Alain Stanké Editions [corriger]

Petit recueil acheté par hasard à Montréal, j'ai eu de la chance cette fois ! C'est excellent ! Ces histoires donnent un très bon aperçu de la réalité autochtone contemporaine au Canada : malaise social, acculturation mais aussi sens de la tradition, lien avec le territoire, avec la langue et avec les contes traditionnels. De plus, la jeune autrice a de réels qualités littéraires. Bref, n’hésitez pas si vous voulez voir à quoi ressemble la littérature contemporaine québécoise et autochtone.

Dix nouvelles composent ce recueil dont le titre signifie « la chasseresse » en innu-aimun. Teintées de réalisme magique, elles sont inspirées des contes et légendes innus, s’inscrivant dans un processus de réappropriation culturelle et de préservation comme le souligne Natasha Kanapé Fontaine dans son avant-propos. À travers les lignes, transparaît subtilement l'héritage douloureux du colonialisme et des pensionnats, lorsqu’il n’est pas explicitement nommé. Elles mettent en scène des personnages contemporains en manque de leurs racines, avec lesquelles ils et elles se reconnectent par le biais d’apparitions surnaturelles – les ancêtres - qui viennent leur offrir enseignement et sagesse. J’ai particulièrement été touchée par les nouvelles Tipin (Le nom de l’amour) et Takuatshin (Ma mère l’orage), portées par la plume de l’auteure qui fait surgir de la terre de bien belles images.

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥

Un tout petit livre, mais un gros coup de cœur.

Quelques nouvelles sur des manifestations que l’on peut qualifier d’étranges mettant en scène des personnages innus.

Les nouvelles sont courtes, donc tout se lit très rapidement, trop rapidement, alors j’ai relu une deuxième fois pour bien m’inspirer de ces légendes.

J’ai beaucoup aimé l’histoire de la dame qui se promène à la nuit tombée, une vieille dame que l’on surnomme ‘’La Kukum’’ qui la mène à un certain endroit, et la phrase qu’une personne lui a dit : ‘’viens ici que je puisse donner tes larmes aux étoiles’’ n’est-ce pas tellement beau cette phrase?

Et puis celle-là, où des morceaux d’animaux sont ramassés par un petit garçon, entre autres un cœur de perdrix... Pour finalement, avec sa mère et son oncle, faire une des plus belles rencontres dans les bois, un arbre, mais pas n’importe lequel.

On y parle de plusieurs choses, comme ces enfants enlevés par des blancs, la prise des territoires, oui des sujets que nous avons déjà lu ou entendus, mais tellement bien écrit par cette auteure.

Je vous recommande, un petit livre qui fait du bien au cœur !
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