Nationalité : France
Né(e) à : Causses-et-Veyran , 1916
Mort(e) à : Paris , le 5/11/2004
Biographie :
Fils d’un maçon catalan venu chercher du travail dans le Midi de la France, il obtient en 1939 l’Agrégation d’allemand. Il a été pendant la dernière guerre un résistant communiste, évadé deux fois de prison. A la Libération, il devient Secrétaire général du quotidien communiste Ce Soir, dirigé par Aragon. Évincé du journal en 1950, il réintègre l’Éducation nationale. Nommé au Lycée Charlemagne à Paris, il occupera ce poste jusqu’au début des années soixante.
Il s’ouvrira les portes de l’enseignement supérieur, en allant apporter son aide au développement universitaire de l’Algérie indépendante, et en fondant à l’Université d’Alger la section d’allemand qu’il dirigera jusqu’en 1966.
En 1968, après deux années passées à l’Université de Nanterre, il choisit d’enseigner au Centre Universitaire expérimental de Vincennes qui vient de s’ouvrir, la future Université de Paris 8. Il y enseignera jusqu’à la fin de sa carrière, en 1985, exerçant notamment la fonction de vice-président du Conseil scientifique.
Gilbert Badia s’est affirmé comme historien du mouvement ouvrier allemand, avec des ouvrages sur le mouvement spartakiste, sur Clara Zetkin, et surtout sur Rosa Luxemburg dont il deviendra, avec sa thèse de doctorat d’État de 900 pages et diverses publications, parfois traduites en plusieurs langues, un des meilleurs spécialistes.
Berlin : du blocus au mur de la honte Avec Pierre GALANTE auteur du livre "Le Mur de la honte", le général GANEVAL, Mr Peter MUDRA, Mr Pierre DURAND, Mr Gilbert BADIA, Mr Jürgen REISS, le docteur Rüdolf RASS, Robert LOCHNER, journaliste.
A bas le salariat ! Tel est le mot, d'ordre de l'heure : au travail salarié et à la domination de classe doit se substituer le travail coopérateur, les moyens de travail ne doivent plus être le monopole d'une classe, mais devenir le bien commun de tous. Plus d'exploiteurs ni d'exploités ! Réglementation de la production et répartition des produits dans l'intérêt de tous ; suppression à la fois du mode de production actuel, de l'exploitation et du pillage et aussi du commerce actuel qui n'est qu'escroquerie. (Que Veut la Ligue Spartakiste ? de Rosa Luxemburg)
Pour convaincre, il faut être concret. D'où la volonté permanente de Clara Zetkin de s'informer, de cerner au plus près de la réalité, de vérifier le degré réel de l'émancipation des femmes.
Ces socialistes sont des mainteneurs. Jusqu'au bout, jusqu'à la limite de leurs possibilités, ils ont essayé de contenir le mécontentement ouvrier, d'empêcher la révolution d'exploser.
Que l'instauration du socialisme implique un bouleversement des structures économiques d'une part, l'emploi de la violence pour briser les résistances de la bourgeoisie d'autre part, ils ne peuvent, semble-t-il, s'y résoudre. Ils auront recours à la force pourtant, sans scrupule, impitoyablement, mais c'est pour maintenir l'ordre existant.