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3.88/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 13/03/1942
Biographie :

André Rauch est professeur des universités émérite, membre de l’équipe derecherche ISOR (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Après avoir publié aux éditions Aubier-Flammarion Boxe. Violence du xxe siècle, il a travaillé sur les questions de l’identité masculine. Deux publications récentes : Histoire du Premier sexe de la Révolution à nos jours (Hachette-Pluriel) et une contribution sur le défi sportif dans l’ouvrage dirigé par Alain Corbin Histoire de la virilité (Seuil). Il participe actuellement au groupe de recherche Sport et Résilience, que préside Boris Cyrulnik pour la chaîne de télévision Eurosport.

Source : http://www.pur-editions.fr/couvertures/1391678404_doc.pdf
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Dans cet essai illustré, André Rauch nous raconte, avec délices, l?histoire de la luxure du Moyen Âge à nos jours. Née de la discorde entre le pur et l?impur, la luxure corrompt la chair, viole les sacrements, transgresse la morale et les lois qui régissent sexualité et jouissance dans notre société. Mais, bravant les interdits, elle cultive aussi l?ardeur jusqu?au raffinement et sa révolte revendique la liberté. Loin de l?abstinence prescrite par les Pères du Désert, le rayonnement érotique des poèmes de la Renaissance a exalté l?usage que nous faisons du temps : Carpe diem. A leur tour, les libertins ont subverti la morale prescrite par l?Église. Dom Juan, le meilleur d?entre eux, se moque de tout ce qui est sacré. Son immoralité repose sur son impiété ; d?abord séducteur, il finit sacrilège. Plus proches de nous, les romans du siècle des Lumières présentent le sentiment amoureux comme un chatouillement des sens. Casanova, héros autobiographe, veut tout simplement jouir. Sa luxure ne consiste pas à pécher par vice, mais à abuser sans cesse, ce qui fait de lui une belle canaille, mais un piètre citoyen. Aujourd?hui, alors que l?image de la femme tentatrice incarnée par "L?Ange bleu" hante encore les esprits, l?essor flamboyant de la pornographie ne fait-il pas de la luxure le moderne bastion de la domination des femmes par de virils fantasmes ? André Rauch, Professeur des universités, spécialiste d?histoire culturelle, est l?auteur de nombreux livres, parmi lesquels "Histoire du Premier sexe de la Révolution à nos jours" (2006), "L?amour à la lumière du crime" (2009) et "Paresse. Histoire d?un péché capital" (2013).

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"Il y aurait un livre à faire sur la paresse; cet ouvrage ne pourrait être écrit que par un paresseux; mais les paresseux sont bien trop occupés à se tourner les pouces."
Gustave-Henri Jossot, l'Evangile de la paresse.

Joyeux Noël à tous les paresseux, les feignants, les flemmards, les bons-à rien, les oisifs, les désoeuvrés, les traine-savates, les rêvasseurs, les fatigués de naissance, les ravis, les contemplatifs, les lents, les endormis, qu'ils en profitent pour se la couler douce en attendant le Vieux Barbu, je vous embrasse et je retourne me coucher....
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Pessimiste au départ, le paresseux finit misanthrope. 
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Il y aurait un livre à faire sur la paresse ; cet ouvrage ne pourrait être écrit que par un paresseux ; mais les paresseux sont bien trop occupés à se tourner les pouces.

-Gustave-Henri Jossot, L’évangile de la paresse-
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Le terme de péché a prévalu à partir du XIIIe siècle. Quant au qualificatif « capital », il n’indique pas la gravité mais désigne davantage une spécificité. Un péché capital est à la tête (caput signifie « tête ») d’une armée d’autres péchés, certains bénins et d’autres plus graves. 
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En somme, dans la vie contemplative, l’acédie était surtout amertume, tristesse, absence de concentration ; dans la vie laïque elle devient indolence, frivolité, inutilité, manque de sérieux et distraction. Voici le champ de la religion entr’ouvert à celui de la morale.
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L’acédie est bien cette épreuve du poisson sorti de l’eau, de la suffocation, de la privation du souffle spirituel, détresse oppressante et étouffante. Mais c’est aussi un atermoiement, une façon de traîner dehors, au lieu de rentrer en soi-même. 
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Autre vice, l’atermoiement. Sur la gravure de Brueghel, aux pieds de la figure centrale de Desidia, rampent des escargots, symbole de la lenteur. Celle-ci figurait déjà dans le mot latin, pigritia, où piger signifie lent ; elle se retrouve en anglais dans sloth, tiré de slow, lent. Bref, le paresseux a la tête lourde et des jambes de plomb. Pire : non-content de traîner, l’escargot bave. Sa chair molle, visqueuse, gluante, souille ce qu’il touche : en un mot, c’est l’image du péché. 
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Pour interpréter l’avènement de la conscience révolutionnaire, le parricide perpétré sur la personne du roi a peut-être moins d’importance que les signes de la fraternité citoyenne. La ruine de la respectabilité du souverain passe par une mutilation des attributs masculins : démembrer ce qui atteste la puissance sexuelle, émasculer l’entourage royal, stériliser la cour devient le lot des proclamations licencieuses ; l’invitation énergique et festive à jouir a donné vigueur à la citoyenneté. Bannie de la puissance politique, dépossédée de l’organe sexuel, la paternité est abjurée sous la figure du roi nu. Face au père déchu de la nation, et alors que se brouillent les critères de la filiation, la foule des enfants de la Révolution multiplie ses hableries. Ces bravades "virilisent" le mouvement, en ce sens que les femmes en sont écartées. Les sphères masculines et féminines se partagent, alors que se répartissent les espaces de vie : une frontière se dresse entre le public et le privé, une différence s’établit entre les rôles masculins et féminins. Le soulèvement, l’insurrection, l’émeute, la Révolution, en un mot, ont donné à leurs acteurs le sens symbolique de leur identité. Ils en ont tiré des privilèges moraux qui les ont placés dans un autre temps que celui dans lequel continuaient de vivre leurs contemporains. Dans leur environnement familier, ils ont désigné ce qui se passait autour d’eux avec des mots nouveaux, livrant une représentation inédite de la politique, en établissant avec leurs concitoyens d’autres rapports sociaux. Voilà qui a fait d’eux, provisoirement du moins, des hommes sur lesquels se sont portés les regards, par rapport auxquels il a fallu se déterminer. Voilà qui a fait des anciennes notabilités, protégées par les ordres et les privilèges, les vestiges d’un monde caduc. Mais voilà qui voue la condition masculine à se réactualiser au fil des événements, en un mot l’expose à la précarité qu’illustrera l’épopée napoléonienne.
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Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas.
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Mémoires et journaux intimes portent des messages tirés d’ailleurs, mais ils dépassent la réalité concrète. Ils traitent d’une partie essentielle de l’identité masculine, de cette force sacrée sur laquelle les hommes s’appuient pour résister à leur vulnérabilité, lorsqu’au XIXe siècle, ils se trouvent confrontés à la conscription. Bref, l’épreuve de ce nouveau monde, la société nationale, pèse sur eux. Dans un premier temps, la Révolution a innové dans l’idée que le corps des citoyens devait servir de bouclier humain à la nation. L’épopée impériale sert ensuite de mythe, où la conscience de défendre la patrie se subordonne à celle de défendre le courage, c’est à dire l’identité masculine. Histoire réelle ou récit épique réservent les valeurs de la patrie à cet acteur et ce locuteur qu’est le soldat ; le destin de la nation, la victoire par les armes dépendent de sa souffrance et sont liés au charme qu’exerce sur lui la perspective de défier la mort que peut lui lancer un adversaire, ici désigné comme l’ennemi de l’Empire.
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