Un ouvrage unique, à la fois fiable et novateur, qui se lit comme un roman ! Pour l'essayiste Jean Staune, « Matrix et la physique quantique nous aident à comprendre qui est vraiment Jésus ».
Jésus, l'enquête est une enquête qui ramène le lecteur 2000 ans en arrière, basée sur des sources réelles indiscutables, mais souvent peu connues, même pour les plus passionnés. Un ouvrage enrichi d'une preface de l'historien Jean-Christian Petitfils, auteur du best-seller Jesus et d'une postface de monseigneur Jean-Charles Thomas, eveque emerite d'Ajaccio et de Versailles.
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Non, le plus important c’est de développer notre esprit. De le développer en essayant non seulement de mieux comprendre le monde, de mieux comprendre les autres, de mieux nous comprendre nous-mêmes. Mais aussi, dans la mesure du possible, de le développer au point qu’il puisse se connecter à la source originelle de notre Être, dont nous ne pouvons rien dire sur le plan rationnel, sauf qu’elle existe et qu’elle n’est pas située dans le temps, l’espace, l’énergie et la matière (ce n’est déjà pas mal).
Nos concepts traditionnels concernant le temps, l’espace, les objets, les trajectoires, la causalité ne s’appliquent plus au niveau microphysique.
Le monde qui nous entoure, celui des phénomènes, ne peut être décrit sans tenir compte de la façon dont nous le mesurons.
On dit qu’il a une « objectivité faible ».
(page 125)
Décohérence :
Phénomène nous permettant de comprendre pourquoi le monde qui nous entoure a un aspect "normal" alors qu'il est constitué de particules qui, elles, obéissent à des lois quantiques.
(page 503)
Toutes les grandes traditions religieuses de l’humanité ont repris ces deux concepts :
Le monde où nous vivons ne peut être compris à partir de lui-même.
Il y a une incomplétude radicale de ce monde : sans l’intervention des esprits, des dieux ou de Dieu, il n’y a pas d’explication cohérente du monde qui tienne.
Il est donc n nécessaire de faire appel à un autre niveau de réalité dont on ne sait presque rien… sauf qu’il doit forcément exister.
(page 19) Notre existence a-t-elle un sens ?
Il me paraît indispensable de contester avec la dernière rigueur la conception matérialiste et réductionniste de la nature et de l’esprit humain, conception issue semble-t-il de l’attitude objective et analytique aujourd’hui prédominante dans les sciences du cerveau et du comportement (…)
Je soupçonne que nous avons été dupés, qu’à la société et à elle-même la science n’a fourgué que de la camelote. - Roger Sperry
(Page 372)
Je suis d’avis, au contraire, que les nouvelles découvertes scientifiques et leurs implications métaphysiques, dont ce livre se fait largement l’écho, ont réenchanté le monde. D’abord parce que la cosmologie moderne a redécouvert l’ancienne alliance entre l’homme et le cosmos. Parce que nous sommes tous faits de poussière d’étoiles, parce que nous sommes tous constitués d’éléments lourds fabriqués par l’alchimie nucléaire des astres, nous partageons la même généalogie cosmique que les gazelles des savanes et les nymphéas des étangs.
Si les Weinberg, Monod, Crick et Changeux ont raison, si la vision réductionniste, mécanique et déterministe que la modernité nous a donnée de l’homme et du monde est vraie, il faudra l’admettre.
La philosophie a pour but la recherche de la vérité et non de confectionner une illusion à l’intérieur de laquelle nous pourrions vivre confortablement comme dans un cocon.
Si le monde n’a aucun sens, si notre existence ne s’inscrit dans aucun projet, il faudra apprendre à vivre avec cette perspective.
(page 47)
Rien en physique quantique ne parle en faveur du déisme, ne nous incite à penser qu’un Dieu personnel se cacherait derrière le voile qui nous masque la réalité indépendante. Mais, en balayant les fondements de systèmes de pensée qui avaient pour conséquence « l’inutilité des religions », la physique quantique a ouvert de nouvelles possibilités philosophiques et religieuses comme le disent encore Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod : « une chose est certaine, la situation philosophique et religieuse n’est plus bouchée comme il y a quelques décennies. Tout devient possible, et la vision assez noire, selon laquelle nous ne serions que le résultat éphèmère et sans signification de chocs et de combinaisons de « petites billes » errant dans l’espace n’est plus la vision scientifique. » Sans rien prouver directement dans ce domaine, cela redonne une certaine crédibilité à l’idée de l’existence de Dieu, comme l’a énoncé Arthur Eddington dans une phrase célèbre : » la conclusion à tirer de ces arguments de la science moderne est que la religion redevint possible pour un scientifique raisonnable, aux alentours de l’année 1927″. (1927 est l’année de la première synthèse de la mécanique quantique).
Je trouve scandaleux, dans un pays qui se vante d'avoir établi l'enseignement de la philosophie dans le cursus préuniversitaire, de constater que l'on ne donne à ceux qui seront de jeunes bacheliers aucune information sur la physique quantique. Cette vision de nos conceptions sur l'Univers est pourtant infiniment plus révolutionnaire que ne le furent en leur temps les systèmes de Copernic ou de Newton. Le résultat de cette carence est que ceux qui se flattent souvent d'être des gens cultivés ne connaissent de la physique quantique que son nom; la plupart des philosophes eux-même, après l'avoir saluée de loin, au mieux pour les questions ontologiques qu'elle révèle, l'ignorent ou, en tout cas, n'en font nul usage. Or il s'agit d'une mise en cause de la matière, que nous ne pouvons plus prendre pour une donnée d'évidence comme le fut la res extensa de Descartes. Les données les plus fondamentales de notre philosophie occidentale, la notion même de substance dont la stabilité et la permanence sont le fondement, sont mises en cause car, dans le monde quantique, c'est la relation qui est première: tout n'est qu'interférences.
Bernard d'Espagnat dit: "L'ordre impliqué de l'Univers est sans doute ce qui touche notre conscience en premier, car elle-même semble fondamentalement appartenir à cet ordre. Pourtant notre intelligence sensorielle s'interpose aussitôt entre le réel primaire et nous pour nous le rendre différencié, mais aussi du même coup, étranger. Terrible illusion du "bon sens commun".