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EAN : 9782266162968
365 pages
Pocket (23/08/2007)
  Existe en édition audio
3.89/5   2658 notes
Résumé :
Paris, hiver 2006. Arthur Doffre, milliardaire énigmatique, est sur le point de réaliser un rêve vieux de vingt-cinq ans: ressusciter un tueur en série, le Bourreau 125, dans un livre. Un thriller que David Miller, embaumeur de profession et auteur d'un premier roman remarqué, a un mois pour écrire contre une forte somme d'argent.
Reclus dans un chalet en pleine Forêt-Noire, accompagné de sa femme et de sa fille, de Doffre et de sa jeune compagne, David se me... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (325) Voir plus Ajouter une critique
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sur 2658 notes
David, thanaropracteur et écrivain à ses heures perdues aurait bien besoin d'une petite bouffée d'oxygène. Ce n'est pas qu'il soit malheureux, non!
Papa d'une magnifique petite Clara et époux de la belle Cathy, ancienne boxeuse et femme de caractère s'il en est, il est juste un peu débordé.
Il aimerait consacrer plus de temps à sa nouvelle passion: l'écriture plutôt que de passer son temps si précieux à son métier chronophage. Et quel métier?
Rendre présentables des corps pour tirer leur dernière révérence au monde des vivants, comme un immense pied de nez à la mort!
Une deuxième ombre vient entacher son bonheur familial: une femme le harcèle depuis quelques temps par mail. Mrs Hyde depuis un mois inonde sa boîte mail et sa boîte aux lettres et commence à pourrir la vie du jeune couple.
Aussi, la proposition d'écrire un thriller tous frais payés dans un chalet en pleine Forêt Noire avec femme et enfant arrive-t-elle comme une planche de salut, un échappatoire providentiel.
M. Doffre, ancien psychiatre, lourdement handicapé suite à un accident est à l'initiative de cette alléchante proposition.
Ni une ni deux, voilà nos tourtereaux en route pour un séjour hivernal dans un lieu totalement isolé. Ce huis clos sera-t-il propice à la veine créatrice de David?
La forêt, vaste espace sauvage où chacun se retrouve face à lui-même: ses mensonges, ses vérités.
La forêt des ombres m'a donné la chair de poule. Un voyage dans les antres de la psychopathologie! Une folie déferlante dont vous aurez du mal à vous préserver.
Avis aux onychophages: portez des moufles!
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David est thanatopracteur: il essaye de donner une gueule d'ange aux macchabées, juste histoire que les proches gardent un bon dernier souvenir. Il a aussi publié un polar qui a pas trop mal marché.
C'est plutôt à la maison que ça coince: une folle n'arrete pas de les harceler par mail, par courrier, au telephone. Et puis sa femme est bizarre: toujours un bon prétexte pour éviter les calins. Heureusement qu'il a sa fille!

Tout bascule le jour ou un vieux se pointe en limousine à la sortie du boulot. Completement décrépi le vieux, paralysé, il a l'air de tenir avec du scotch. Mais il lui propose une somme astronomique pour ecrire un polar sur un tueur en série, suicidé 20 ans plus tot.
Le vieux a tout prévu, il a loué un chalet en forêt noire pour eux, sa femme et sa fille: un mois de vacances, un tas de fric: il est des choses qu'un honnete homme ne peut refuser!

Mais, arrivé chez les teutons, il apprendra vite que le fric, par rapport à la vie, ça vaut peau de balle.

Malaise, neige, isolement, angoisse, terreur sourde puis explosive, huis clos malefique. Thilliez joue remarquablement bien sa gamme "thriller noir", chacun va dévoiler sa fâce la plus noire.

Talentueux certes mais déjà vu.
On ne peut s'empecher de penser à Stephen King: Misery, Shining surtout.
Et là, on voit bien que notre auteur est à la peine: pas une seule idée originale, tout est previsible. Dommage.

C'est mon onzième livre de l'auteur et ma deuxième déception ( avec puzzle). Bilan trés positif tout de même.
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David rend les morts beaux, enfin du moins présentables : il est embaumeur; mais ce qu'il aime, c'est écrire, et le jour où un mystérieux vieil homme lourdement handicapé et visiblement très riche lui offre l'opportunité de prendre un mois de vacances en Forêt-Noire pour "pondre" un roman sur-mesure, il n'hésite pas longtemps. Ni une ni deux, il embarque femme et enfant pour aller rejoindre Arthur Doffre, son commanditaire, et Adeline, la jeune compagne (rémunérée) de ce dernier dans un chalet perdu au fond de la forêt. En plus ça tombe vraiment bien, le couple a grand besoin de se retrouver, surtout qu'une espèce de cinglée les harcèle à coups de lettres enamourées signées "Miss Hyde" et que Cathy, sa femme, est visiblement à cran.
Mais en arrivant dans leur villégiature, quelques déconvenues les attendent : l'endroit est certes sympa au premier abord, mais se révèle être une "ferme des corps", c'est-à-dire un endroit où on étudie la décomposition des cadavres...de cochons en l'occurrence. Des carcasses pendouillent dans une pièce à un stade plus ou moins avancé de déliquescence. Heureusement il reste un porcelet bien vivant, qui deviendra vite un compagnon inséparable pour la petite Clara, la fille du couple. David se met rapidement au boulot, il est censé produire 10 pages par jour sur un sujet bien précis : il doit se mettre dans la peau du Bourreau 125, un tueur en série qui sévissait une trentaine d'années auparavant, aidé dans sa tâche par un dossier archi-documenté rassemblé par son commanditaire.
Une fois l'étrange environnement "digéré", la famille Miller commence à s'acclimater dans ce vaste chalet, mais très vite, les choses vont déraper...et je vous abandonne là, langue pendante, à essayer de deviner la suite ! ne vous fatiguez pas trop, même si vous pensez anticiper quelques éléments de ce thriller très noir, il y a des surprises jusqu'à l'ultime fin (bon la toute dernière je m'en doutais, quand même)
Allez, j'avoue : c'était mon premier Thilliez, aussi surprenant que cela puisse paraître pour une adepte du genre comme moi. Et j'étais dans les starting-blocks, prête à être subjuguée par ce maître qu'on me vend depuis des années comme un des tout meilleurs. Et au bout de la moitié de ma lecture, force m'est de constater qu'on me l'a peut-être sur-vendu, parce que, honnêtement je n'y ai pas découvert de fulgurances ou d'innovations jamais lues ailleurs. Au contraire, j'ai retrouvé pas mal d'éléments déjà rencontrés chez d'autres auteurs, et j'ai presque eu l'impression d'un patchwork de plusieurs bouquins. C'est sûr, l'efficacité y est, c'est trépidant, on ne le lâche que difficilement et la noirceur de certains personnages est très bien rendue, leur psychologie tordue fait frémir.
Je n'ai sans doute pas lu le meilleur, d'ailleurs la note moyenne est inférieure à 4, et je ne vais pas abandonner sur cette relative déception. Mon principal grief est cette absence d'originalité qui fait que ce roman ne me marquera pas. Certains me trouveront sans doute sévère, mais Thilliez est loin d'être un débutant, et ce n'est pas mon humble avis qui risque de lui faire perdre des lecteurs potentiels ! Fans, dites-moi lequel il faut que je lise pour me réconcilier avec lui !
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« Tu n'es personne… »

C'est terrible ces paroles…

« Je ne suis personne »

Et encore plus terrible d'y croire…

C'est le cri d'une tristesse qui se cristallise dans toutes les larmes de notre solitude, d'indifférence au monde, et du mépris de ceux qui nous eussent crus du néant… pourtant être de chair et de sang qui coule sur le désespoir immaculé sur ce sol terreux, ou grouille la vermine assoiffée de mort à cette chère et tendre innocence…

Invisible à ces yeux, ses yeux n'ont pas su refléter qui « était-ce » … perdu dans la propre haine de soi-même, elle était à la fois douce et délicieuse, il était à la foi doux et délicieux, les genres se sont égarés dans l'oubli de ce qu'ils fussent, mais si nous ne sommes personne, alors à quoi bon faire semblant d'exister ?

L'apitoiement est notre seul secours, un recours meurtrie dans la déchéance… celui qui tire notre égo vers le noir et le terrible ressentiment de naitre rien que l'inutilité d'un monde sans espoir de bonheur, et sans ce reflet de notre propre existence, comment y percevoir notre âme ?

Éphémère dans cette fatalité de la vie, mais d'où émergent les sentiments humains dont nous sommes la pomme et dont le ver ronge notre salut prochain, nous sommes tellement humains, que nous oublions parfois d'exister , nous raisonnons comme la mélancolie qui nous bouffe l'envie de lutter pour la reconnaissance de notre propre soi … Alors comment trouver la force intérieure d'émanciper ce courage d'exister avec nos doutes qui rongent l'audace ambitieuse de se regarder dans un miroir pour enfin nous sourire à nous même :

« O miroir, miroir mon Bô miroir qui suis-je ? La plus belle je n'ai que faire, Fais-moi briller, je veux briller comme une étoile sous un ciel dégagé car couvert la lumière ne serait, regarde-moi dans mes yeux et ouvre moi bien grand ton reflet, mon sourire inonde ton infinie perspective, dans ta profondeur je m'admire, et je tourne et tourmente mes démons qui bafouaient mes traits, mes courbes et ma féminité, je veux être érotisme, rend moi mon « nu » la tête haute, ma grâce et l'envie de m'aimer et d'être aimé comme il se dû… »

Dans la beauté se cache souvent une femme, je prends parti pour le genre, mais ce n'est pas le plus important finalement, j'ai déjà entendu ce genre de réflexion à la con faite par autrui ou à nous même, la complexité de nos sentiments est régie par notre éducation, notre enfance, et notre sensibilité aux rapports sociaux suivant notre capacité personnelle à accepter ce que nous sommes, à ignorer ce que la société normalise ou condamne, cette même société qui se meurt d'un égoïsme ou les concepts de normalités s'érigent dans la réflexion d'une minorité subjective qui s'octroie bien souvent le jugement de l'autre, pour formater le plus grand nombre à sa cause perdue d'avance, car comme je l'ai déjà dit, l'unanimité ou finalement l'humanimité est une utopie, un doux mirage, notre moi peut-être corrompu mais notre inconscient prend toute sa grandeur dans cette différence propre à chaque être humain, peu importe qui on est car je ne suis peut-être personne mais pourtant bien quelqu'un…

Pour le bouquin Bah c'est du THILLIEZ avec tout ce qui fait son charme : d'ailleurs j'en rigole encore...

A plus les copains
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Une atmosphère d'horreur au coeur de la Forêt-Noire, un thriller pour lecteurs à l'estomac solide !

Dans un chalet isolé, des personnages disparates qui cachent tous des secrets hideux : un paraplégique excentrique qui veut devenir héros de polar, une « escorte » professionnelle, un thanatopracteur de métier, obsédé des dépouilles mortelles et auteur de noir polar, la femme délaissée de l'écrivain et leur petite fille innocente.

Tout y est pour susciter les émotions fortes : des craquements dans les arbres, des poursuites dans la neige, des animaux sauvages et des cadavres, d'étranges coïncidences, des nombres énigmatiques, l'odeur du formol et de la pourriture… sans oublier un tueur en série, des crimes horribles !

Des choses bizarres aussi dans ce roman

Un manège d'émotions fortes, des montagnes russes avec des hauts et des bas, et une fin brusque qui m'a laissée un peu incrédule.
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Citations et extraits (76) Voir plus Ajouter une citation
Page 222 : Cette fille, ce n'était pas une case qui lui manquait, c'était l'échiquier complet.

Page 266 : Mourir privé d'oxygène dans le poumon monstrueux d'une forêt.
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Les tremblements agitaient à nouveau l’extrémité de ses doigts squelettiques. La mine du stylo bondissait d’une ligne à l’autre, pareille à un sismographe déréglé. Ses ongles crissèrent sur le bois et vinrent effleurer le canon d’un revolver.
"Je ne sais pas si je vais encore t’écrire.
Tu n’es pas à la hauteur. Prends mon silence comme une punition.
À mon tour de te faire souffrir. En t’ignorant.
Miss Hyde"
Le stylo explosa contre la charpente. La lettre fut pliée sans soin, puis enfoncée au fond d’une boîte bien trop volumineuse pour cette poignée de mots.
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Les lecteurs sont de bien étranges créatures, répliqua-t-il. Ils s’abreuvent de sang, se délectent devant les pires atrocités que leur servent des thrillers à deux sous… tant qu’ils ne se sentent pas concernés. Mais vous, vous avez frappé là où ça fait mal, vous les confrontez à ce qu’ils repoussent sans cesse par tous les moyens. Leur propre mort, cette réalité du corps pourrissant. (p.33)
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Les lecteurs sont de bien étranges créatures, répliqua t’il. Ils s’abreuvent de sang, se délectent devant les pires atrocités que leurs servent les thrillers à deux sous… tant qu’ils ne se sentent pas concernés, ils se croient extérieur a tout cela. Mais vous, vous avez frappé la ou ça fait mal, vous les confrontez, a se qu’ils repoussent sans cesse par tous les moyens. Leurs propre mort, cette réalité du corps pourrissant.
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- Tu devines aisément la suite. Scolarité morcelée, presque inexistante, famille détruite, une seule chose que je sache vraiment faire, ce que ce salaud m'a appris : exploiter ce corps et ramener de l'argent à la maison. J'ai eu de la chance de ne pas dévier et de finir dans des cercles privilégiés, des harems pour riches ... Je n'ai jamais connu la rue, juste le cuir des fauteuils et les volutes des cigares. Mais au fond, c'est la même chose, la même crasse humaine.
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