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Le bouc étourdi

C'est un roman très réussi

même aux yeux de quelqu'un qui comme moi ne connait pas les paysages évoqués. Sylvain croit qu'il peut y vivre en liberté. C'est par réflexe d'homme libre qu'il aide la Résistance. Il se croit chez lui dans la solitude de ses montagnes. Pascale le croit aussi. Mais pas les familles, les institutions, la société répressive et normative...



Paul Vialar a publié ce roman en 1948. Ma maman se l'était offert pendant son congé de maternité en 1956, elle a noté la date de fin de lecture: 4 jours avant ma naissance, cela me fait plaisir de découvrir que ma naissance fut précédée d'une jolie lecture
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Neuf fables de la Fontaine



Le Chat et un vieux Rat

Jean de La Fontaine



J’ai lu chez un conteur de Fables,

Qu’un second Rodilard, l’Alexandre des Chats,

L’Attila, le fléau des Rats,

Rendait ces derniers misérables :

J’ai lu, dis-je, en certain Auteur,

Que ce Chat exterminateur,

Vrai Cerbère, était craint une lieue à la ronde :

Il voulait de Souris dépeupler tout le monde.

Les planches qu’on suspend sur un léger appui,

La mort aux Rats, les Souricières,

N’étaient que jeux au prix de lui.

Comme il voit que dans leurs tanières

Les Souris étaient prisonnières,

Qu’elles n’osaient sortir, qu’il avait beau chercher,

Le galant fait le mort, et du haut d’un plancher

Se pend la tête en bas : la bête scélérate

A de certains cordons se tenait par la patte.

Le peuple des Souris croit que c’est châtiment,

Qu’il a fait un larcin de rôt ou de fromage,

Égratigné quelqu’un, causé quelque dommage,

Enfin qu’on a pendu le mauvais garnement.

Toutes, dis-je, unanimement

Se promettent de rire à son enterrement,

Mettent le nez à l’air, montrent un peu la tête,

Puis rentrent dans leurs nids à rats,

Puis ressortant font quatre pas,

Puis enfin se mettent en quête.

Mais voici bien une autre fête :

Le pendu ressuscite ; et sur ses pieds tombant,

Attrape les plus paresseuses.

« Nous en savons plus d’un, dit-il en les gobant :

C’est tour de vieille guerre ; et vos cavernes creuses

Ne vous sauveront pas, je vous en avertis :

Vous viendrez toutes au logis. »

Il prophétisait vrai : notre maître Mitis

Pour la seconde fois les trompe et les affine,

Blanchit sa robe et s’enfarine,

Et de la sorte déguisé,

Se niche et se blottit dans une huche ouverte.

Ce fut à lui bien avisé :

La gent trotte-menu s’en vient chercher sa perte.

Un Rat, sans plus, s’abstient d’aller flairer autour :

C’était un vieux routier, il savait plus d’un tour ;

Même il avait perdu sa queue à la bataille.

« Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille,

S’écria-t-il de loin au Général des Chats.

Je soupçonne dessous encor quelque machine.

Rien ne te sert d’être farine ;

Car, quand tu serais sac, je n’approcherais pas.

C’était bien dit à lui ; j’approuve sa prudence :

Il était expérimenté,

Et savait que la méfiance

Est mère de la sûreté.



Voilà une conclusion que l'on connaît bien. La fable, moins.



Je vous livre également ici l'ÉTYMOLOGIE du mot "rat" :



L'étymologie du mot « rat » est incertaine. Il n'existait pas en latin. Sa racine semble commune aux langues romanes (rata en espagnol, ratto en italien, ratazana en portugais) et aux langues germaniques (Ratten en allemand, rat en anglais et néerlandais). Le mot date de la fin du XIIe siècle. Auparavant, rats et souris sont désignés indistinctement sous le terme de mus. Mais les origines en restent obscures ; il viendrait d'une onomatopée, née du bruit du rat qui grignote, ronge ou gratte. Il pourrait venir de l’allemand ratt ou encore du celte ract ou raz. La femelle du rat est appelée une rate (que l'on peut aussi écrire ratte), et son petit un raton.



Le 12° siècle, c'est étonnant..N'y eut-il pas d'épidémies de peste avant pour qu'on ne les nommât point? Aïe! Lafontaine déteint sur moi..



Mais alors, quid de la fable d'Horace "Le Rat des Villes et le Rat des Champs"? On y perdrait son latin. "Le mus des villes et le mus des champs"? Hum!



Et maintenant, si je peux me permettre un conseil : n'allez pas prendre des rattes pour des rattes, ce serait votre fin, vengeance de chat, ni plus ni moins...

















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