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Garnier Flammarion/Poche [corriger]


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Le Lys dans la vallée

C'est l'un des romans les plus connus de Balzac, l'une des suggestions qui revenaient le plus souvent chez les lecteurs que je sollicitais pour m'aider à choisir mon "Balzac de mai". Un roman sur l'amour dans toutes ses facettes, de l'enfance à la mort. La relation amoureuse y est admirablement disséquée, sur fond de morale, de religion, de bonnes manières, d'idéaux confrontés à la réalité.



Dans ce long récit à sa fiancée, Félix de Vandenesse revient sur sa relation passionnée mais platonique avec Henriette de Mortsauf, alors mariée et mère de deux jeunes enfants ; s'y déploie toute la complexité des sentiments dans un environnement contraint. L'occasion pour Balzac d'explorer les différents états de la femme, parfois antagonistes, et d'interroger - quel précurseur - l'idée de bonheur à travers une forme de réalisation au féminin. Relation à la mère, sentiment maternel bien sûr, mais aussi opposition de modèles d'amoureuses qu'il orchestre dans un savoureux match France-Angleterre. "Est-il possible que je meure, moi qui n'ai pas vécu ?" s'écrie Henriette découvrant sur son lit de mort qu'elle a peut-être fait fausse route malgré ses certitudes. Chacun interprètera, à commencer par la fiancée de Félix.



L’œil de Balzac n'en oublie pas le contexte politique, celui de la Restauration synonyme de retour en grâce des Morsauf et des Vandenesse, oeil toujours acéré, prêt à servir la plume qui épingle le jeu social. Le calme de la Touraine, berceau des Mortsauf apparait ainsi comme une parenthèse enchantée. Car ce roman est aussi une déclaration d'amour à une région, tant les paysages de la campagne tourangelle irriguent les pages ; de quoi donner envie de quelques escapades du côté de Saché pour apercevoir, qui sait, une silhouette blanche se dessinant au loin tel un lys dans cette belle vallée.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Les Rougon-Macquart, tome 7 : L'Assommoir

Septième Rougon-Macquart. Cette fois-ci c'est l'histoire de Gervaise, fille d'Antoine et Joséphine Macquart.



Elevée très vite sous les coups paternels et initiée à l'alcoolisme maternel dans l'enfance, elle va se retrouver enceinte à 14 ans du jeune Lantier. A la mort de sa mère, et avec son petit héritage, celui-ci l'emmène à Paris avec de grands projets mais il l'abandonne avec leurs deux garçons après quelques semaines seulement.

Rien ne semble sourire à Gervaise, ni lui simplifier la vie. Et pourtant! Ses ambitions modestes - travailler tranquille, manger toujours du pain, avoir un trou un peu propre pour dormir, élever ses enfants et ne pas être battue - la rendent terriblement attachante et elle réussira à obtenir tout cela pour un temps. Elle aura même sa propre blanchisserie et l'on pourra penser qu'elle n'est pas loin d'obtenir la même réussite sociale que sa soeur Lisa (Le ventre de Paris).

Mais Gervaise n'est pas destinée à s'en sortir… Victime de son milieu social? Victime des hommes qui la choisissent? Elle n'a jamais réellement choisi ses amants. Elle subit Lantier à 14ans. Elle cède à Coupeau après de longues semaines de tentatives de séduction assidues. Elle refusera jusqu'au bout le seul pour lequel elle semble avoir des sentiments sincères, alors même qu'il semble le seul capable de la sortir de son inextricable situation.



Et derrière cette terrible destinée, pèse la lourde présence de l'Alambic de l'Assommoir, présence terrible et omniprésente, tel l'oeil de Sauron sur la terre du milieu… ;-)



Zola a été très critiqué pour ce 7ème roman, jugé vulgaire par les conservateurs et méprisant par les républicains, il signe pourtant le début du réel succès de la saga.



Ce roman est toujours d'actualité en cela qu'il dénonce toute la difficulté de s'extraire d'une situation sociale peu enviable et les inégalités inhérentes au système de classes. Aujourd'hui, il existe bien heureusement des aides qui limitent ces situations d'engrenage terribles, mais il faut garder en tête que les oubliés du système sont toujours là. L'histoire de Gervaise n'est pas une fiction.

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Eugénie Grandet

J'ai beaucoup aimé l'histoire d'Eugénie Grandet.

C'est le premier livre d'Honoré de Balzac que je lis.



Quel personnage que le père Grandet ! Avare et roublard au possible. Sourd quand ça l'arrange, vivant petitement bien que riche à foison.

Les personnages féminins du livre, bien qu'en apparence soumises, s'entendent entre elles et se serrent les coudes. Nanon, leur femme de chambre, est d'un dévouement sans faille. La mère Grandet s'arrange avec son avare de bonhomme, ce contentant de peu. C'est Eugénie qui m'a fait le plus de peine, jeune fille aimante et crédule face à son cousin. Mais l'évolution de son personnage montre qu'elle a appris des expériences de la vie.



Un agréable moment de lecture.
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