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3/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alès , le 8/10/1861
Mort(e) à : Saint-Georges-de-Didonne , le 30/11/1939
Biographie :

Fernand Mazade, né au château de Monac à Alès le 8 octobre 1861 et mort à Saint-Georges-de-Didonne le 30 novembre 1939, est un poète français.

Certains de ses poèmes furent mis en musique par Henriëtte Bosmans. Il traduisit également des poèmes de Tarass Chevtchenko.

Source : Wikipédia
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L'anneau, sur un poème de Fernand Mazade.


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Fernand Mazade
MUSIQUE

Tout est mouvement dans mon être;
Tout est musique devant moi:
J'entends la voix de mon émoi;
J'écoute la chanson du hêtre.

Tout est harmonie en ce lieu;
Tout est poésie à cette heure:
Tout ce qui rit, tout ce qui pleure,
C'est des stances que dit le dieu.

L'odeur qui du jardin s'élève,
La guirlande de mes amours,
Tout est musique aux alentours,
Tout est mouvement dans mon rêve.

Tout est cadence ce matin;
Tout est rythme, en ce paysage:
L'aube qui baigne mon visage,
L'ombre qui fuit vers le lointain.

Et, là-bas, la courbe énergique
Qui joint les monts au firmament,
C'est encore du mouvement,
C'est encore de la musique.

(Intermède fantasque)
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L'AMANDIER
Les amandiers d'en bas ont les fleurs toutes blanches ;
Et si je te choisis à ce faite rocheux,
C'est parce qu'à la neige éparse sur tes branches
S'unissent des flocons vineux.

Je te choisis aussi pour la tige élégante
Qui, par sa robustesse et sa gracilité,
Figure en ce printemps la jeunesse attachante
J)u dieu de la fertilité.

Sur la brèche calcaire où tes racines rousses
Vont courageusement puiser le suc vital,
Un nonchalant lézard aspire entre les mousses
L'ardeur du soleil matinal.

Et, sans effaroucher le paresseux reptile,
C'est là qu'en juste hommage à l'orgiaque roi
J'épanche la liqueur d'une amphore d'argile.
Douce pour lui, douce pour toi.
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Avignon.

Il suffira qu'ici je t'évoque,
Nuit d'Avignon que Vénus parfume,
Pour qu'aussitôt en moi se rallume
L'astre dansant de la belle époque.

Dès que du haut des Doms catholiques,
Les yeux baissés devers Villeneuve,
Je reverrai miroiter le fleuve,
Mon cœur battra de désirs physiques.

Avec l'aveu de la tour des Anges
Et sous les pieds de l'immense Vierge,
Je descendrai sur l'auguste berge
Ou n ancrent pas les bateaux étranges.

Parmi ton calme en qui se nuancent
La majesté des hymnes papales
Et la douceur des voix provençales,
Palpiteront les anciens silences.

Dôme d'azur stellé d'émeraudes,
Ion firmament est reste le même.
Ce qui de toi me plaisait, je l'aime,
Nuit d'Avignon aux courtines chaudes.

Ce qui de toi me charmait m'enivre.
Comme autrefois ton haleine invente
La clarté grave et l'ombre émouvante
Par qui mon rêve a voulu revivre.

Et devinant que je la rappelle
Du clos de myrte ou l'amour flamboie
S élancera vers ma jeune joie
Laïs antique et toujours nouvelle.
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SAINT-CHAMAS


Bordant l’étang sacré, les figuiers lourds de figues
Reluisent encor sous l’embrun.
Un air chaud continue à porter le parfum
Des fleurs salines des Martigues.

Assise sur un tertre où s’endort peu à peu
L’hosanna rauque des cigales,
Vous contemplez le ciel où d’obscures vestales
Veillent devant un astre bleu.

Mon amie, à vos pieds une chèvre se couche
Qui vous choisit comme berger ;
Et par instants la phalène vient voltiger
Dans l’haleine de votre bouche.

De l’île de roseaux à la lande de buis,
De la calanque à la terrasse,
Votre pays jamais n’a montré tant de grâce
À l’heure où vont naître les nuits.

Mais ce qu’ont de plus grand, de plus beau, de plus tendre
Le site et l’automne et le soir
Ce sont votre regard capable de les voir
Et votre âme de les comprendre.

p.25-26

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MIDI

De ses rayons épais, cruels et magnifiques,
Midi frappe les flots qui, fiévreux et plaintifs,
Viennent se déchirer au corail des récifs
Et défaillent parmi le goémon des criques.

Sur le coteau voisin, la céleste splendeur
Cuit les ligues, les noix, les raisins et les cormes.
Des serpents, des oiseaux, des bêtes multiformes
Gisent dans une étrange et funeste torpeur.

Mais, au sein d'un vallon flatté par le zéphyre,
Le lac qu'un divin geste a naguère l'orme
Cache sous le feuillage ombreux et parfumé
Une onde fraîche et verte où se baigne un satyre.

Et si vif pour cet être est l'attrait de cette eau
Qu'il n'entend pas un son tout proche de cymbales
Et ne voit pas vers lui courir les nymphes pales
Que l'effrayant soleil fit s'enfuir du coteau.
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Les deux roses.

Je croyait qu'à toujours étaient closes les portes
Sur les dernière fleurs de mon rêve orgueilleux.
Sans prévoir que vers moi se lèveraient tes yeux,
Je pensais n'aimer plus déformais que les mortes.

.Je savais que l'oiseau des brumes a chanté
Et que nous approchons de la fin de l'automne ;
Mais, dans le beau parterre ou le rosier s'étonne,
Ta charmante senne a ramené l'été,

Quand aux pages d'antan j'ai rouvert le vieux livre,
Tes doigté se sont posés doucement sur mes doigts.
Alors nous avons lu tous deux à demi-voix :
Et je me sens heureux de t'aimer et de vivre.

Derrière les cyprès, le soleil s'est éteint ;
/fiais les ombres du soir ne sont jamais complètes :
Je vois briller ensemble aux clartés des planètes
La rose de ta bouche et celle du jardin.
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Le ruban.


Vous devez aller vers la mer splendide
Quand je dois revoir le bel Avignon.
Que Vénus me garde et qu'elle vous guide !

Là-bas, sous l'ardent signe du Lion,
Débarquent l'Hindoue et la Javanaise
Et, rasant les eaux, vole l'alcyon.

À la Ciotat vous serez bien aise.
Vous odorerez l'oranger niçois,
Et vous rêverez près du palmier d'Eze.

Vous y rêverez de ce que je crois,
De ce qui s'éprouve et pas ne s'explique,
D'une volupté qui n'a nulle voix.

Et par un soir chaud et mélancolique,
Votre cœur bientôt rejoindra mon cœur :
En vous j'ai scellé du ruban magique

La sorte d'amour qui jamais ne meurt.

p.15-16
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