Je venais de remarquer que l'un de mes livres d'art avait été écrit pas une soeur (je ne fais pas beaucoup attention aux auteurs de livres d'art) quand j'appris son décès - piquée de curiosité, je redécouvre. Surtout, en plein tri - je dois choisir entre mon volume type dictionnaire sur l'histoire de l'art et ce magnifique ouvrage - autant le dire tout aussi lourd - car je déménage à l'étranger et cela sans voiture. Mais rien à faire, je finis par garder les deux - et de me délecter à nouveau. Car cet ouvrage est une magnifique collection - 800 ans d'art avec des oeuvres bien choisies, bien présentées. Un de ces ouvrage qu'on laisse longtemps dormir sur l'étagère avant de trouver l'envie, l'humeur de s'y plonger, de feuilleter - instants courts mais délectables qui justifient la présence immobile de ces ouvrages qui dorment des années et se passent de main en main - pour toujours émerveiller. A ne surtout pas s'en défaire sinon pour le mettre sous des yeux qui en ont grand besoin.
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La plus grande oeuvre néoclassique, Le Serment des Horaces, est indubitablement théâtrale, mais elle l'est en toute honnêteté.
Tous les éléments de la composition concourent à nous faire bien comprendre l'essentiel du drame : trois courageux Romains prêts à se sacrifier pour leur pays. L'inflexibilité de leur décision s'exprime dans la rectitude de leurs bras tendus vers les armes qu'ils vont recevoir de leur père. Des arcades symétriques placent la scène dans un contexte d'austère majesté propre à souligner la noble attitude des héros.
Les hommes sont durs, concentrés, actifs ; de l'autre côté de la salle, les femmes sont languissantes, éperdues, passives. Le contraste est absolu. Et c'est précisément dans ce type de climat extrême que David se sent le plus à l'aise. On ressent ici comme une allusion prémonitoire à la Révolution qui allait bientôt éclater.