officier de police s’était imprimée dans son esprit embrouillé. Elle devinait son corps élancé et musclé, aux épaules larges. Elle se dirigea laborieusement vers sa chambre. Devant la grande glace de sa penderie, elle flotta comme dans un rêve vaporeux. Elle voyait son propre corps se confondre avec celui de l’officier. Sa respiration se fit haletante. Elle ôta sa djellaba et se mira dans la glace, appréciant un physique qu’elle paraissait avoir oublié. Ses mains flottèrent timidement sur ses hanches et ses seins. Elle s’allongea dans l’immense lit moelleux, et se recroquevilla sur elle-même, une main entre ses cuisses. Des larmes coulèrent de ses yeux clos, mélange de honte, de plaisir et de mort, d’obsessions et de renouveau.
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Ne faites pas l’innocent Capitaine, vous la dévoriez des yeux et du pantalon ! Mais de là à lui proposer un rancard, c’est un peu fort ! Je suppose que je ne suis pas invitée. Je vous préviens, j’ai horreur de tenir la chandelle, et si vous voulez tout savoir, je préfère les hommes !
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Pas de doute, il était attiré par le beau sexe. Dévisageant avec envie la silhouette de la jeune veuve, elle se surprit à se comparer avec elle. Rien à voir. Un corps un peu délicat avec, il est vrai, de beaux atouts, mal mis en valeur par le manque de sport, et un visage commun, sans expression. Elle remarqua aussi les yeux rougis et dilatés. Graciane était une femme attirante qui s’ignorait. Elle séduisait le capitaine sans même s’en rendre compte, l’esprit ailleurs, méconnaissant les joies de l’amour.
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Elle prenait visiblement plaisir à se moquer des officiers de police, trop heureuse de changer l’humeur morbide de la maison. Elle posa son couteau sur le plan de travail, et se dirigea lentement vers un placard, laissant dans son sillage un léger parfum. La Djellaba en mousseline se déplaça plus lentement, et se moula un court instant sur le ventre et les cuisses de Graciane, enflammant le regard de Leblanc, avant que la pesanteur ne lui rende sa légèreté. Elle extirpa les clés d’un tiroir et les tendit au capitaine. Leurs mains s’effleurèrent. Leblanc ne sourcilla pas, remarquant les yeux dilatés et rougis. Les effets secondaires des somnifères. Les voix lancinantes des chœurs suintaient du casque autour de son cou.
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Elle portait une simple djellaba d’intérieur, blanche et incroyablement transparente sous les projecteurs du plafond. Leblanc fut subjugué par la délicatesse des formes qu’il devinait sous la robe. Il s’arrêta sur le seuil, baissa son arme. Graciane reprit rapidement ses esprits en reconnaissant Cynthia, et essaya de calmer les battements de son cœur, une main sur sa poitrine.
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Ce type est un raté ! Regardez-moi. On a le même âge, je suis Commissaire divisionnaire, lui n’est encore que capitaine. Il n’a même pas présenté l’École des commissaires. Si cette affaire foire, c’est lui qui en prendra pour son grade. Vous et moi, on s’en sortira indemnes.
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Je débarque comme une conne entre deux machos qui se livrent une guerre débile. Je n’ai pas envie de payer pour vos sales gueules. Si je ne sais pas de quoi il retourne, vous allez l’avoir, ma démission.
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Dans leur monde, rien n’est gratuit. Tout se paie, tout s’achète. Beaulieu a dû cracher au bassinet pour avoir les faveurs de ce type.
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Elle adorait fantasmer sur les beaux mecs. Il n’y avait aucun mal. Pour elle, faire l’amour était un besoin vital. Elle profitait allègrement de ce corps qui parlait pour elle. Finalement, elle ne supporta plus les arrêts et les essuies glaces. Elle plaça d’autorité la lanterne bleue, brancha la sirène à fond et grimpa sur les trottoirs pour se sortir du bouchon.
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Elle ignorait tout de cet homme, mais elle voyait son patron bouillir de haine devant son impassibilité et son humour corrosif. Pourquoi diable avoir fait appel à lui ? Dans quel merdier s’était-elle fourrée ? La partie ne lui parut soudain pas du tout intéressante. S’il existait une rivalité ancienne entre les deux hommes, c’est elle qui allait en prendre plein les dents. Décidément, ce n’était pas son jour.
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Elle s’était fait avoir comme une gourde. Elle aurait mieux fait de rester dans ses draps avec Mathieu Blandin. Au moins, quitte à être baisée, autant que ce soit avec celui dont on a envie. Ses coéquipiers la dévisageaient avec gêne, ils n’auraient pas aimé être à sa place.
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Qu’importe les rumeurs que l’on colportait à son sujet. On racontait que ses victimes payaient un lourd tribut lors de ses interventions, et qu’il n’avait aucun état d’âme. Tant pis. L’occasion était trop belle. Son affectation à Paris valait bien ce sacrifice.
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Elle aimait surprendre l’intimité d’un homme endormi dans ses draps, souvent dépenaillé et libre. Elle admira son corps athlétique, ses muscles noueux et se remémora leur nuit. Un vrai régal. Il lui manquait déjà de recommencer. Elle soupira. Si elle le réveillait maintenant, elle ne pourrait pas s’empêcher de lui faire encore l’amour.
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Les femmes étaient toutes pareilles, soumises et pleurnichardes. Quelle poisse ! Un problème de plus à régler. Quoique, avec du recul, il pourrait jouir de sa position de favori. Graciane était une veuve encore jeune et très, très riche. Il haussa les épaules. Depuis qu’ils se voyaient, elle lui avait fait toujours autant d’effet qu’un poisson de rivière, pâle et sans saveur. Le genre de potiche idéale pour lui faire un héritier avant de se taper les plus belles call-girls de la ville.
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Avec ses seins sculpturaux et sa démarche de lionne, elle allait en calmer plus d’un. Plus ils seraient occupés à la mater, moins ils le feraient chier. Surtout qu’elle avait une sacrée réputation et qu’elle n’avait pas froid aux yeux. Ni ailleurs non plus, selon les rumeurs. Cela ne l’empêchait pas d’être une recrue fiable quand elle ne pensait pas à s’envoyer en l’air. Il l’avait vue alpaguer Blandin et lui proposer une partie de jambe en l’air avec une aisance qui frôlait le racolage.
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Des drogués, des fugitifs, des accidentés de la route, des suicidés, des femmes étranglées par leur mari, des victimes éventrées par une lame, rien ne lui était épargné. Pourtant, on ne parlait jamais de ces pauvres bougres sans intérêt pour les médias. Ils n’étaient là que pour remplir les statistiques du ministère. Combien ont-ils été, enterrés dans le dénuement et dans l’anonymat le plus complet ?
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Il la draguait gentiment quand Antoine avait le dos tourné. Elle aimait qu’il prenne soin d’elle. Pourtant, il n’avait jamais tenté d’aller plus loin. Une partie de jambes en l’air avec la femme de son mentor politique aurait été un mauvais calcul. Mieux valait jouer les soupirants attendris, sous le regard complice du mari pressé, qui voyait d’un bon œil sa femme rire avec un copain sans scrupule mais trop calculateur pour risquer sa carrière sur un coup de queue.
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Elle lui pinça le bras et lui décocha un regard de braises. Mathieu connaissait bien ce regard. La mort l’avait perturbée, il suffisait de voir la scène de crime. Seul le sexe pourrait lui faire oublier toute cette fange.
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En politique, vous avez peu d’amis, et beaucoup d’ennemis. Idem dans les affaires. Mais aucun susceptible de le tuer. Mon mari était un être juste, affable. Dur parfois avec ses employés, mais il le faut bien quand vous dirigez plus de 1000 personnes. La société Antoine-Ribière est un groupe familial, à capitaux privés. Mon mari a toujours refusé de vendre, malgré de nombreuses propositions. Il ne voulait pas que l’on découpe sa société. Il aimait trop ses employés. Et pourtant, certaines grosses multinationales lui ont proposé des ponts d’or.
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Ça ressemble fort à un crime commandité. Quel culot ! Tuer de sang-froid un homme célèbre avec un fusil de chasse, en plein milieu de l’après-midi, en pleine ville ! On ne peut pas faire plus gonflé !
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