YBY Editions [corriger]

Muscle Roi est un court roman noir, ambiance thriller psychologique. Oui oui je sais, je suis carrément sortie des sentiers battus. La semaine dernière je vous faisais l'apologie de Heartstopper, celle d’avant je vous disais que je n’aimais pas les enquêtes et voilà qu’aujourd’hui je débarque avec une histoire sordide de meurtres en série, de journalistes qui se prennent pour des détectives et d'haltérophiles dopés. Mais, pourquoi ? Que m'arrive-t-il ? Les reptiliens ont-ils pris possession de mon cerveau ?



Hm. Peut-être, mais il y a d’autres explications plus rationnelles pouvant justifier ce choix de lecture inhabituel. Pour commencer, l’auteur c’est Hetonque, donc c’est déjà une raison largement suffisante à elle seule. Puis en plus, le sujet de la musculation, des haltérophiles et des body que je connais un peu et qui m’inspire beaucoup.







Et vraiment, j’ai été conquise. L’histoire est crédible tout en étant inclusive et très prenante. Les pages se tournent toutes seules. La plume est fluide et le texte est concil, on ne se perd pas au beau milieu d’une enquête interminable qu’il faut démêler comme une grosse pelote de colliers emmêlés. Les relations entre les personnages sont complexes et les messages véhiculés sont forts, aussi violents que les scènes présentées. C’est une petite claque de 80 pages qui prend aux tripes.







Je vous le recommande chaudement si vous appréciez le genre ou que vous cherchez un livre pour vous y essayer, tout comme je vous recommande d’aller parcourir le catalogue de la maison YBY. Jusqu’à présent, je n’ai jamais été déçue par les œuvres novatrices et particulièrement qualitatives qu’ils publient.

Une petite lecture agréable et facile.



J'ai eu du mal avec l'écriture assez rapide et souvent difficile à suivre, l'action s'enchaîne très vite sans précisions, les personnages sont introduits très brièvement. Il s'agit plus d'une nouvelle que d'un roman mais sa rapidité fait aussi son charme, on ne se prend pas la tête à essayer de retenir tous les noms et les spécificités de l'univers car l'écriture glisse jusqu'à son dénouement.



J'ai été assez déçue par la mort d'Izia, personnage principale. Elle est amenée très rapidement, sans contexte et brossée en trois pages à la fin. Mais bon qu'est-ce qu'une lesbienne de plus qui meurt dans une histoire ?



Cependant j'ai apprécié que la sexualité des personnages soit subtilement insérée dans l'histoire sans qu'elle ne représente l'identité entière de celles-ci, sans que ce soit autre chose qu'une information supplémentaire, pas un détail majeur.



Bref, je suis un peu mitigée mais j'ai tout de même apprécié cette lecture.