La plus grande oeuvre néoclassique, Le Serment des Horaces, est indubitablement théâtrale, mais elle l'est en toute honnêteté.
Tous les éléments de la composition concourent à nous faire bien comprendre l'essentiel du drame : trois courageux Romains prêts à se sacrifier pour leur pays. L'inflexibilité de leur décision s'exprime dans la rectitude de leurs bras tendus vers les armes qu'ils vont recevoir de leur père. Des arcades symétriques placent la scène dans un contexte d'austère majesté propre à souligner la noble attitude des héros.
Les hommes sont durs, concentrés, actifs ; de l'autre côté de la salle, les femmes sont languissantes, éperdues, passives. Le contraste est absolu. Et c'est précisément dans ce type de climat extrême que David se sent le plus à l'aise. On ressent ici comme une allusion prémonitoire à la Révolution qui allait bientôt éclater.
Certaines personnes contestent la notion même de chef-d’œuvre, qui relèverait à leurs yeux d'une conception beaucoup trop élitiste de l'art. Et pourtant, on ne saurait nier l'importance de certaines œuvres, ni la place particulière qu'elles occupent dans notre culture. Leur beauté, l'intelligence et la virtuosité de leur exécution justifient notre admiration. (...)
Voici donc mille chef-d’œuvre, mille sujets d'émerveillement, mille instants de bonheur procurés par la magie des images.
Voici donc mille chefs-d'œuvre, mille sujets d'émerveillement, mille instants de bonheur procurés par la magie des images.