AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

LIBRAIRIE DES CHAMPS ELYSEES EDITIONS LE MASQUE [corriger]


Livres populaires voir plus


Dernières critiques
Le crime de l'Orient-Express

Les joies du collège et de la maternité… J'ai enfin lu le crime de l'Orient-Express ! Ce n'était pas mon Moby Dick à moi… Traumatisme du héros caméléonien de Woody Allen, Zelig…



***



Tout le monde connaît ce huis clos, le meurtre dans un train, 12 coups de couteau. Poirot, passager – enquêteur, qui interroge successivement les autres voyageurs (auditions fastidieuses… ) avant de tout démêler. Dénouement brillant.



***



Quelques formules assez drôles.



Poirot qui ne comprend rien : « Parfaitement, dit Poirot. Tout cela est merveilleusement lumineux. le meurtrier est un homme d'une très grande force, mais il n'est pas costaud, et d'ailleurs c'est une femme, et par surcroît, c'est un droitier qui est gaucher… »



Poirot qui a tout compris : « Que vous êtes exigeants ! Vous voudriez qu'on vous dise tout en mots d'une seule syllabe ! »



***



Et… deux allusions à Balzac. La première, volontaire, la deuxième, je l'ignore.



La première :

- « Ah ! Il me faudrait la plume de Balzac…., soupira-t-il en montrant de la main l'ensemble du wagon-restaurant. Voilà une scène que j'aimerais décrire !

- C'est une idée intéressante, approuva Poirot.

- Vous êtes bien d'accord ? Je crois que personne ne l'a encore tenté. Et, cependant, quelle matière romanesque nous avons là ! Regardez, tout autour de nous, ces gens de toutes les classes sociales, de toutes les nationalités, de tous les âges. Et, pendant trois jours, ces gens qui ne se connaissent pas le moins du monde se trouvent rassemblés »



La deuxième :

« Seule à une petite table était assise, très droite, l'une des vieilles dames les plus laides qu'il ait jamais vue. Mais sa laideur, pleine de classe, ne provoquait aucune répulsion et, au contraire, fascinait. »



***



Clin d'oeil peut-être involontaire aux vieilles filles, chez Balzac… Dans son Roman Pierrette, Balzac se montre aussi drôle qu'odieux, pour décrire la non moins odieuse Sylvie.

« Depuis l'âge de quinze ans, Sylvie Rogron, habituée à se grimer pour la vente, avait deux masques : la physionomie aimable de la vendeuse, et la physionomie naturelle aux vieilles filles ratatinées. Sa physionomie acquise était d'une mimique merveilleuse : en elle tout souriait, sa voix devenue douce et pateline jetait un charme commercial à la pratique. Sa vraie figure était celle qui s'est montrée entre les deux persiennes entre-bâillées, elle eût fait fuir le plus déterminé des Cosaques de 1815, qui cependant aimaient toute espèce de Françaises. »

(…)

« En voyant toute chance d'établissement perdue pour Sylvie dans la société Tiphaine, le colonel eut une arrière-pensée. Les vieux militaires ont contemplé tant d'horreurs dans tant de pays, tant de cadavres nus grimaçant sur tant de champs de bataille, qu'ils ne s'effraient plus d'aucune physionomie, et Gouraud coucha en joue la fortune de la vieille fille. »



***



Sacré Orient-Express…D'Agatha Christie à Balzac, du cadavre dans un train au plus déterminé des Cosaques de 1815, et aux cadavres nus grimaçant sur tant de champs de bataille… Super voyage…

Commenter  J’apprécie          218
Le crime de l'Orient-Express

Mon premier Agatha Christie et d'après ce qu'on m'a dit le meilleur.



J'ai vu les différents films mettant en scène Hercule Poirot jouer par Kenneth Branagh qui je trouve interprète merveilleusement bien Hercule Poirot donc vous vous doutez que la fin n'était pour moi nulle surprise.



Le livre se lit vite et facilement, livre trop court a mon gout, pas assez long pour développer l'enquête et la complexifier ainsi que pour développer les différents personnages.



Conclusion, bonne histoire mais pas non plus incroyable.
Commenter  J’apprécie          00
Le Vallon

Agatha Christie a pris le temps de planter le décor, pendant 140 pages elle nous présente les personnages, et c'est tellement bien fait que ça pousse à se poser tout un tas de questions : qui va mourir ? qui sera l'assassin ? pourquoi ? comment ? quand ? avec quoi ? quel temps fera-t-il ? (Oui, bon, j'en rajoute, on se fiche de la météo)

.

J'ai changé mon fusil d'épaule plein de fois, et je me suis fait berner !

.

Pendant longtemps j'ai pensé à une éventuelle future victime, j'étais sûre de moi, et puis bam ! nous arrive un personnage qui me fait complètement changer d'avis (toujours uniquement au sujet de la future victime, c'est dire à quel point Agatha Christie joue avec nos neurones !). Je me suis imaginé que mon éventuelle victime devenait l'assassin ! À la fin j'ai tellement réfléchi, alors que le crime n'avait même pas été commis, que je ne savais plus que j'étais en train de lire une histoire tellement je me croyais dedans.

.

Et que s'est-il passé ? C'est le personnage auquel j'avais pensé pendant longtemps qui se fait tuer ! Enfer et damnation ! Elle (Agatha Christie) m'a eue !

.

Ensuite, place à l'enquête, avec cette ambiance so british, du grand Agatha Christie, qui fait le charme de cette lecture.

.

J'adore les livres de la reine du crime pour ces raisons : elle joue avec nous, nous fait réfléchir dans tous les sens, et c'est toujours le truc auquel on ne pense pas qui est la cause du drame, alors qu'on l'a sous les yeux !

.

Agatha Christie, c'est l'écrivaine qui m'a fait aimer la lecture, je pourrais la lire et la relire indéfiniment, elle m'épatera toujours autant.

.

Petite anecdote personnelle : j'ai eu de la chance, c'est le second livre de cette Grande Dame que j'ai trouvé récemment en boîte à livres, dans le premier il y avait Miss Marple, et cette fois-ci c'est Hercule Poirot. Trop contente d'avoir eu les 2 !

.

Belles lectures à vous !
Commenter  J’apprécie          1711

{* *}