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Vingt ans après

Suite passionnante des trois mousquetaires avec des évolutions et relations entre eux des personnages parfois étonnantes.

Je vais commencer par remarquer que la fameuse devise "un pour tous et tous pour un" n'est pas utilisée à tout bout de champ comme je l'imaginais. Elle n'est pas prononcée dans cette aventure et qu'une seule fois dans le premier roman.

Une aventure énergique et pleine de panache qui se glisse au plus près de l'histoire réelle : Mazarin et la Fronde, Cromwell, Charles 1er d'Angleterre, diverses batailles...

C'est du grand roman d'aventures écrit par un maître du genre. Et on apprend plein de choses historiques comme ce qu'était la Fronde, ou, surtout, que les français n'ont pas été les seuls et encore moins les premiers à décapiter leur roi !

Il y a quand même des aspects peu clairs comme : pourquoi les 4 amis se séparent en deux binômes dès leur retour d'Angleterre pour rentrer séparément à Paris ? Et comment et pourquoi se font-ils emprisonner ?

Cependant aussi, quelques petites incongruités avec notamment les valets : Blaisois disparait subitement de la scène sans explication. Grimaud et Mousqueton qui apparaissent subitement aux côtés des mousquetaires pour les servir, comme s'ils avaient toujours été à leurs côtés pendant de nombreuses pages, où pourtant on a l'impression que ces derniers sont seuls. Est-ce qu'il était d'usage à l'époque que les laquais suivent leurs maîtres comme leurs ombres sans que personne ne tienne compte d'eux, comme s'ils étaient insignifiants voire invisibles ?

Bref ce sont des détails qui n'empêchent pas que je recommande cette lecture rafraîchissante à tous.
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Lumière pâle sur les collines

Nikki est arrivée de Londres pour rendre visite à sa mère Etsuko. Quelques jours pour se remémorer l’après-guerre là-bas au Japon à Nagasaki, évoquer Jito et Ogata-san, et puis son amie Sachiko qui élève l’étrange petite Mariko. Raconter la vie là-bas, le poids de la culture et tenter de comprendre l’absence, l’arrachement des êtres.

Un très beau livre, à l’écriture claire qui se lit comme un murmure.
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Crime et Châtiment

Il y a dans l'univers littéraire que je me suis construit pendant des décennies, des écrivains, essentiellement des romanciers avec qui j'ai entretenu des relations (virtuelles) particulières. En général, c'est dû à un roman qui m'a particulièrement accroché parce que l'alchimie (ou l'équation) "histoire"+ "style "+"beauté d'un ou plusieurs personnages" + "idées socio-politiques" + "gestion de l'action" + "durabilité de mon opinion" est à son maximum.

Je suis entré chez Dostoïevski par le roman "Crime et Châtiment" alors que j'étais adolescent et pleins de questions. Et ce roman, ses personnages, ne m'ont jamais plus quitté. J'ai lu la plupart des autres romans de cet auteur mais, bien qu'ils soient passionnants à bien des égards, aucun n'a atteint la plénitude de ce que m'a apporté et m'apporte encore "Crime et Châtiment".

Par ailleurs, c'est aussi le roman dont la lecture est la plus accessible et la plus aisée.





Le personnage de Raskolnikov, central dans le roman puisqu'on suit son itinéraire, est au départ un étudiant désargenté obligé d'abandonner ses études et de mettre en gage des objets personnels pour s'assurer le minimum vital. Il passe son temps à réfléchir sur le sens de la vie, sur l'injustice de la société et se révolte contre des situations humiliantes. Il en vient même à élaborer une théorie où l'humanité se divise en hommes qui ont plus le droit de vivre que d'autres dans un objectif de bien-être social. De là à justifier des actes comme l'assassinat contre les personnes nuisibles, il n'y a plus qu'un pas.

Acte qu'il va commettre sur la personne d'une vieille usurière (riche) avec comme victime collatérale, sa sœur malheureusement présente.

Cet acte provoque ou plutôt aggrave une espèce d'angoisse maladive où le personnage de Roskolnikov (son âme ?) doit gérer le fait d'avoir commis une action ignoble dont la justification théorique s'efface peu à peu à cause de la victime collatérale innocente. Le roman va décrire le cheminement intellectuel de Raskolnikov du crime vers le châtiment qui n'est pas que la condamnation par la Justice des Hommes mais aussi et surtout le sentiment de culpabilité qui le ronge, lui montrant qu'il n'est pas le surhomme qu'il croyait être.





Rodion Raskolnikov est un personnage fondamentalement beau, malgré son crime odieux, car il possède un haut standard moral (par exemple, il n'accepte pas que sa sœur se sacrifie en se mariant à un riche moujik, ce qui pourtant lui redonnerait une aisance lui permettant, par exemple, de reprendre ses études ou de mettre à l'abri du besoin sa mère), il fait preuve d'une grande générosité (par exemple, il aide une famille dans une misère encore plus noire liée à l'alcool et à la prostitution) et ne déroge pas d'une grande honnêteté intellectuelle (par exemple, il n'admettra pas que quelqu'un soit condamné à sa place, justifiant ainsi son propre acte).

Autour de lui, gravitent plusieurs personnages. Certains sont méprisables et vils mettant ainsi en relief d'autres personnages qui sont "beaux".

En effet, les personnages de Svidrigaïlov et surtout de Loujine qui est fiancé à Dounia, la sœur de Raskolnikov sont des personnages peu recommandables qui profitent des bonnes occasions et notamment de la précarité de certains.

Face à eux, Razoumikhine , l'ami dévoué de Raskolnikov, prend la défense de Dounia en l'absence de Raskolnikov. Sa grande générosité développe une attitude rassurante, stable et positive. Il sera l'alternative moralement acceptable pour Dounia.





Les autres personnages importants du roman sont la famille Marmeladov où le père de famille, ancien fonctionnaire viré de son emploi et tombé dans l'alcoolisme entraîne inexorablement sa famille vers la misère la plus noire puisque la fille ainée Sonia en est réduite à se prostituer.

Justement, un moment essentiel du roman sera la rencontre de Raskolnikov avec cette famille pour apporter son soutien et surtout l'amour qu'il se découvre pour Sonia, ange de pureté, qui est certainement un des plus beaux personnages du roman.

Dostoïevsky, qui est croyant veut d'ailleurs transformer cet amour naissant entre Raskolnikov et Sonia en amour rédempteur. Mais d'abord, il faut passer par l'étape "châtiment" que ce soit à travers une peine infligée par la Justice ou que ce soit la conscience intime de sa culpabilité avant de pouvoir espérer purifier l'âme par l'amour rédempteur.





Ce sera dans l'épilogue, morceau d'une douce beauté et d'une infinie émotion, que Sonia pourra être l'artisan de la mise en place de cet amour.

Crime et Châtiment est un livre profondément optimiste et positif.
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