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Le Passage [corriger]

Fondées en 2001 par Marike Gauthier, les éditions Le Passage sont une maison d`édition française indépendante publiant des ouvrages de littérature, des polars et des livres d`art. Le catalogue de la maison compte aujourd`hui plus de 200 titres et une cinquantaine d`auteurs.

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Dernières critiques
Que nos vies aient l'air d'un film parfait

Un livre décalé et humain, à hauteur d'enfance encore sensible. D'habitude, sur le sujet, on lit plutôt des choses psychologisantes, ou moralistes (dans un sens ou l'autre d'ailleurs), ou noires ou blanches. Ici pas vraiment. On comprend bien qu'il y a eu des situations parfois dramatiques (c'est l'époque qui voulait cette négligence parentale ou quoi ?!), une blessure qui n'arrive pas à guérir. Alors on écoute la soeur, qui raconte, culpabilise, veut saisir l'insaisissable. On écoute la mère, qui essaie de se justifier. On écoute le père, qui n'en finit plus de charger son ex et de se trouver des excuses à lui-même. On écoute surtout la soeur, encore. Chacun, qui a fait de son mieux, comme il a pu. On raccroche tous les éléments de l'histoire, on se fait son idée éventuellement. On se demande ce qui à bien pu arriver, finalement. Et puis on écoute le frère, enfin. Et ça plie le game.

J'ai beaucoup aimé ce roman à hauteur d'humain, de jeune humain pris dans la tourmente hors de sa portee.
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La forêt des ombres

Entre deux enquêtes de ses flics favoris, Thilliez délaisse Hennebelle et Sharko pour un one-shot. Ici, David (prénom récurrent chez l'auteur), thanatopracteur et écrivain, est contacté par un curieux milliardaire pour écrire un texte sur un tueur en série énigmatique...



Comme dans vertiges, l'auteur s'essaie au huis clos. Comme dans vertiges, il pousse ses personnages dans leurs moindres retranchements. Comme dans vertiges, la tension monte, monte... Et comme dans vertiges, ça ne prend pas. Je dois être intolérant au huis clos, allez savoir (dans un autre registre, Les bijoux de la Castafiore est un flop).



Thilliez a beau réunir les ingrédients, la moutarde refuse de monter. L'intrigue, plus prévisible que d'ordinaire, vire au grand-guignol, avec un point de vue déstabilisant sur l'avortement qui achève de gâcher ce récit.
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La chambre des morts

Et dire que j’ai failli oublier de vous parler de ce livre ! Mais que voulez-vous, ce n’est pas de ma faute, ce sont les jours fériés (oui, au pluriel : le 25 avril et le 1er mai) qui me font des nœuds au cerveau. Et puis, aujourd’hui, c’est lundi ! Comment ça, non ? Bah, voilà, qu’est-ce que je vous disais ?



Dans ce deuxième opus de la série Sharko-Hennebelle, on découvre, je vous le donne en mille, Lucie Hennebelle. Et, franchement, entre Sharko et Lucie, mon cœur balance ! Tous deux se sont ramassé de belles gamelles et traînent derrière eux des bagages bien plus lourds qu’eux. Si l’un s’enlise dans le désarroi depuis la disparition de sa compagne, l’autre dissimule la noirceur qui la ravage et qu’elle essaie de taire dans des tiroirs fermés à clé.



L’histoire commence sur les chapeaux de roue. Littéralement. Deux amis de longue date, Sylvain et Vigo, congédiés par la même boîte et qui viennent de taguer leurs doléances sur les murs des locaux, font grimper l’aiguille du compteur de vitesse, pour le seul plaisir de faire durer la décharge d’adrénaline apportée par cet acte de délinquance. Phares éteints et le pied au plancher, le véhicule fait une embardée… après avoir percuté quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Aux côtés du corps qui gît sans vie, ils découvrent un sac de sport et, à l’intérieur, deux millions d’euros. Que faire ? Le sens moral et la probité, d’une part, et les intérêts de leurs familles respectives, d’autre part, pèsent dans la balance. Mais de quel côté penchera-t-elle ? Une chose est sûre, ils découvriront, tôt ou tard, que tout acte a des conséquences. Il suffit d’un incident pour que tout s’enchaîne, comme une pièce de domino qui entraîne toutes les autres dans sa chute.



Sordide, le récit nous plonge dans une atmosphère malsaine, voire pestilentielle. On découvre des êtres corrompus, prêts à tout pour jouir, quitte à se dévêtir de leur ultime couche d’humanité, laissant poindre la bête assoiffée qui se cachait jusqu’alors au plus profond d’eux-mêmes. L’intrigue, suffocante, emporte le lecteur dans un tourbillon sans fin, où se côtoient divers monstres se nourrissant de cupidité, de convoitise, de vilénie et de vésanie. On assiste à leur genèse, au moment où tout bascule de l’autre côté, sans point de retour, tout en étant témoin des pires atrocités dont l’homme, pris d’une fureur bestiale, est capable. Les mots de l’auteur s’imprègnent alors de l’odeur des gouttes de sueur qui perlent sur les fronts des coupables, de l’urine qui coule sur les jambes des victimes, du pelage poisseux de sang des animaux dépecés... Et tant d'autres émanations qui emplissent nos narines jusqu’à nous hérisser les poils.



Le style est ici beaucoup plus lisse, les métaphores et comparaisons beaucoup moins alambiquées que dans le 1er roman de l’auteur, profitant ainsi au rythme effréné de l’histoire. Celle-ci, à l’instar des matriochkas, est faite d’histoires qui vont, à un moment donné, s’emboîter les unes dans les autres jusqu’au climax du récit.



Bref, si « Train d’enfer pour Ange rouge » fut en quelque sorte une découverte fort prometteuse, « La chambre des morts » n’a fait que renforcer mon envie de poursuivre la lecture de cette série. Et tant mieux, j’ai envie de dire, car j’ai déjà acheté les deux suivants.
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