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3.55/5 (sur 88 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1968
Biographie :

Sam Lipsyte est un écrivain américain auteur de nouvelles et de romans.
Il fréquenta l'Université Brown de 1986 à 1990 avant d’enchaîner les petits boulots : plonge, télémarketing, enseignant vacataire… Il fut également le leader d’un groupe punk appelé « Dungbeetle » et fréquenta à cette occasion James Murphy2 (LCD Soundsystem et DFA Records).
Il suivit les enseignements de l'écrivain, professeur et éditeur Gordon Lish. Il habite Manhattan où il est professeur à la School of the Arts, au sein de l’université Columbia.
Le travail de Sam Lipsyte se caractérise par ses prouesses stylistiques et son humour noir dévastateur.
Ses livres ont été traduits dans plusieurs langues, comme le français, le russe, l’italien, l’espagnol ou encore le portugais. Son roman The Ask a été traduit en français sous le titre Demande, et tu recevras, par les éditions Monsieur Toussaint Louverture.

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Source : Wikipedia
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Sam Lipsyte au festival America 2016.


Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
- C’est quoi cette liste ?, demandai-je.
- Toutes les nanas que j’ai baisées le mois dernier. Vingt-sept au total. Et je dis pas ça pour me vanter, crois-moi. J’essaie juste de contrôler ma maladie. Parce que c’est une maladie, tu sais ?
- Moi je souffre de tout autre chose.
- De quoi ?
- De la maladie du mec qui ne baise pas vingt-sept nanas en un mois. Du mec qui ne baise pas du tout, en fait. Jamais. Même pas sa femme. Surtout pas sa femme Mais tu ne peux pas comprendre.
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L’Amérique n’était plus qu’une vieille mère maquerelle en fin de vie. Qu’était donc devenue cette grande nation qui avait pris d’assaut les plages de Normandie, fait la nique aux Soviets et inondé les marchés émergents d’une génération pleine de promesses ? A présent cirrhotique et édentée, la grand-mère patrie sifflait sa pinte de Mad Dog seule au fond du bar, fixant le vide de ses yeux jaunâtres et humides.
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" Pourquoi est-ce que tu tiens absolument à ce que ce soit moi ? demandai-je.
- C'est une bonne question pour conclure, dit Purdy. Et voilà la réponse : parce que tu es mon pote. [..] Parce que tu es le contraire d'un Judas.
- Et toi, tu es le contraire d'un Jésus.
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- Melinda est toujours en train de s’entretenir avec l’équipe des sages-femmes. De vraies championnes, les nanas. Cinquante-sept heures qu’elles étaient en salle de travail, elles ne sont sorties que ce matin ! Tu te rends comptes ? Un accouchement par le siège avec circulaire du cordon en double boucle. Je n’ai pas la moindre idée de ce que ça veut dire, mais je tiens absolument à en filmer un pour créer une appli. Histoire que les gens puissent mater ça sur leurs portables. Tu as goûtés les smoothies au lait maternel ?
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- Qu’est-ce qui va pas ? demanda Horace. T’as mal au cul ?
- Quoi ?
- T’as l’air de quelqu’un qui vient d’en prendre plein le derche. On dirait même qu’un commando a défoncé l’entrée de ton fion pour s’y engouffrer avec des fusils-mitrailleurs et des bombes à fragmentation. Ou encore que ton trou de balle a été utilisé contre ta volonté comme une zone de transit avant une invasion massive menée par une nation avec qui ton anus entretenait des relations tendues depuis toujours, même si une coopération économique bilatérale avait vu le jour ces dernières années.
-Mais qu’est-ce que tu baragouines ? », demandai-je.
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Les petits bisous dans le cou, les délicieux coups de rein de Maura lorsque je tire sur la boucle en cuivre de sa ceinture, son jean qui glisse sur ses jambes, son pull qu’elle passe par-dessus sa tête, le duvet finement parfumé de ses aisselles, voilà les seules choses que je voudrais me rappeler lorsqu’il ne me restera plus que de fragiles souvenirs, que mon univers se résumera à un brouillard sénile de cathéters, de sondes urinaires, de nourriture aseptisée et tiède, et de visite embarrassante de ma progéniture. Dieu n’existait pas, la vie n’était qu’un accident moléculaire, mais j’espérais malgré tout que mon passage à travers le tunnel illusoire de lumière aveuglante s’achèverait dans une réplique angélique de la chatte de Maura.
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Je n’ai jamais été de ces types qui restent lucides quand ils sont bourrés. J’admirais ces artistes de la biture qui peuvent prendre le train, conclure des transactions ou assurer au plumard tout en étant complètement cuits, et se réveiller au Hilton avec, au fond de leurs chaussures, du sable dont ils sont incapables de se rappeler la provenance. Mes soirées arrosées à moi expiraient brutalement, sous un coup de hache en plein sur le billot. Les jours de chance, il m’arrivait d’avoir un dernier accès de lucidité, quelques précieuses secondes de vie comme celles que savourent les têtes décapitées dans les films.
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Vous et moi, on va se régaler de crème glacée aux noix du brésil et aux copeaux de caroube. Mais on va aussi bouffer de la merde. Le tout, c'est de ne pas se tromper de cuillère.
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« Milo, me dit Vagina à présent. Où en est la demande Teitelbaum ? »
Elle avait des seins énormes que j’aimais me représenter en train de s’échapper d’un soutien-gorge en dentelle bordeaux. Parfois, ils sortaient tout seuls, comme au ralenti. A d’autres moments, elle les y aidait de ses mains fines tout en me demandant suavement si je voulais me joindre à son groupe de lecture.
« Ça avance, répondis-je. J’ai déjà défriché le terrain.
- Peut-être avez-vous besoin d’un plus gros outil » reprit Vagina avec un léger frisson, redoutant vraisemblablement que son innocente métaphore n’ait été perçue, à tort, comme une allusion sexuelle. Cependant, ses paroles avaient fait mouche, et je m’y voyais déjà : nous étions dans une bibliothèque lambrissée, un air discret de violon montait d’une alcôve, et les livres rares exsudaient la graisse à traire, tandis que mon dard au garde-à-vous allait et venait entre les courbes généreusement lubrifiées de ses seins.
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Eh, les garçons, j’ai des crackers au blé complet, et de la bière au potiron. Qui en veut ?
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