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3.25/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 16/11/1643
Mort(e) à : Chiswick, Londres , le 05/01/1713
Biographie :

Jean Chardin, dit le "Chevalier Chardin", est un voyageur et un écrivain français.

Il est connu surtout pour sa relation de ses séjours en Perse et en Orient à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle.

Fils d’un bijoutier protestant, il se rend en Perse et en Inde en 1665 pour y faire le commerce des diamants. Il plaît au roi de Perse, Shah Abbas II, qui le nomme son marchand. De retour en France en 1670, il publie "Le couronnement de Soleïmaan troisième, roy de Perse". Puis il repart pour la Perse en août 1671, en faisant cette fois-ci un long périple qui le mène à Smyrne, à Constantinople, en Crimée, dans le Caucase et en Géorgie. Il arrive à Isfahan en juin 1673, reste quatre ans en Perse et retourne en Inde avant de revenir en Europe en 1680 en passant par le Cap de Bonne-Espérance.

Constatant à son retour que les Protestants sont persécutés en France, il se rend en 1681 en Angleterre, où Charles II le fait chevalier et le nomme bijoutier de la cour. Il s’y marie et devient membre de la Royal Society en 1682.

Chardin se rend ensuite en Hollande en tant que représentant de la Compagnie anglaise des Indes orientales et c’est à Amsterdam qu’il publie en 1686 la première partie des "Voyages de monsieur le chevalier Chardin en Perse et autres lieux de l’Orient". Cet ouvrage, qu’il ne complète qu’en 1711, peut-être avec l’aide de François Charpentier, est salué par les philosophes et reçoit les éloges de Montesquieu, Rousseau, Voltaire et Gibbon.

En 1811, Louis-Mathieu Langlès en publie une édition plus complète en 10 volumes. Empreints d’un sens aigu de l’observation et considérés par les spécialistes comme une source historique importante sur la culture et la civilisation persanes de l’époque, les Voyages de Chardin gardent encore aujourd’hui un intérêt considérable.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Jean Chardin
"On se sert des couleurs, mais on peint avec le sentiment."
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On n'entend parler presque jamais en Perse d'enfoncer les maisons, d'y entrer à vive force, et d'y égorger le monde. On ne sait ce que c'est qu'assassinat, que duel, que rencontre, que poison. Dans tout le temps que j'ai été en Perse, où j'ai fait tout mon séjour à la ville capitale, ou à la suite de la cour, ou bien en d'autres grandes villes, je n'ai vu exécuter qu'un seul homme; de manière, qu'à celui-là près, tout ce que je puis rapporter des supplices de ce pays-là, n'est que par ouï-dire...
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ce mot d'afium, que les Persans donnent à cette drogue, et dont nous avons fait celui d'opium, signifie, dans son origine, «affaibli de sens», parce que l'usage immodéré de ce suc affaiblit l'esprit et les sens. On l'appelle aussi tériac, qui veut dire «cordial », et ceux qui en prennent, teriaki; ce qui est une injure en Perse, comme chez nous celle d'ivrogne.
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Il y a des filles de gouverneurs de provinces et des plus grands seigneurs du royaume dans le sérail; mais le plus grand nombre sont géorgiennes, circassiennes, ibériennes, et autres personnes de ces provinces d'alentour, où il semble que la beauté répande ses charmes avec plus de libéralité qu'en aucun autre endroit du monde.
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Les Persans n'ont jamais été informés des étranges prérogatives que le pape s'attribue, ni de l'autorité qu'il a prise sur la conscience de la plupart des chrétiens. On leur a dit que le pape est un souverain temporel, qui, en qualité de successeur de Jésus-Christ, tient le premier rang entre les princes chrétiens, de la même manière que les califes de Bagdad étaient révérés des princes mahométans; mais on ne leur a jamais rien dit de ses incompréhensibles prétentions à l'infaillibilité: cela choquerait trop rudement leur bon sens, et l'on ne veut pas leur faire paraître absurde et contradictoire une religion qu'on est venu leur enseigner.
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Il faut se souvenir en cet endroit de la frugalité des Orientaux, parmi lesquels les Persans particulièrement sont à estimer, mangeant beaucoup moins que les Turcs; car d'ailleurs, si on couvrait les tables à Ispahan, comme à Londres, ou à Paris, il faudrait bien faire venir des provi- sions de plus loin. Les Persans ne mangent de la viande que le soir, et n'en mangent qu'avec du riz et aussi des légumes. J'ai observé ailleurs combien leurs chairs sont pleines de suc, de manière qu'on peut dire en général qu'il ne se fait que la dixième partie de la consommation de chair en Perse, qu'il se fait en nos pays par proportion.
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Les Persans ne tiennent proprement pour gens savants, que ceux qui savent toutes les sciences, et qui les savent toutes également; mais ils ne tiennent pas pour tels, ceux qui ne savent qu'une partie de ces sciences, encore que ce soit dans un degré excellent; aussi s'appliquent-ils à toutes en général, tenant qu'elles sont comme un enchaînement les unes avec les autres, qui engage à les parcourir toutes, de la première à la dernière. C'est peut-être là une des principales raisons qui les empêche de pénétrer aussi avant dans chaque science, qu'on le fait en Europe.
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La religion des anciens Perses, qui étaient ignicoles ou adorateurs du feu, les engageait à cultiver la terre; car, suivant leurs maximes, c'était une action pieuse et méritoire de planter un arbre, de défricher un champ, de faire produire quelque fruit à une terre stérile, au lieu que la philosophie des mahométans tend seulement à jouir des choses du monde pendant qu'on y est, sans s'en soucier davantage que d'un grand chemin par où l'on a bientôt passé.
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Si la Perse était habitée par des Turcs, qui sont encore plus fainéants et plus détachés du soin des choses de la vie que les Persans, et fort durs dans leur gouvernement, elle deviendrait encore plus stérile qu'elle n'est; comme, au contraire, si elle était dans les mains des Arméniens, ou de ceux qu'on nomme ignicoles, on y verrait bientôt reparaître l'ancienne splendeur.
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Ou'un souris que vous fait le roi ne vous rende pas plus fier. Ce n'est pas proprement un souris ; c'est vous faire voir qu'il a les dents d'un lion.
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