Léo Scheer [corriger]

Ce premier roman retrace la carrière d’un universitaire en sciences humaines, du doctorat aux dernières années de professorat. ● Les universitaires, en France, étant presque aussi mal payés que les professeurs du secondaire, ils se rattrapent sur tout ce qui est honorifique : bureaux, voyages, présidence de ceci ou de cela, direction de revue… et cela fait de ce monde l’un des pires paniers de crabes. ● Il y avait là matière à un récit très corrosif et Frédéric Sojcher manque en partie sa cible. Son très bref récit se lit très bien, mais j’ai eu l’impression qu’il restait à la surface des choses, qu’il n’allait pas assez loin dans sa critique du monde universitaire, comme David Lodge avait pu le faire dans son délicieux cycle de romans (Changement de décor, Un tout petit monde et Jeu de société). ● Le récit reste très centré sur le narrateur, les personnages secondaires, souvent désignés par un sobriquet, manquent de profondeur ; on aurait envie d’en savoir davantage ; le récit est trop court. ● Il y a aussi un certain nombre de fautes de langue qu’une relecture éditoriale plus attentive aurait pu corriger. ● La fin est très (trop) politiquement correcte ; on sent que l’auteur ne veut pas se mettre les wokes à dos. ● Annotation sur la copie : « aurait pu mieux faire »…

Remarquable description des errances d'un Néron contemporain. La vision de M. Nollau est tellement juste que 250 caractères sont superflues pour valider les dérives de ce danger pour votre République. Quand allez-vous comprendre que cet hitler en devenir est une catastrophe pour votre pays, comment ceux qui voteraient pour ce parti fasciste est une absolue catastrophe.

Pour des auteurs que je ne connais pas, il m’arrive de ne pas lire la quatrième de couverture et de choisir un livre uniquement pour son titre ou pour ses illustrations … et ce fut justement le cas pour AMOUR,SAIGNANT OU A POINT de Leslie Gogois. La couverture colorée et surprenante de ce roman a immédiatement attiré mon œil et son titre a attisé ma curiosité.

J’ai particulièrement apprécié la présentation de ce roman sous forme d’un journal intime qui commence systématiquement par une citation de personnalités connues (ou non) annonçant d’emblée la tournure du chapitre à venir. Très rapidement, j’ai été conquise par la plume de l’auteure que je qualifierai de … GOURMANDE (avec toujours une pointe d’humour) ! Et oui, Leslie parle d’amour sous toutes ses formes et elle l’assaisonne à toutes les sauces ! Rose avait tout pour me plaire : une jeune quadra, divorcée et mère de 2 enfants qui m’a rappelé de lointains souvenirs … On s’attache rapidement à cette héroïne, abandonnée par son mari après plus de 20 ans de « bons et loyaux services » qui a du mal à accepter la solitude et qui teste tous les sites de rencontres à la recherche de l’Homme idéal (une utopie soyons réalistes les filles !). J’ai aimé la suivre dans les emballements de son cœur comme dans ses déceptions … je me demandais bien comment tout ça allait se terminer et j’ai été complètement surprise et conquise par la fin : je m’attendais à tout sauf à ça ! Effectivement, il est primordial de se rappeler que « Être, c’est être là. Vivre, c’est profiter d’être là. »