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3.5/5 (sur 2 notes)

Né(e) à : Montrouge , 1808
Mort(e) à : Paris , 1885
Biographie :

Amaury-Duval, pseudonyme d'Eugène-Emmanuel-Amaury Pineu1-Duval, né à Montrouge le 16 avril 1808, mort à Paris le 25 décembre 1885, est un peintre français.
Il est le fils du diplomate et historien Amaury Duval et le neveu de l’auteur dramatique Alexandre Duval.

Amaury-Duval est l'un des premiers élèves à être admis dans l'atelier de Jean Auguste Dominique Ingres.
En 1829, il fait partie de la commission d'artistes et de savant désignée par Charles X pour aller en Grèce lors de l'Expédition de Morée, comme dessinateur dans la section archéologie.
Il débute au Salon de 1833 avec plusieurs portraits dont La Dame verte2 et son Autoportrait, conservé au musée des beaux-arts de Rennes.
En 1834, il expose son Berger grec découvrant un bas-relief antique.
De 1834 à 1836, il effectue un long voyage en Italie, à Florence puis à Rome et à Naples où il découvre avec bonheur l'art de la Renaissance italienne.
De retour en France, il participe aux commandes de décorations d'églises menées par l'État sous Louis-Philippe puis Napoléon III : la chapelle Sainte Philomène à l'église Saint-Merry (1840–44), la chapelle de la vierge à Saint-Germain-l'Auxerrois, à Paris (1844–46) puis l'église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye (1849–56).
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Promenez-vous dans la galerie des Loges, au Vatican ; est-ce seulement les peintures de Raphaël qui vous ravissent, vous transportent ? Mais elles sont très exactement copiées à l’Ecole des Beaux-Arts, et vous n’allez pas les voir.
Non, ce n’est pas là seulement Raphaël qui vous charme ; c’est tout un ensemble, c’est le ciel, c’est la campagne de Rome, les montagnes d’Albano, dont on aperçoit un coin à travers un malencontreux vitrage ; la dégradation même des piliers et d’une partie des peintures y ajoute l’intérêt de la ruine. C’est ce long escalier aux larges marches, que vous avez monté par un soleil brûlant et sous un ciel d’un bleu intense ; ces belles Transtévérines, à l’allure si fière, que vous avez coudoyées, et dont la beauté vous prépare à l’admiration des chefs-d’œuvre qu’elles ont inspirés…
Mais descendez d’un fiacre dans la petite rue noire e l’Ecole des Beaux-Arts ; allez regarder les copies des frères Balze, faites avec tout le soin et le talent possible, et tâchez de reconnaître la galerie des Loges et d’y retrouver vos impressions !
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Quoi de plus sot en effet, et je dirai de moins moral, que ces récompenses, ces prix qui ne sont bons qu’à faire naître ou à augmenter les sentiments mauvais que nous avons dans le cœur ? Quel est l’élève qui, au fond de l’âme, ne souhaite à son concurrent les chances les plus contraires, et ne se réjouit bien vivement de son insuccès ? Comme si on devait faire de l’art par rivalité, et non avec la seule pensée de bien faire !

On arrive, en favorisant ces mesquineries et ces petites jalousies d’enfant, à faire des artistes qui, plus tard, se cacheront pour travailler, auront peur de voir leurs procédés découverts, et ne diraient pour rien au monde à un confrère : « Je fais ainsi ; essayez » se gardant bien d’améliorer, par un conseil vrai et sincère, l’œuvre de leur camarade, souvent de leur ami.
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L’état de peintre en 1825 était encore l’équivalent de celui de rat d’église (Littré le constate dans son Dictionnaire), et très peu de chefs de famille voyaient d’un œil tranquille leurs enfants choisir une carrière dont le terme leur paraissait devoir être toujours un dénuement complet.
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Jamais il n’a existé d’école des beaux-arts chez un peuple vraiment artiste, ni à une belle époque de l’art.
On sait comment les choses se passaient alors. Les grands maîtres recevaient chez eux, à titre d’apprentis, les jeunes gens que leur vocation portait vers les arts… Je ne crois pas qu’on ait encore rien inventé de mieux...

Il n’y a pas d’école gratuite de menuiserie, de serrurerie, de maçonnerie, états bien autrement utiles que la peinture, indispensables même ; mais, comme il y a une école gratuite des arts du dessin depuis 1793, une Ecole de Rome depuis Colbert, la routine est là, qui empêchera bien qu’on n’y touche. L’Ecole des Beaux-Arts ! cette arche sainte ! ce sanctuaire des traditions ! …

Non, elle est là ; il faut qu’elle y reste : il faut que tous les ans elle mette sur le pavé de Paris cent malheureux jeunes gens, qui auraient peut-être fait d’excellents ouvriers, et qui seront réduits, pour vivre, à colorier des photographies.

On m’a fait quelquefois cette observation naïve, que plus le nombre d’artistes est considérable, plus on a de chances d’y trouver un homme supérieur.
Je ne répondais qu’un mot : « Mais les autres, qu’en faites-vous ?

(extrait lettre d’Amaury Duval à Sarcey en 1870)
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On croit généralement qu’une femme qui pose est fort au-dessous d’une fille des rues. Les dames se voilent la face quand elles en entendent parler. « En plein jour ! s’écrient-elles ; devant trente jeunes gens ! c’est à n’y pas croire !

En effet, pour nous, la vue d’une jeune fille nue, sur la table de modèles, en plein jour, est tellement dépourvue de toute impression sensuelle, que le modèle comprend du premier coup qu’elle n’a affaire qu’à un peintre, pas le moins du monde à un homme ; et je pourrais ajouter comme preuve la difficulté qu’on avait à les décider à poser devant ce qu’elles nommaient un « bourgeois », si même on y parvenait.

Plus la beauté est grande, plus l’admiration du peintre éteint en lui ce qui n’est pas tout fait pur et élevé. Je crois cependant qu’on trouverait des exceptions chez les artistes, mais jamais chez les meilleurs.
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La discussion était malheureusement impossible avec M. Ingres. Cet homme tout d’instinct et d’inspiration, de passion surtout, avec une parole imagée, et souvent éloquente, manquait absolument de logique ; pour peu qu’on lui tînt tête, comme cela lui est arrivé quelquefois devant moi, il s’arrêtait tout à coup comme un homme qui ne comprend plus. Il pouvait prêcher, il était incapable de discuter.
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L’Ecole des Beaux Arts était pour moi une grande préoccupation. … Cependant c’était la seule voie économique et agréable pour aller à Rome. … Je trouvai un jour l’occasion d’en parler à M. Ingres.

« N’allez pas à l’Ecole, s’écria-t-il, car je vous le dis, je le sais, c’est un endroit de perdition. Quand on ne peut pas faire autrement il faut bien en passer par là ; mais on ne devrait y aller qu’en se bouchant les oreilles et sans regarder à gauche ni à droite »…. Il me déroula toutes les inepties de cette éducation confiée à quatre ou cinq peintres, qui chaque mois venaient dire aux élèves exactement le contraire de ce qu’avait dit le professeur qui les avait précédés. – Et puis le chic… la manière… tout, excepté la naïveté et la beauté… De l’adresse, pas autre chose… !
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Le nom d'Ingres, qui depuis très-peu de temps commençait à avoir dans le public un certain retentissement, ne me présentait à l'esprit que quelque chose d'assez vague ses tableaux m'avaient frappé plus par leur originalité, qui me semblait de la bizarrerie, que par leur beauté réelle. Aussi avaient-ils fait pour moi, de M. Ingres, un type d'ancien maître, et son éloignement de Paris ajoutait à cette impression. En disant à M. Varcollier que je croyais Ingres en Italie, ma pensée était plutôt que je ne le croyais pas de notre temps.
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L'École des Beaux-Arts était pour moi une grande préoccupation. J'avais une certaine répulsion instinctive pour ce lieu, que je ne connaissais que par les récits que j'en entendais faire à quelques-uns de mes camarades. Cependant c'était la seule voie économique et agréable pour aller à Rome, du moins pour tenter d'y aller. Déjà plusieurs élèves de l'atelier se préparaient à concourir devais-je faire comme eux? Je trouvai un jour l'occasion d'en parler à M. Ingres.
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L’influence que l’homme de génie entraîne avec lui, et qui s’impose de toute son autorité, est très capable d’annihiler l’individualité de l’élève, et de le maintenir dans une étreinte qui ne laisse plus de jeu à sa personnalité.
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